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La France et la Grande-Bretagne face à la construction européenne.

Publié le 22/02/2012

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D'une manière générale, les conceptions de la France et de la Grande-Bretagne en matière de construction européenne reposent, principalement, sur des conflits d'intérêt et une volonté de la part de chacun d'eux, d'imposer son leadership sur le continent. Néanmoins, si des divergences existent et se manifestent clairement en diverses circonstances, les politiques nationales des deux pays convergent sur un certain nombre de points. A cet effet, il convient de distinguer deux périodes historiques particulières : celle antérieure à 1957 et la suivante à partir de la création de la C.E.E. par les traités de Rome.

« l'uranium, calquée sur le modèle de la C.E.C.A.

En France l'idée est bien accueillie dans les milieux socialistes, maisles gaullistes s'avèrent méfiants.

Ils estiment que le projet E.U.R.A.T.O.M.

est susceptible de faire perdre à laFrance son indépendance dans le domaine nucléaire.

A l'inverse, les Anglais sont plutôt satisfaits de cette initiativecar ils bénéficient d'une avance dans ce secteur grâce à l'appui américain.

L'affaire de Suez accélère le processus.Finalement, les traités de Rome (E.U.R.A.T.O.M.

et Marché commun) sont signés par les six, le 25 mars 1957.

Deleur côté, les Britanniques regroupent autour d'eux une coalition de petits pays (Suède, Norvège, Danemark, Suisse,Autriche et Portugal) afin de constituer une zone économique de libre-échange (A.E.L.E.).

L'objectif des Anglaisconsiste à obliger les Européens à entreprendre des négociations forcées avec l'A.E.L.E., en vue de constituer unezone de libre-échange encore plus vaste et torpiller ainsi la C.E.E.

Mais, contrairement au Marché commun, l'A.E.L.E.est un échec. B) Le revirement de la Grande-Bretagne et ses tentatives pour entrer dans la C.E.E.

: l'Angleterre réalise son erreur.Dès 1960, le gouvernement anglais tente de se rapprocher des Américains afin de retarder le développement de laC.E.E.

En vain.

En août 1961, le gouvernement conservateur anglais demande officiellement l'adhésion du Royaume-Uni à la C.E.E.

Après de longues négociations techniques, le général de Gaulle constate que les Anglais ne sont pasprêts pour une «Europe européenne ».

Le président français exerce alors son droit de veto.

Ce premier échec nedécourage pas le gouvernement anglais qui, entretemps, change de couleur politique (élections d'octobre 1964).Harold Wilson, Premier ministre travailliste, dépose, en novembre 1966, une nouvelle candidature.

Nouveau refus dugénéral de Gaulle, l'année suivante.

Toutefois, son attitude provoque des remous parmi les membres de la C.E.E.Mais, en 1969, Georges Pompidou succède à Charles de Gaulle à la tête de l'État français.

A la suite des travaux dela conférence de La Haye (1969), il est décidé de l'élargissement de la communauté à d'autres pays (Grande-Bretagne, Irlande, Danemark et Norvège).

Toutefois, le traité du 22 janvier 1973 n'est pas ratifié par la Norvège.L'Europe des Six devient l'Europe des Neuf. C) La Grande-Bretagne et la C.E.E.

depuis 1973: les travaillistes anglais revenus au pouvoir, en février 1974, exigentune renégociation de l'accord.

Harold Wilson, le nouveau Premier ministre, conteste les dispositions obtenues parson prédécesseur, Edward Heath.

Le contentieux entre la C.E.E.

et la Grande-Bretagne porte sur le règlementfinancier, c'est-à-dire la contribution anglaise au budget communautaire.

Les Anglais, compte tenu de leursdifficultés économiques, souhaitent obtenir une diminution de leurs engagements dans ce domaine.

Un mécanismecorrecteur est mis en place qui, pour des raisons techniques, ne jouera pas son rôle.

Avec la victoire desconservateurs anglais, en mai 1979, la question est à nouveau soulevée.

La demande émane cette fois-ci deMargaret Thatcher.

Après de rudes négociations, le conseil européen accepte de réduire la contribution britanniquedes deux tiers sur plusieurs années. [Conclusion] Les rapports entre la France et la Grande-Bretagne au sujet de l'Europe sont faits de procès d'intention et derapports de force visant à obtenir le leadership.

La position respective des deux pays dans ce domaine n'est pastrès éloignée.

En effet, les Anglais comme les gaullistes sont défavorables à une Europe fédérale. Depuis les années quatre-vingts, les rapports entre les deux pays se sont normalisés.

Aujourd'hui, les chicanes sontoubliées et l'Union européenne à Quinze doit affronter bien d'autres problèmes.

Le contentieux franco-britannique avécu!. »

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