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LA FRANCE ET LES TERRITOIRES D'OUTRE-MER (1944 à 1979) - HISTOIRE

Publié le 14/11/2011

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histoire

Gouvernement provisoire et réformes sociales

Le 25 août 1944, le général de Gaulle est reçu à l'Hôtel de Ville de Paris par le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) et déclare que la République n'a jamais cessé d'exister. Le Gouvernement provisoire de la République, présidé par le général de Gaulle depuis le 3 juin 1944 à Alger, est reconnu, le 23 octobre, par les Trois Grands ce qui donne à la France un siège au futur Conseil de sécurité et la promesse d'une zone d'occupation en Allemagne. Dans la France minée par l'occupation, dévastée par les opérations militaires, règne une certaine anarchie : comités de libération, tribunaux populaires forces armées hétérogènes échappent au contrôle du gouvernement; cours martiales et exécutions sommaires se multiplient. L'objectif du gouvernement provisoire est de restaurer la seule autorité légale, celle de l'Etat.

histoire

« Après l'élection de M.

Vincent Auriol à la prési­ dence de la République (16 janvier 1947), le gou­ vernement triparti de M.

Ramadier va s'efforcer d'assainir la monnaie; un plan de quatre ans, le plan Monnet, fixe des objectifs de production aux principales branches de l'économie.

Ceux qui avaient espéré une révolution économique et sociale sont déçus et recourent de plus en plus à la grève.

Ces problèmes économiques, les attributions du ministère de la Défense nationale à M.

Billoux, communiste, la question d'Indochine, suscitent une divergence croissante entre les ministres com­ munistes et leurs collègues.

Le 4 mai 1947, M.

Ramadier révoque les quatre ministres communistes: la rupture avec le Parti est consacrée par l'acceptation du plan Marshall que l'u .R.s.s .

refuse et par la création du syndicat Force­ ouvrière.

Une autre opposition naît, le 7 avril 1947.

Le général de Gaulle décide la création d'un mouve­ ment dont il prend la tête : le Rassemblement du Peuple Français (R.P .F .).

Le gouvernement Ramadier essaie de définir une politique de •• troisième force ••, entre gaullistes et communistes .

Ces derniers exploitent le méconten­ tement dû à l'instabilité monétaire et aux difficultés de ravitaillement, et les grèves sont nombreuses en 1947.

Entre les idées dirigistes des socialistes et un pro­ gramme économique libéral, entre les thèses favo­ rables à l'école libre du M. R.P.

et les principes laïques des radicaux et des socialistes, la lutte est incessante et provoq~e la chute de nombreux gou­ vernements, Schuman, Marie, Queuille et Bidault.

Le •• coup de Prague >>(février 1948) et le blocus de Berlin (mars 1948) accentuent la coupure du monde en deux blocs et des organismes sont créés à l'Ouest : O.T.A .N., O.E.C.E.

et C.E .C.A.

(V .

fasc.

11202) .

Les gouvernements de la troisième force se trou­ vent affrontés au problème de la décolonisation.

L'accord avec la République du Viêt-nam (confé­ rence de Melun) n'a pu se faire, et la longue guerre d'Indochine commence ...

Le temps des modérés Les élections de 1951 révèlent un affaiblissement des communistes et de la troisième force : un virage s'amorce en faveur des indépendants et du R .P .F., mais la question scolaire va rendre difficile le maintien des gouvernements Mayer, Pleven et Faure .

M.

Antoine Pinay (mars 1952) veut relancer la confiance et l'épargne par l'amnistie fiscale et un emprunt garanti sur l'or, mais il doit démissionner en décembre en raison de querelles sur la C.E.D.

La guerre d'Indochine et la recherche de res­ sources budgétaires divisent les partis.

Le gouver­ nement Laniel doit faire face aux graves mouvements de grève déclenchés en août 1953.

L'élection à la présidence de la République n'a pas nécessité moins de treize tours, avant de voir M.

René Coty élu, le 23 décembre 1953.

La chute du cabinet Laniel est déterminée par le désastre de Diên Biên Phu (7 mai 1954), survenu alors que des négociations se déroulent à Genève, depuis le 26 avril.

L'activité de M.

Mendès France, investi le 18 juin, se manifeste par des options et un calen­ drier rigoureux : les accords de Genève ratifiés le 23 juillet 1954, mettent fin à la guerre d'Ind\)chine et à nos liens coloniaux avec ce pays (V.

fasc.

11197).

La déclaration de Carthage, ratifiée le 10 août, ouvre la voie à une solution pacifique en Tunisie .

' Après l'échec de la C.E .D., les accords de Londres, négociés par Mendès France et ratifiés par l' Assem­ blée nationale, le 30 décembre 1954, donnent à l'Al­ lemagne une armée nationale et la font entrer dans le Pacte atlantique.

Le foyer indochinois à peine éteint, l'insurrec­ tion algérienne éclate, le 1•' novembre 1954; la divi­ sion des partis est totale et le gouvernement est mis en minorité le 5 février 1955.

M.

Edgar Faure sui­ vra une politique de libéralisme et d'expansion éco­ nomique, et apportera une solution à l'affaire marocaine en faisant accéder le pays à l'indépen­ dance.

Désaffection du système Après dissolution de l'Assemblée (décembre 1955), le •• Front républicain >>unissant socialistes et radicaux, met l'accent sur la recherche de la paix en Algérie , mais après quinze mois de gouverne­ ment, l'échec de M.

Guy Mollet (mai 1957) est dû surtout aux énormes dépenses militaires en Algérie et pour l'engagement, aux côtés des Anglais, dans l'expédition de Suez en octobre 1956 (V.

fasc.

11231) qui ont aggravé l'état des finances et épuisé les réserves en devises .

Après deux crises particulièrement longues, les gouvernements Bourgès-Maunoury et Félix Gail­ lard, illustrant les incohérences du régime , se bor­ nent à prendre les mesures conservatoires les plus urgentes .. »

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