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La France libre

Publié le 27/02/2008

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Le 28 juin 1940, le gouvernement britannique reconnaît le général de Gaulle comme «chef de tous les Français libres, où qu'ils se trouvent, qui se rallient à lui pour la défense de la cause alliée». Puis, le 7 août, un accord Churchill-de Gaulle précise le statut et la mission des volontaires qui formeront les «Forces françaises libres» (F.F.L.). Mais le ralliement des possessions du Pacifique et de l'Afrique-Equatoriale donne une assise territoriale à la «France libre» et conduit le général de Gaulle à instituer, le 27 octobre 1940, à Brazzaville, un «Conseil de défense de l'Empire» auquel s'ajoutera, le 24 septembre 1941, dans le cadre d'une organisation des pouvoirs, le «Comité national français», transformé en «Comité français de Libération nationale» le 3 juin 1943.

« ''Rien n'est perdu pour la France ...

,, 1940 7 août 1940 27 oct 1940 27 juill .

1941 mai-juin 1942 Accord entre Churchill et de Gaulle {)E L'APPEL DU 18 JUIN A LA LIBtRATION La France libre nait par la volonté du général Charles de Gaulle qui incarnera durant quatre ans la nécessité du combat et la continuité de l'État et de la nation française.

Le 10 juin 1940, devant l'offensive allemande , le gouvernement au sein duquel de Gaulle occupe le poste de sous-secrétaire d'État à la Défense nationale, se déplace à Bordeaux.

Le 16 juin, le maréchal Philippe Pétain remplace Paul Reynaud à la présidence du Conseil et demande l'armistice .

Le lendemain , de Gaulle rejoint Londres où, le 18 juin, il lance un appel au .UUO tle 1• BBC.

« Ordonnance n"l » de la France libre à Brauaville se rallier, et le capitaine de corvette Thierry d 'Argenlieu font adopter à de Gaulle l'emblème de la aobc del.omiiM -qui figurait sur les chars que celui­ ci commandait -comme emblème de la France libre .

• Le 21 juillet les premiers aviateurs français intégrés à des escadrilles de la RAF prennent part à des opérations de bombardement au-dessus de la Ruhr .

• Pourtant, dans les premiers temps, les ralliements, notamment ceux de forces militaires , sont peu nombreux : une flotille de marins de l'ile de Sein , quelques centaines de chasseurs alpins, des troupes rescapées de Dunkerque ou de la bataille de Narvik.

Un millier de tirailleurs coloniaux ivoiriens, arrivés trop tard pour participer aux combats de ·1-------------1 France , se joignent à eux.

Enfin , L'APPEL n SES su ms • Peu entendu , l'•ppel de de Gaulle dl. ~ est repris et ~ modifiéle A~J:EU'!!IÇAIS 22 juin, date ~: ;-:=:.:-: ~ à laquelle ='="~·::-:r:--=--~g..:~.;a il prononce ~ ...

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~ -Le2aoat · le général de brigade à titre temporaire Charles de Gaulle est condamné à mort par le tribunal militaire permanent de Clermont-Ferrand pour • atteinte à la sareté extérieure de l 'État et désertion en temps de guerre ».

• Le 7 aoOt, le Premier ministre britannique Winston Church ill notifie à de Gaulle que son gouvernement lui reconnait la qualité de « chef de tous les Français libres , où qu'Ils soient qui se rallient à Ouij pour défendre la cause alliée "·Aux termes de cet accord, de Gaulle peut constituer une force armée qui sera considérée comme française par les Britanniques .

LEs PIEMIEIS RAWEMENTS • Dès le 1 " juillet l'amiral Renaud Muselier, premier officier général à quelques batiments militaires ayant appareillé de Lorient de Cherbourg ou de Brest gagnent l'Angleterre .

• Des unités plus ou moins nombreuses se rallient peu à peu aux quatre coins de l'empire , au liban, à Chypre, au Maroc.

..

En aoOt le ralliement des bataillons de marche d'Afrique (BMA) du Gabon, de l 'Oubangui , du Tchad, du Cameroun , représente un apport important.

En septembre , Tahiti et la Nouvelle-Calédonie se rallient à leur tour, formant le bataillon du Pacifique.

À la fin de 1940, de Gaulle compte autour de lui environ 15 000 hommes .

« Le tronçon du glaive serait fortement trempé.

Mais , mon Dieu ! qu'tl était court ! », écrira-t-il.

• En décembre 1941 , l'archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon le rejoint à son tour.

LA (ONmucnoN POunQUE • Des civils , qui demeureront pour la plupart de fidèles compagnons du général de Gaulle après la guerre , rallient le chef de Relié Ctmht ou du journaliste Maurice Schumann.

·Le 17 septembre , de Gaulle reçoit le ralliement du général GeMges CllfrfHa.

relevé par Vichy de sa fonction de gouverneur général d 'Indochine .

Entré au Conseil de défense de l'empire, celui-ci est nommé commandant en chef et délégué général de la France libre au Moyen-Orient • Le 27 octobre 1940 , à Brauaville , de Gaulle édicte 1'« ordonnance n • 1 » de la France libre qui organise l'exercice des pouvoirs publics dans les territoires français non contrôlés par l'ennemi .

Il affirme qu'il exercera ces pouvoirs " au nom du peuple et de l'empire français ».

Il déclare inconstitutionnel " l'organisme sis à Vichy », ainsi qu'il nomme l'État frança is, qu'tl considère comme un • instrument utilisé par les ennemis de la France contre l'honneur et l'intérêt du pays » .

Un Conseil de défense de l'empire est créé.

• Ainsi , dès l'automne 1940, de Gaulle réussit à légitimer sa position de chef militaire et politique de la France, sans référence aucune aux institutions qui se trouvent effectivement à la tête du pays .

Le 19 mars 1941 , de Gaulle conclut un accord avec les Britanniques afin de centraliser entre ses mains les moyens de financement des activités de la France libre.

Craignant de voir des fiefs économiques se constituer au sein des institutions françaises de Londres, il met en place une sorte de banque de la France libre alimentée par la Grande-Bretagne selon un taux de change du franc en livres sterling basé sur celui de juin 1940 .

• Le 26 septembre 1941 , de Gaulle crée le Comité national français (CNF), structure destinée à encadrer l'exercice, " en fait et à titre provisoire , [des] attributions normales des pouvoirs publics >> par les autorités de la France libre.

Cet organisme assure la continuité de l 'État -de Gaulle, qui en est le président ne se départira jamais de ce principe .

La France libre est désormais dotée d'un gouvernement LEs D~IUTS DE lA HSISTAN(E INRIIEUIE • Soldat de métier, de Gaulle n'est pas un habitué de l'action dandestine .

Il s 'interroge sur les méthodes d 'actions à adopter sur le territoire métropolitain.

C'est par le renseignement arme militaire parmi d'autres , qu'tl approche la question.

• Le 1 • juillet 1940 , le capitaine André Dewavrin -alias colonel Passy -, assisté de Jacques Soustelle , est nommé chef des services secrets de la France libre qui deviendront en octobre le Bureau central de renseignement et d 'action (BCRA) .

• De Gaulle se méfie des initiatives spontanées et quelque peu romantiques de certains ralliés trop pressés d 'opérer sur le sol français .

Le 22 octobre 1941, en représailles à des actes de résistance, les Allemands exécutent cinquante otages à Chateaubriant et cinquante autres à Bordeaux .

Dès le lendemain , de Gaulle exige l'arrêt des attentats afin de prévenir des morts inutiles , expliquant qu'il y a « une tactique à la guerre ».

Le 25 octobre , il invite les partisans de la France libre à effectuer une action symbolique de résistance en restant immobiles durant cinq minutes , le 31 octobre à une heure donnée .

Ce même jour, il rencontre IHII MOII/111, ancien préfet de Saône­et-Loire .

• En juin 1941, l'Invasion de l'URSS par l 'Allemagne libère les communistes de toute forme d 'allégeance au régime hitlérien, ce qui les autorise à constituer des mouvements de résistance : ce seront les Francs-Tireurs et Partisans (FTP) et le Front national.

• Jean Moulin est parachuté sur le sol français pour la première fois le 1" janvier 1942, dans le Midi, en vue d 'unifier les mouvements de résistance de la zone libre en tant que délégué de de Gaulle .

• Le 23 juin, les journaux clandestins et les radios de Londres et Brauaville diffusent un manifeste affirmant l'union du peuple français pour la victoire .

L'APPEL DU 11 JUIN 1t4l • • Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gotM!II1elllenl Ce goiM!IlM!Illenl alléguant la défaite de nos armées , s'est mis en rapport avec l'ennemi pour tesSer le combat Certes, nous iMJIIS été, nous sommes, submergés par la force métanique , terrestre et aérienne, de l'ennemi.

Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la !adique des Allemands qui nous font reruler .

Ce sont les mars, les avions, la !attique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui .

Mais le dernier mot est-il dit ? t:espérance doit-elle disparaftre? La défaite est-elle définitive 7 Non! Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France .

Les mêmes moyens qui nous ont vaiocus peuvent faire venir un jour la victoire.

Car la France n'est pas seule! Ble n'est pas seule! Ble n'est pas seule ! Ble a un vaste empire derrière elle.

Ble peut faire bloc avec l'empire britannique qui tient la mer et continue la lutte .

Ble peut.

comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'Immense industrie des ttats-Unis .

Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays.

Cette guerre n'est pas trandlée par la bataille de France.

Celle guerre est une guerre mondiale.

Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffranc:es, n'empêchent pas qu'tl y a.

dans l'univels.

tous les moyens nécessaires pour éaaser un jour nos ennemis.

Foudroyés aujourd'hui par la force métanique, nous pourrons vainae dans l'lM!IIir par une force mkanique supérieure.

Le destin du monde est là.

Moi, Général de GauDe , aduellernent à Londres , j'Invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes.

j'IINite les ingénieurs et les OIMiers spécialistes des industries d'annement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.

Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistanœ française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.

Demain, comme aujourd'hu~ je parlerai à la Radio de Londres.

• Armée secrète BCRA Bureau central de renseignement et d'action CFLN Comité fronçais de Jo libération nationale CNF Comité national fronçais CNR Conseil national de Jo résistance FAFL Forces aériennes françaises libres FFI Forces françaises de l'intérieur FFL Forces françaises FNFL Forces navales françaises libres FTP Francs-tireurs et partisans GPRF Gouvernement provisoire de la République françoise. »

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