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La Franche-Comté (géographie)

Publié le 06/12/2018

Extrait du document

ENTRE JURA ET VOSGES

La Franche-Comté est une région administrative située dans l'est de la France, entre la Bourgogne et la Suisse, dont elle partage 230 kilomètres de frontière.

 

Elle occupe 16 188 kilomètres carrés - soit 3 % du territoire national -, ce qui fait d'elle la dix-septième région française par sa superficie. Lieu de passage entre le Jura et les Vosges, elle est depuis longtemps une terre d'échanges, mais aussi un territoire stratégique qui a connu une histoire agitée, soumise aux convoitises de la France et de l'Empire de Charles Quint Dépourvue d'unité naturelle, elle frappe autant par la variété de ses paysages que par l'équilibre entre une économie développée et un patrimoine naturel sauvegardé.

L'espérance de vie à la naissance est de 75,5 ans pour les hommes et de 82,8 ans pour les femmes.

 

Le taux de natalité est de 13 %o (moyenne nationale : 13,2 °/oo) et le taux de mortalité de 8,8 (moyenne nationale : 9,1 %o).

 

La population urbaine représente 66,2 % du total (moyenne nationale : 75,5 %), la superficie de l'espace à dominante urbaine 46,8 % (moyenne nationale :

 

41,4 %).

 

La population étrangère compte 54 700 personnes (4,9 % de la population de la région ; moyenne nationale : 5,6 %).

« LE CENTRE ET (OUEST • Dans le centre et dans l'ouest de la Franche-Comté, les plaines viennent buter contre les plateaux calcaires jurassiques (400 à 950 m).

• Le vignoble marque le rebord jurassien avec la falaise du Revermont et la côte de l'Heule.

• Ce relief s'étend de la vallée de l'Ain, dans le sud-ouest, jusqu'à la chaîne du Lomont (835 m), dans le nord-est, qui forme le rebord septentrional du Jura français (Jura tabulaire).

Plusieurs plateaux calcaires de relief karstique, entre 500 et 900 m d'altitude, entaillés par de profondes vallées comme celle de l'Ain se succèdent : plateau d'Ornans, plateau de Nozeroy, plateau de Champagnole, plateau de Lons­ le-Saunier.

Ces plateaux se terminent par des escarpements dans les entailles desquelles sont logées les villes : Besançon, Salins, Arbois, Poligny, Lons-le-Saunier.

LA FORh • La Franche-Comté est la deuxième région française, après l'Aquitaine, pour son taux de boisement.

La forêt couvre 700 000 hectares soit 43 % du territoire.

• Elle est composée à 70 % de feuillus - chênes rouvres et pédonculés, hêtres-, localisés en plaine et basse altitude.

Les résineux- sapins et épicéas - dominent en moyenne montagne.

La forêt de la Joux (2 650 ha) est la plus grande forêt de sapins de France.

• Avec plus de soixante lacs et 5 350 kilomètres de rivières, l'eau est omniprésente dans le paysage franc-comtois.

• Les rivières principales sont le Doubs (458 km dont 393 en Franche-Comté), la Saône (480 km dont 160 en Franche­ Comté) et l'Ognon prolongé par l'Ain (200 km dont 91 en Franche-Comté).

·Le Doubs, la Saône et l'Ain constituent l'ossature du réseau hydrologique et font de la Franche-Comté une des sources du bassin hydrographique du Rhône.

• La Saône est une rivière calme caractérisée par une pente très faible, un régime pluvial assez régulier et une vaste superticie inondable, éléments qui ont favorisé la constitution d'une plaine alluviale à partir de Gray.

• Très différents de celle-ci, l'Ain et le Doubs sont à l'origine deux torrents montagnards aux caractéristiques voisines : cours supérieur profondément encaissé, régime pluvio-nival et débit capricieux.

LES PRÉCIPITATIONS • La Franche-Comté est une région humide, au climat irrégulier, partagée entre les influences océanique et continentale.

• Les précipitations abondantes en été favorisent la saison végétative.

En raison de l'éloignement de la mer, le relief, qui intercepte les masses d'air, exerce une action déterminante sur les températures et sur la végétation.

Les hivers sont rudes et enneigés, les étés chauds et ensoleillés, mais aussi orageux.

De grandes quantités d'eau tombent sur la Franche­ Comté, surtout • Comptant parmi les premières régions industrielles de France, la Franche­ Comté possède cependant un caractère rural très marqué.

• L'originalité de la Franche-Comté réside dans l'importance du secteur industriel, qui, en terme de taux d'emploi, en fait la première région industrielle française.

• La seconde particularité est la sous­ représentation du secteur tertiaire en termes d'emploi.

sous forme de • L'économie régionale est dynamisée Mige en hiver.

tant par la grande industrie comme • Alors que les parties basses de l'automobile -40% des voitures la Franche-Comté reçoivent moins Peugeot sont assemblées à Sochaux - de quinze jours de neige par an, que par la multitude de petites l'étagement en altitude du territoire industries traditionnelles -les pipes comtois juxtapose sur quelques de Saint-Claude- ou de pointe kilomètres des secteurs qui ne voient -l'horlogerie dans le Jura -ainsi que presque jamais la neige et d'autres par l'agroalimentaire -le fromage qui la conservent la moitié de l'année.

de Comté.

Sur les points les plus élevés de la chaîne, la neige tombe, en moyenne, une cinquantaine de jours par an et persiste de cent à cent cinquante jours, notamment sur le mont d'Or, le Larmont et le Risoux.

Le manteau neigeux recouvrant ces points hauts peut atteindre six à sept mètres de hauteur.

LES TEMPÉRATURES • En plaine, par exemple à Arbois, la température annuelle moyenne est de 10.2 oc (maximum de 19,1 oc en juillet, minimum de 1,4 oc en décembre).

• En altitude, par exemple aux Rousses, la température annuelle moyenne ne dépasse pas 5,2 oc (maximum de 13.4 oc en juillet, minimum de -3,1 oc en décembre).

QUATRE ZONES • On distingue quatre zones climatiques : la plaine, la région de Belfort, le Jura et les Vosges.

• De la plaine occidentale de Haute­ Saône au val d'Amour règne un climat de plaine.

La pluviométrie y est la plus faible de la région, avec moins de 1 000 millimètres par an.

• Dans la trouée de Belfort et les vallées du Doubs et de l'Ognon, la pluviométrie annuelle avoisine 1 000 millimètres, bien répartis tout au long de l'année.

Il peut geler d'octobre à mai.

L'influence du relief est visible surtout au niveau de la trouée de Belfort.

• Sur les premier et second plateaux du Jura -les plateaux de Levier et de Nozeroy- règne un climat prémontagneux.

La pluviométrie varie de 1 200 à 1 500 millimètres par an.

La période des gelées s'étend de septembre à juin.

Le manteau neigeux est très variable d'une année à l'autre.

• Les Vosges du sud et la haute chaîne du Jura subissent un climat montagneux.

La pluviométrie annuelle varie de 1 500 à 2 000 millimètres.

Il peut y geler tous les jours de l'année.

La couche de neige peut dépasser un mètre.

Les amplitudes thermiques sont importantes.

• Toutefois, le relief et la proximité de la Suisse, vers laquelle une partie de la région est tournée, accentuent son isolement face aux pôles économiques voisins d'Alsace et de Bourgogne.

• Le produit intérieur brut de la Franche­ Comté se situe un point au-dessous de la moyenne régionale française.

L'agriculture produit 3.4 % du total du PIB régional, l'industrie 36% et les services 60,6 %.

• Les principaux partenaires commerciaux de la Franche -Comté sont les pays de l'Union européenne, notamment l'Allemagne, le Royaume­ Uni et l'Italie, ainsi que la Suisse.

r AGRICULTURE • La surtace agricole utile de la région couvre 741 750 hectares (2,5% du territoire national).

Les herbages permanents en représentent 58 %, les céréales 19 % et les oléagineux 4,6 %.

• La principale production agricole de la Franche-Comté est la production laitière (52 % du total).

Environ 6 500 des 15 000 exploitations agricoles de la région sont à dominante laitière.

La production de viande bovine représente 19 oro du total et l'ensemble des productions végétales 21 %.

• Un important secteur agroalimentaire s'est développé à partir des produits du terroir.

La filière laitière est organisée en « fruitières », fromageries coopératives dont l'existence remonte au Xlii' siècle.

Aujourd'hui, nombre de fromages franc-comtois bénéficient d'une AOC ou d'un label : le comté, le mont-d'or, le morbier sont les plus connus.

L'activité ancestrale des produits fumés y est également très développée.

Elle est pratiquée dans des fermes iJ cc tuyé" équipées d'une vaste cheminée dans laquelle sont fumées viandes, saucisses et autres salaisons.

r1NDUSTRIE • La Franche-Comté est la première région industrielle de France en taux d'emplois.

L'industrie occupe 30.4% des salariés (moyenne nationale : 19.4 %) et produit le tiers de la valeur ajoutée régionale.

Toutefois, elle ne représente que 3 % de la valeur ajoutée de l'industrie nationale.

• La région se caractérise par une forte représentation des grandes entreprises.

Quinze établissements dépassent cinq cents salariés.

Ils sont principalement localisés dans le nord­ est de la région (Automobiles Peugeot, GEC Alsthom, Peugeot Motocycles) ainsi qu'à Tavaux, dans le Jura.

• Le plus grand site industriel régional, qui est aussi le plus important de France, est le centre de production Peugeot de la zone de Montbéliard.

• Marquée par une forte tradition métallurgique et mécanique, l'industrie comtoise est spécialisée dans les biens d'équipement - constructions automobiles, électriques, électroniques et mécaniques -et dans les industries traditionnelles -horlogerie, lunetterie, jouet.

LES SERVICES • La relative sous-représentation du secteur tertiaire (59 % des salariés ; moyenne nationale : 69 %) est la contrepartie de la surreprésentation du secteur secondaire.

• Le développement des activités tertiaires est également limité par la concurrence que se font les trois grandes agglomérations régionales : Besançon, Montbéliard et Belfort.

LE TOURISME • En Franche-Comté, le tourisme génère 570 millions d'euros de chiffre d'affaires et la région enregistre plus de 4 millions de nuitées par an (1,5 % du produit touristique national).

Elle ne se classe pourtant qu'au 17' rang des régions françaises par son taux de notoriété.

• Plus de 16 000 emplois salariés sont liés au tourisme.

Les Allemands sont les touristes étrangers les plus nombreux, devant les ressortissants du Ben elux , les Suisses et les Britanniques.

• En tête des sites les plus visités se placent la citadelle de Besançon, constru it e par Vauban après la conquête française de 1674, devant la Saline royale d'Arc-et-Senans, cité modèle construi te par l'architecte Claude-Nicolas Ledoux entre 1774 et 1779 pour traiter le sel extrait dans la local ité voisine de Salins-les-Bains, et le musée de l'Aventure Peugeot à Sochaux qui expose près de 200 voitures, datant de 1890 à nos jours.

• Si la région n'apparaît pas comme l'une des mieux pourvues en très grandes œuvres d'art, elle en compte beaucoup d'estimab les, notamment la porte noire romaine et la cathédrale Saint-Jean à Besançon, la cathédrale de Sain t-Claude, l'église Notre-Dame à Dole, le palais Granvelle et le palais de justice à Besançon, les châteaux médiévaux fortifiés du Pin et de Cléron, les églises contemporaines du Sacré­ Cœur d'Audincourt, de Maurice Nova ri na, et de Ronchamp, œuvre de Le Corbusier, ainsi que le lion de Belfort, « harcelé, acculé et terrible en sa fureur », comme le décrivait le sculpteur Auguste Bartholdi, qui le réalisa en 1875-1880 pour célébrer la résistance héroïque de la ville durant les sièges de la guerre de 1870.

• Le réseau routier franc-comtois comprend 162 kilomètres d'autoroutes et 841 kilomètres de routes nationales.

• Le réseau ferroviaire comprend 710 kilomètres de lignes réservées au trafic voyageurs et 963 kilomètres de lignes servant au trafic marchandises.

• La Franche-Comté est traversée par deux voies navigables reliant la Saône au système Rhin-Rhône : le canal de l'Est, qui emprunte partiellement la vallée de la Haute-Saône, et le canal du Rhône au Rhin, dans la vallée du Doubs.

Le trafic y est faible en raison de leur gabarit réduit et de leurs nombreuses écluses.. »

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