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La Fusillade de Fourmies

Publié le 15/05/2022

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« La Fusillade de Fourmies : Le 1er mai 1891, les ouvriers de la ville industrielle de Fourmies, située dans le nord de la France, se mobilisent massivement mais de manière pacifique afin de réclamer l’obtention de la journée de 8 heures.

Dès le matin, sept grévistes sont fait prisonniers dans les caves de la mairie. Cela provoque une forte agitation des manifestants.

L’armée est présente sur place à la demande officielle du maire et sous pression du patronat local inquiet.

À 18h30, elle tire sur la foule rassemblée sur la place de la mairie venue demander la libération des grévistes faits prisonniers le matin même.

Neuf manifestants sont tués, parmi eux six ont moins de 20 ans et le plus jeune à 11 ans.

On dénombre aussi une trentaine de blessés. La manifestation de Fourmies est malheureusement connue à cause du massacre qu’elle a engendré, mais c’est dans toute la France que les ouvriers se sont rassembler en ce 1er mai 1991 pour manifester pour des raisons communes.

Le 1er mai est un jour symbolique pour la cause ouvrière.

Que ce soit au niveau national ou international, la journée du 1er mai est devenue depuis 1889 une journée de revendication ouvrière, en souvenir des manifestations réprimées dans le sang à Chicago en 1886. Ce drame qui profondément ému les Français témoigne des difficultés de l’intégration des ouvriers à la République.

En effet cette manifestation montre que la classe ouvrière n’est pas au centre des préoccupations de la IIIème République.

Même si plusieurs droits leurs ont été accordés comme le droit de grève ou les syndicats, tout ça dans le but de les laisser manifester librement, la IIIème République ne s’est pas vraiment préoccupé des causes des manifestations qui sont des conditions de vie terribles. A Fourmies comme partout en France on constate une forte précarité ouvrière.

Les conditions de travail dans les usines sont déplorables.

On travaille dans la chaleur, l’humidité, dans le bruit.

Les ouvriers travaillent aussi beaucoup : 6 jours par semaine pendant 12 heures voir 15 heures par jour.

Malgré le travail abondant que ces ouvriers fournissent quotidiennement les salaires restent très bas et permettent tout juste aux familles de survivre.

De plus la IIIème République connait une période de récession économique, ce qui met beaucoup d’entreprises en difficulté qui peinent alors à payer leurs ouvriers.

Cela entrainent des mises au chômage et des licenciements ainsi que des baisses de salaires alors que le prix de la nourriture et des loyers augmentent.

La précarité ouvrière s’aggrave alors que les industriels continuent de s’enrichir.. »

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