LA GRANDE COLERE DU PERE DUCHESNE Contre Louis le templier qui étouffe à force de manger du fromage depuis qu'on la séparé de la louve autrichienne.
Publié le 23/10/2012
Extrait du document
«
Que répondrez-vous, foutus Mandrins, à ces cris de désespoir ?
Vous voudrez encore jouer de votre reste ; vous direz que vos
royales majestés sont outragées par ces justes reproches ; vous
ferez arrêter et embastiller les citoyens qui oseront se plaindre ;
puis quand il faudra fondre la cloche, quand il faudra payer les
frais de la guerre, et que vous ne trouverez pas un ducat au fond
de vos coffres, quelque Necker vous proposera des emprunts, des
loteries ; un Calonne se mettra la cervelle à l'envers pour trouver
quelque nouvel impôt ; et pour plumer la poule sans la faire crier ;
mais vous n'aurez reculé que pour mieux sauter : le peuple écrasé
se regimbera, prendra les armes contre vous, renversera vos
bastilles, et exterminera tous les vils scélérats qui l'ont opprimé.
Il
ne sera pas aussi généreux ni aussi badaut que le françois ; il vous
exterminera vous-même dans sa juste indignation.
Alors, foutre,
ces mêmes allemands qui vous avoient suivi dans une guerre
injuste, voyant la prospérité et la gloire de la nation françoise,
nous proposeront la paix et une éternelle alliance.
Tous les
cercles, tous les électorats deviendront des départemens, l'empire
germanique une grande république, et la diète de Ratisbonne une
convention nationale.
J'espère, foutre, que Montesquiou à présent qu'il a planté l'arbre
de la liberté à la porte du palais du roi des marmottes, ne tardera
pas à franchir les monts et à donner la chasse à tout les petits
mangeurs d'hommes de l'Italie.
Avan qu'il soit l'âge d'un petit
chien, il aura fait la conduite de Grenoble aux Autrichiens et aux
bourbons qui despotisent les peuples de Toscane, de Naples et de
Sicile.
Il chassera à coups de fouet les soldats du pape et réduira
l'évêque de Rome, à la pension écclésiastique de cent pistoles à
condition foutre, qu'il jurera de ne plus se mêler d'affaires de ce
bas monde, et de ne plus tenir boutique ouverte de (...),
d'indulgences et d'autres âneries pareilles, avec lesquelles il
trompe et filoute les ignorans.
Ah foutre ! Le beau jour que celui
où la liberté respirera enfin son air natal, et où l'on verra s'aligner
des bataillons de gardes nationales romaines à la place de ces
longues processions d'évêques, d'archevêques, de cardinaux et de
toutes les marquarades de moinaillons qui deshonorent depuis tant
de siècles la première ville du monde..
»
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