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La Grande Peur

Publié le 27/02/2008

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Une psychose collective. Dès la fin de 1788, les mauvaises récoltes et le chômage suscitent des mouvements de révolte dans les campagnes: les paysans attaquent et pillent les convois de blé et refusent de payer les droits féodaux; ils brisent les clôtures des champs communaux, depuis longtemps propriété des seigneurs. Cette insécurité continue pendant toute l'année 1789; de véritables armées de rôdeurs, d'ouvriers agricoles sans travail, de petits paysans ruinés, de cultivateurs affamés et sans terre se constituent.

« BOURBONS Louis XVI LE ROI ET SON PEUPLE Juillet aoOt 1789 Le royaume succombe à la Grande Peur Au cours de l'été 1789, une étrange agitation gagne la plupart des provinces.

Succombant à la « Grande Peur », les paysans se soulèvent, persuadés de devoir défendre les récoltes contre des bandes de piUards.

Le mouvement n'épargne aucune des classes de la société.

Paysans, bourgeois et aristocrates cèdent pareiUement à la panique .

D ans les campagnes , le cli­ mat est à la révolte .

La misère de l'hiver 1788 et la disette qui s'en est suivie, la cherté du pain et le chômage e x aspèrent le mécontente­ ment .

Depuis le printemps , les paysans attendent de voir leurs revendications satis­ faites .

Les nouvelles venant de Paris , comme celle de la pri se de La Bastille, si elles suscitent un immense espoir, ne font qu 'augmenter leur impatience .

Et puis, dans les fermes et les villages , on s'inquiète .

Les blés sont mûrs et la tradition­ nelle peur des brigands échauffe les esprits ...

et les imaginations .

En ces temps de famine et de peur le moindre étranger, le moindre événe ­ ment inhabituel deviennent suspects, renforçant le senti­ ment qu'une catastrophe est imminente.

D'autant que vagabonds et mendiants ont été jetés par centaines sur les routes et les chemins .

Les pro­ priétaires terriens sont soup­ çonnés d 'accaparer le blé pour affamer le pays et pour le vendre au pri x fort .

Enfin , une folle rumeur court les cam­ pagnes , celle d'un « complot aristocratique ».

Mis à mal par les révolutionnaires, les nobles ne vont-ils pas lever, pour se venger, des armées de brigands ou des milices à leur solde ? Quant à « l'invasion étrangère », elle est toujours redoutée ...

Les paysans s ' arment Pour faire face à cette menace invisible , les Jacques -ainsi qu 'on appelle les paysans - s ' arment de fourches, de bâtons, de piques .

Ils sont prêts à se battre pour défendre leur maigre bien.

Mais lorsqu 'ils partent affron­ ter le danger, ayant dit adieu à leurs femmes et leurs enfants, ils ne trouvent que des trou­ peaux égarés, quelques bra­ conniers ou une noce au cours de laquelle on tire des coups de feu en l'honneur des ] mariés .

0 ~ Du 20 juillet jusqu 'au début ] du mois d'août , la « Grande 8 Peur » va se généraliser , pui - sant ses sources dans six ~ -&.

révoltes locales provoquées. »

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