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La guerre du Chaco

Publié le 13/08/2013

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Dans l'autre camp, les troupes paraguayennes sont favorisées par la proximité de leurs lieux d'approvisionnement et de leur meilleure connaissance de la région.

Aussi, lorsque le Paraguay se décide à déclarer officiellement la guerre, le 10 mai 1933, le général Estigarribia peut légitimement estimer avoir les choses en main. De fait, jusqu'au début du printemps 1934, ses soldats remportent une série de victoires qui affaiblissent considérablement les forces boliviennes.

Au Paraguay, où la population applaudit à chacune des victoires de son armée, le gouvernement entretient une intense propagande, allant jusqu'à faire imprimer des timbres-poste englobant le Chaco dans les frontières du pays.

« • Toutefois, le Paraguay, dont le souvenir de la défaite dans la guerre contre la Triple-Alliance constitue une véritable plaie ouverte, continue à voir dans la guerre contre la Bolivie l'occasion de redorer un blason militaire terni et d'agrandir son territoire en captant une région dont les promesses pétrolières excitent encore sa détermination.

U11 COIIRIJ IMPIIOYAII.E • le 5 juillet 1932, constatant l'Impossibilité de trouver une solution négociée au différend frontalier qui les oppose, la Bolivie et le Paraguay rompent leurs relations diplomatiques.

• Aussitôt, l'Argentine, le Chili et le Brésil tentent.

comme ils l'avaient fait en 1928, de ramener les deux parties autour de la table de négociation.

• le 1" août 1932, la Bolivie et le Paraguay rejettent cette nouvelle offre de médiation et, dès le lendemain, procèdent à la mobilisation générale de leur armée.

• la comparaison des forces militaires accorde un avantage à la Bollvk dont l'armée, forte de 250 000 hommes au début des hostilités, peut se prévaloir de l'efficacité de son matériel -dont des avions et des blindés -et de la bonne préparation de ses troupes encadrées par des conseillers militaires allemands.

C'est d'ailleurs un officier • allemand, le général H•ns K11flllt qui assure le corn- • Dans l'autre camp, l'•llRe d11 l'tlrtlflltlf présente des effectifs moins nombreux- 150 000 hommes-, mais elle possède l'avantage d'étre commandée par un officier qui peut se prévaloir du respect de ses hommes et d'une excellente connaissance du terrain, le général José Hl/x Estlf•I'J'IbM.

• Alors que la guerre n'est pas encore officiellement déclarée, les premiers engagements, qui débutent au mois d'amlt.

tournent à l'avantage des hommes du général Kundl Toutefois, le cours de la guerre bascule rapidement en faveur des soldats paraguayens qui, le 29 septembre 1932, parviennent à s'assurer un avantage déterminant en s'emparant de la troisième ligne de défense bolivienne.

• En dépit de leur infériorité numérique, les soldats paraguayens ont inversé le cours des opérations à la faveur des conditions géographiques et logistiques qui pénalisent terriblement leurs adversaires.

• En effet.

les soldats du général Kundt doivent ,.rcOIIrlr p/IIS de r soo bi pour parvenir sur le lieu des combats.

D'autre part, les Indiens Aymaras qui la composent.

descendus de I'Aitiplano au climat beaucoup plus frais, sont handicapés par la chaleur qui règne dans le Chaco.

Peu protégés immunologiquement des maladies qui infestent ces plaines insalubres, ces soldats disparaissent par colonnes IIÉIL entières dans la lwousse ép/llellse du Gran Chaco, victimes de la chaleur, de la soif et d'infections diverses, avant même de rencontrer leurs adversaires paraguayens.

• Dans l'autre camp, les troupes paraguayennes sont favorisées par la proximité de leurs lieux d'approvisionnement et de leur meilleure connaissance de la région .

• Aussi, lorsque le Paraguay se décide à déclarer officiellement la guerre, le 10 mai 1933, le général Estigarribia peut légitimement estimer avoir les choses en main.

De fait.

jusqu'au début du printemps 1934, ses soldats remportent une série de victoires qui affaiblissent considérablement les forces boliviennes.

• Au Paraguay, où la population applaudit à chacune des victoires de son armée, le gouvernement riiii--iifiM entretient une intense propagande, allant jusqu'à faire imprimer des ti.IH'es­ postr -...~~ ........

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englobant le Chaco dans les frontières du pays.

•le 24 mai 1934, toutefois, au prix d'un immense effort, les soldats boliviens parviennent à remporter une victoire qui freine provisoirement l'avance des forces paraguayennes .

De part et d'autre, on creuse des tranchées où les hommes s'enterrent pour reprendre des forces avant de repartir à l'attaque.

L'ISSUE DU CONRJJ VEIS LA FIN DES COMMIS • En Bolivie, malgré ce dernier succès, l'annonce des défaites successives a créé un climat politique particulièrement lourd de tensions auquel ne résiste pas le président Daniel Salamanca, que le pays rend responsable du désastre militaire.

le 27 novembre, le chef de l'État est destitué par l'armée et doit céder sa place au vice­président.

José Lllls TrJ-d• Son•no.

• Ce changement à la tête du pays ne suffit pas à infléchir le cours de la guerre.

les forces paraguayennes poursuivent leur offensive qui, d'escarmouche en escarmouche, leur permet.

au printemps 1935, d'atteindre les Andes et de menacer la ville de Santa CruL • Entre-temps, soucieux de ne pas se voir privé par la communauté internationale d'une victoire qu'il juge assurée, le gouvernement du Paraguay a annoncé, le 24 février 1935, qu'il se retirait de la SDN.

la pression pour mettre fin à cette guerre proviendra d'un autre côté.

• Dans leur progression, les forces paraguayennes s'approchent des mines d'étain contrôlées par les groupes financiers anglo-américains .

L:action des milieux financiers a bientôt pour conséquence de priver le Paraguay de ses approvisionnements en armes, obligeant le gouvernement libéral d'Eusebio Ayala à accepter de conclure un armistice, le 12 juin 1935.

• Parallèlement s'ouvre à Buenos Aires une conférence de la paix en vue d'établir un projet de règlement définitif du différend bilatéral.

Cette conférence est présidée par le juriste argentin Carlos Saavedra lamas, qui obtiendra en 19361e prix Nobel de la paix pour sa contribution à la conclusion de la paix entre les deux pays.

• la conférence de Buenos Aires aboutit le 21 janvier 1936 à la slgrHJfrft d'•• Imité qui prévoit une répartition à peu près égale du Chaco septentrional entre les deux adversaires .

Sous la pression de leurs voisins, notamment l'Argentine et le Brésil, et sur les recommandations des ~tats-Unis, la Bolivie et le Paraguay doivent renoncer à toute réclamation relative aux responsabilités de la guerre .

BILAN n COIIsâlUENCES • le bilan de la guerre du Chaco est totalement disproportionné.

les combats pour la possession d'une terre inhospitalière aux réserves pétrolières hypothétiques a coûté quelque 50 000 hommes à la Bolivie et plus de 35 000 au Paraguay .

LE CICI ET LA GUEIIE DU CHACO • Dès les premiers combals.

on fait de part et d'autre de nombreux,.,..,.,..

ce qui décide le Comité intemalional de la Croix-Rouge (CICR) à se saisir de la question.

En mars 1933, le OCR envoie une mission en Bolivie et au Paraguay.

Bien qœ ces deux pays ne soient pas signataires de la Convention de Genève de 1929 relative au traitement des prisonniers de guerre.

les délégués de la Croix-Rouge obtiennent néanmoins l'autorisation de rendre visite aux prisonniers internés dans chaam des deux pays.

• En mai 1933, le OCR procède A 1'1115pedion de plusieurs h6pitaux militaires et de vingt-quatre centres d'mtemement paraguayens.

où sont conœnlrés la~ des 1 200 prisonniers de suerre boliviens.

• la Bolivie peut étre considérée comme le grand perdant de l'affaire puisqu'elle voit sa frontière repoussée de plus de 300 km au nord.

De son cOté, le Paraguay s'aperçoit rapidement que le sous-sol du Chaco est loin d'être aussi riche qu'escompté .

• la guerre du Chaco a très vite des conséquences sur la vie politique des deux pays.

En Bolivie comme au Paraguay, les officiers supérieurs ont mesuré l'héroïsme d'un peuple qu'ils avaient jusque-là totalement ignoré, ce qui leur ouvre le chemin d'un nationalisme nouveau.

• Au Paraguay, la fin de la guerre entraine un cataclysme social : à l'issue d'une véritable insurrection populaire, Eusebio Ayala est renversé en février 1936 par le colonel Rafael Franco .

Œuvre de militaires nationalistes, cette révolution instaure un régime totalitaire de type fasciste .

Plus largement.

ce coup d'~tat marque le début d'une longue mainmise de l'armée sur la vie politique paraguayenne.

• En Bolivie, la situation économique et sociale du pays est dramatique : la guerre a épuisé toutes les ressources du pays, le coat de la vie a augmenté de 200 'lb, les ouvriers réclament des relèvements de salaires, tandis que les anciens combattants exigent des indemnités et des réformes sociales.

Sur le plan politique, la défaite dans la guerre du Chaco marque pour le pays le début d'une période extrêmement troublée, scandée par une série de pronunciamientos.

Au lendemain du conflit.

de nombreux officiers, remplis d'amertume, sont résolus à venger leur patrie et à la sortir du marasme économique.

Ils donneront naissance à ce que l'on désignera plus tard sous le nom de • génération du Chaco •.

ces colonels qui vont tenir le pays pendant dix ans dans une atmosphère d'Instabilité politique jamais encore connue .

• Les inspedeurs du OCR arrivent en juillet 1933 en Bolivie.

où ils établiS';ent avec l'étal-major l'lliMraire,long de quelque 6 000 km, qui leur permet de visiter, en vingt-deux joln, les principaux centres de déœntion de prisonniers paraguayens -encore peu nombreux.

• Avec l'llltensilicalio des combats, surtout à partir de 1934,1e IIOIIIbre des prisonniers augmente considérablemen Aussi le OCR décide-t-iL à la fin de , • ...., de dépêcher une nouvelle mission au cours de laquelle ses représenlanls visitent les lieux de déœntion de quelque 18 000 prisonniers de guerre boliviens, pour la plupart affectés à des taches agriaJies.

la mission se poursui! en Bolivie où environ 2 500 prisonniers paraguayens sont~ dans le pays et employés à des travaux de génie civil sous la direction d'olliders boliviens.

• Ajris la siplure du prutocule d'annistiœ du u juin 1935, les belligérants proœdelont au rapalriement général des prisonniers de guerre.

sans que le OCR ait A intenlenir.. »

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