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La IVe République en crise

Publié le 26/03/2019

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La IVe République

 

en crise

Le 6 octobre 1949. alors qu'Henri Queuille vient de battre avec plus de douze mois le record de durée gouvernementale de la IVe République. il démissionne. Il faut attendre le 28 pour que Georges Bidault le remplace à la présidence du Conseil.

Caractérisée par la valse des ministères, la IV' République, (1946-1958) épuise ses forces dans l'instabilité gouvernementale et décourage des électeurs las de ces querelles politiques stériles et des alliances de circonstance. Pendant ce temps, le pays dévasté par la guerre a besoin de rassembler toutes ses énergies pour se relever. En octobre 1949, après moins de trois ans d'existence, les institutions montrent leurs limites. Le régime des partis est déjà une faillite politique annoncée et va, tant bien que mal, survivre jusqu'en mai 1958.

Le président Auriol accueille le président Coty à l'Élysée, en décembre 1953.

Avant cette date, et depuis l'élection de Vincent Auriol en janvier 1947, cette république mal aimée s'offre 22 gouvernements d'une durée moyenne de sept mois... Condamnés à vire ensemble, les partis se déconsidèrent en pensant surtout à leur clientèle électorale, renversant grâce à leur pouvoir à l'Assemblée nationale tout gouvernement allant à l'encontre de leurs intérêts.

 

Entre le RPF gaulliste et le PCF, tout un ensemble de partis se retrouve sur des plates-formes

gouvernementales vouées à de vils compromis, objets de jeux politiciens. Le système proportionnel, qui donne un poids disproportionné à de petites formations charnières et la toute puissance de l'Assemblée nationale rendent le pays ingouvernable, donnant de son personnel politique une image dramatiquement dévalorisée.

« À l'in térieur , cette république décriée a toutefo is fait du bon travail.

La France se relè ve de ses ruines et en tame la modern isation de son économie.

C'est le début des Trente glorieu ses marquées par le retour de la pu issance industrielle et agricole, le pr ogrès social (salair e minimum garanti, troisième semaine de congés payés), la hausse du pouvoir d'achat et l'accès au crédit.

Mais à l'ext érieur , la loin taine guerre d'Indo chine émeut l'opinion lors de la défaite de Diên-Biên-Phu.

Alors que l'empire se lézarde, Pierre Mendès France met fin au conflit asiatique, éteint les braises en Tunisie mais achoppe sur les débuts de la gue rre d'Algérie.

Ces événements qui surg issent à Alger et dans les djebels génèrent une crise insurmontable dont le paroxysme est atte int en 1958 quand le pays est au bord de la guerre civile.

Née de la guer re et du départ du général de Gaull e, la IV' République s'effondre alors sur son incapacité à résoudre un conflit, en rappelant le général.

Figur es de la IV' République Vincent Auriol 18 84- 1966 Avocat député SFIO de Haute­ Garonne dès 1914, ji est min istre des Finances en 1936 puis de la Justice.

Résistant et re joign ant le général de Gaulle, il préside les Assem­ blées constituantes à la libéra­ tion.

Président de la Répu­ blique de 1947 à 19 54, il aban­ donne ses responsa bilités poli­ tiques et dém issionne du Cons eil constitutionnel en 19 60 pour protester contre l'évolution de la v• Républi­ que.

1891-19 94 Antoine Pinay Mair e de Sain t-Chamond (Loire), député en 1936, séna­ teur en 1938, son soutien à Péta in jusqu'e n 1941 ne l'em pêche pas d'être élu à l'Ass emblé e constituante.

Min istre des Travaux publics, président du Centre national des indépendan ts et des paysans, il est président du conse il en 1952 et lance l' Emp runt Pinay.

Après un passage aux Affa ires étran­ gères, son retour aux Fina nces en 1958 est marqué par le Nouveau Franc.

1882-1962 René Coty Avocat, député du Havre en 1923 puis sénateur en 1935, ce rép ublicain de gauche est minis tre de la Reconstruction et de l'Urbanis me en 1947 avant d'accéder à la prési­ dence de la République en 19 54 au 13' tour de scrutin.

Faisant appel au général de 19 49 Gaulle pour résoudre le conflit René Coty algérien, il quitte la Présidence en janvier 1959.

1907-1982 Pierre Mendès France Parisien, plus jeune avocat et plus jeune député de France, sous-secré taire d'État en 1936, il refuse l'armistice, s'évade et combat dans l'aviation FFL.

Minis tre de l'Économie en 19 44, son opposition au géné­ ral de Gaulle entraîne sa démission.

Président du Conseil de juin 1954 à février 19 55, il conclut la paix en Ind ochine et accorde à la Tunisie l'autonomie interne.

Abandonnant le Parti radical, ralliant le PSU, son opposition à la v• Répu blique est constante et il se présente comme un recours en 1968.

Pierre Mendès France. »

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