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Le Nigeria, République fédérale, pays le plus peuplé et le plus puissant d'Afrique occidentale, est l'héritier de brillantes civilisations, échelonnées du IVe au XIXe siècle : cités-États yorubas, royaumes haoussas, ibos, du Bénin.

Publié le 16/11/2013

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Le Nigeria, République fédérale, pays le plus peuplé et le plus puissant d'Afrique occidentale, est l'héritier de brillantes civilisations, échelonnées du IVe au XIXe siècle : cités-États yorubas, royaumes haoussas, ibos, du Bénin. Colonisé par les Britanniques, il devint indépendant en 1960. Riche de son pétrole, de ses cultures commerciales et de ses industries variées, il est toutefois en proie à des tensions ethniques et religieuses très vives. Le Nigeria est une République fédérale d'Afrique occidentale, bordée à l'ouest par l'océan Atlantique et entourée du Bénin, du Niger, du Tchad et du Cameroun. Dixième pays du monde par sa population, il est, au plan économique, l'un des plus puissants d'Afrique. Ce géant est néanmoins fragile en raison de sa dépendance à l'égard des fluctuations du marché international et de l'existence de tensions internes, avivées par la diversité des cultures et des potentialités économiques. Le choix du statut fédéral cache en fait la volonté du pouvoir central de trouver un équilibre pour assurer le fonctionnement du gouvernement. Depuis le coup d'État de 1983, qui a mis fin au régime présidentiel, le pouvoir est détenu par le Conseil militaire suprême. Le conseil de gouvernement des forces armées avait mis en place un processus d'apparence démocratique, mais depuis 1994 toutes les institutions à caractère électif sont supprimées et les libertés fondamentales ne sont pas garanties. Géographie Les conditions naturelles. Le Nigeria s'étend sur des morceaux du socle précambrien, séparés par les effondrements qui ont guidé les cours du Niger et de son grand affluent de rive gauche, la Bénoué, et sur des bassins sédimentaires périphériques (ceux de la côte, du Tchad au nord-est et du Sokoto au nord-ouest). Les plateaux dominent, géologiquement plus complexes au centre (Bauchi, Jos) et au sud-est (Gotel, Shebshi), plus bas au sudouest (Yoruba). Les plaines sont néanmoins nombreuses : plaine littorale du golfe de Guinée, bassins sédimentaires, plaines des vallées du Niger et de la Bénoué. Le Niger se termine par un vaste delta. D'équatorial au sud (3 m de pluies par an à Calabar), le climat évolue progressivement vers des caractéristiques sahéliennes au nord (500 mm près du lac Tchad). Cette diversité climatique explique la variété des types de végétation qui, du sud au nord, passe de la forêt à la savane, puis à la steppe. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Niger savane steppe Tchad (lac) Les livres Nigeria - le plateau de Jos, au centre du pays, page 3438, volume 6 Les aspects humains. La population, composée de Noirs soudanais en partie métissés par des peuplades d'origine chamitique, augmente rapidement. Premier pays d'Afrique par la population - un Africain sur cinq est nigérian -, mais seulement quatorzième par la surface, le Nigeria possède une des plus fortes densités du continent, qui varie cependant selon les régions : deux bandes zonales de forte concentration humaine, au nord et au sud, sont séparées par une bande de densité plus faible au centre. Cette disposition ne favorise pas l'unité nationale. Le Nigeria est en effet profondément marqué par la diversité, voire la division des groupes ethniques dont les quatre principaux, les Haoussas et les Peuls au nord, les Yorubas au sud-ouest et les Ibos au sud, constituent la grande majorité de la population. Parmi les autres groupes importants, on peut citer les Kanouris au nord, les Nupés, les Biroms et les Tivs au centre, ainsi que les Ibibios au sud. Tandis que les populations du Nord sont musulmanes, celles du Centre et du Sud sont souvent chrétiennes. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Fons Haoussas Ibos Peuls Yorubas Les livres Nigeria - Ibadan, page 3439, volume 6 La vie économique. La diversité est la même sur le plan économique. L'agriculture occupe toujours la plus grande partie de la population active, mais sa part dans les exportations a considérablement diminué depuis le début de l'exploitation pétrolière. Les cultures sont constituées de tubercules dans le Sud (igname, manioc, patates douces), de céréales dans le Nord (mil et sorgho). Mais on cultive aussi le maïs dans le Sud-Ouest et le riz dans le Sud-Est. De nombreuses cultures commerciales s'y ajoutent, surtout dans le Sud favorisé par le climat, la proximité des ports et le dynamisme des peuples yoruba et ibo. Ainsi, le Nigeria compte parmi les principaux producteurs mondiaux d'huile de palme et de cacao. Le Nord est spécialisé dans l'arachide et le coton, mais aussi, grâce aux peuples pasteurs, dans l'élevage du bétail. La pêche est pratiquée dans le lac Tchad, en mer et dans la Bénoué. Bénoué et Niger constituent les meilleures voies d'eau de l'Afrique de l'Ouest. Dépourvues de chutes et de rapides, elles permettent d'atteindre les frontières du pays. Mais les voies ferrées et les routes, qui desservent les régions les plus peuplées, sont beaucoup plus utilisées. 3 500 km de chemin de fer relient les deux ports de Lagos et de Port Harcourt aux régions du nord, l'axe majeur étant Lagos-Kano, villes toutes deux pourvues d'un aéroport international. Des richesses naturelles s'ajoutent à ces atouts : charbon d'Enugu, barrage hydroélectrique de Kainji sur le Niger, étain et colombite du plateau de Jos, mais surtout gaz naturel et pétrole de la côte sud-est. Les hydrocarbures, qui représentent actuellement plus de 90 %, en valeur, des exportations totales, permettent l'investissement, mais entretiennent l'incertitude par la variation de leurs cours. Ces facteurs favorables, auxquels s'ajoute l'importance de la main-d'oeuvre, permettent une industrialisation d'un niveau rarement égalé dans les autres pays africains : industries de transformation des produits agricoles surtout (huileries, savonneries, tissage du coton, conserveries, manufactures de tabac, caoutchouc), construction automobile (usines de montage à Apapa), cimenteries, raffinerie de pétrole (Port Harcourt), fonderies d'étain. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Ibos Kano Lagos Port Harcourt Yorubas Les livres Nigeria - grenier à mil, près de Bauchi, page 3438, volume 6 Nigeria - port à bois, page 3440, volume 6 Nigeria - forages pétroliers près de Port Harcourt, page 3440, volume 6 L'organisation de l'espace. Aux contrastes naturels et économiques entre le Sud et le Nord se superpose la diversité des civilisations. Trois foyers majeurs depuis longtemps dynamiques dominent. Le Sud-Ouest, avec l'ethnie yoruba, a hérité d'une tradition de cités-États un semis urbain particulièrement dense. La culture du cacao y structure le milieu rural. Le Sud-Est, avec l'ethnie ibo, connue pour son esprit d'initiative, cultive le palmier à huile, mais a souffert de la guerre du Biafra. Le Nord, musulman, haoussa et peul, est structuré autour des anciens émirats, notamment celui de Kano. Les régions intermédiaires, moins développées, sont cependant vastes et riches de potentialités : bande centrale peu peuplée, à l'exception de quelques zones refuges ayant résisté aux invasions peules, vallées du Niger et de la Bénoué (et en particulier le delta du Niger), région de Calabar. Les difficultés d'organisation d'un tel État ont justifié la volonté de transfert de la capitale, du port de Lagos, excentré et engorgé, au site central d'Abuja. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Abuja Haoussas Ibos Lagos Peuls Yorubas Les livres Lagos, page 2778, volume 5 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Abeokuta Fons Ibadan O gbomosho S okoto Zaria Histoire L'histoire du Nigeria ancien est marquée par l'émergence de civilisations brillantes. La plus ancienne, celle de Nok, qui se développa du IXe au IIIe siècle avant J.-C. sur le plateau Bauchi, se caractérise par des terres cuites et par une métallurgie du fer très précoce. Mais les premières formations politiques connues sont plus tardives. Les royaumes haoussas du Nord apparurent vers le IV e siècle, les cités yorubas du Sud vers le IXe siècle, tandis qu'au XIVe siècle les populations ibos constituaient leurs États à l'est. Les plus remarquables de ces entités politiques furent les cités-États yorubas dont l'organisation sociale était unique en Afrique : elle reposait sur des villes regroupant agriculteurs, marchands, artisans et dignitaires. Ife développa, du Xe au XIIIe siècle, un art de la statuaire exceptionnel et le royaume d'Oyo connut une forte expansion du XVI e au XIXe siècle. Le royaume de Bénin, formé par les Edo-Binis, se constitua au XIIe siècle, développa une civilisation raffinée et, comme Oyo, dura jusqu'au XIX e siècle (voir Bénin [royaume de]). Au nord, des États musulmans s'épanouirent. Le Kanem-Bornou, apparu au XIIe siècle et s'étendant du lac Tchad au Niger, se replia sur sa partie nigériane au XIV e siècle. Au début du XIX e siècle, l'empire théocratique de Sokoto du Peul Ousmane dan Fodio conquit le pays haoussa. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bénin (royaume de) Bornou Haoussas Ife Nok (culture de) Ousmane dan Fodio Yorubas Le Nigeria britannique. Les Portugais entrèrent en contact avec le Bénin dès 1484. Ils entreprirent l'évangélisation du pays et organisèrent le commerce négrier, mais furent supplantés par l'Angleterre dès le XVIe siècle. L'implantation britannique s'accentua au XIXe siècle. En 1851, un consul anglais fut nommé à Lagos, déclarée colonie en 1861 et agrandie d'annexions. Une christianisation précoce eut lieu, assurée - cas original- par un clergé yoruba formé en Sierra Leone. En 1914, le Nigeria devint une colonie. L'exploitation agricole fut fondée sur le cacao, le café et l'huile de palme. Dès le début du XXe siècle, une bourgeoisie rurale de planteurs africains émergea. La naissance d'une élite intellectuelle entraîna le développement de la presse et un éveil politique précoce. Mais les Britanniques préférèrent s'appuyer sur les chefferies traditionnelles, selon le principe du gouvernement indirect. Ce système, adopté par les Haoussas musulmans du Nord, divisa durablement le pays et accentua les clivages régionaux ; il se heurta dans le Sud à l'élite moderne qui, à partir de 1920, lutta pour ses droits politiques et pour l'émancipation du pays. Le mouvement nationaliste se renforça dans les années trente avec la création de syndicats et de réseaux financiers africains. Mais, en raison des contentieux coloniaux, les partis politiques nés dans les années cinquante furent créés sur des bases régionales, ce qui augurait mal de l'indépendance. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Afrique - Histoire - Afrique noire - La colonisation : un difficile bilan colonisation - Le second système colonial : l'impérialisme - Diversité de l'administration Royaume-Uni - Histoire - La suprématie britannique La Fédération nigériane. L'indépendance, obtenue en 1960, se fit sur une base fédérale, avec trois régions autonomes placées sous l'autorité centrale d'un Premier ministre nordiste, Abubakar Tafawa Balewa, et d'un président ibo de l'Est, Azikiwé. Le problème régional devint prioritaire dans une lutte pour le pouvoir de plus en plus confuse. En 1966, le putsch du général ibo Ironsi, présenté comme une chance d'unité nationale, déclencha des manifestations hostiles aux Ibos dans tout le pays. Un Haoussa nordiste, le colonel Yakubu Gowon, s'empara du pouvoir et commença par faire massacrer les Ibos, qui se réfugièrent alors dans leur région d'origine. Un nouveau découpage régional, qui lésait les Ibos, entraîna en 1967 la sécession de la région orientale, où fut proclamée en juin la République du Biafra. Une guerre civile terrible s'engagea et s'internationalisa rapidement ; elle devait durer trois ans et faire, avec les famines causées par le blocus du Biafra, un million de morts. La défaite biafraise de janvier 1970 consacra la victoire du gouvernement central, aidé par des pays tels que la Grande-Bretagne et l'URSS, et par la plupart des États africains qui redoutaient que la sécession du Biafra ne fût le prélude à une remise en cause plus large des frontières héritées de la colonisation. Le fédéralisme fut maintenu et les tensions ethniques, mises en sourdine. La manne pétrolière permit un équipement sommaire du pays, pourtant secoué par de graves mouvements sociaux. En 1975, le coup d'État du colonel Garba, qui céda la place au général Murtala Ramar Mohammed, entraîna une libéralisation du régime. Les élections démocratiques de 1978 portèrent au pouvoir un civil, Alhaji Shehu Shagari. Discrédité par la crise économique, par la corruption endémique et par l'expulsion en masse des étrangers en janvier 1983, le président fut renversé par le général Mohammed Buhari en décembre de la même année. Le nouvel homme fort du régime militaire interdit le multipartisme. Il fut à son tour déposé par le général Ibrahim Babangida, qui se maintint au pouvoir de 1985 à 1994, malgré les élections présidentielles de 1993, remportées par le candidat social-démocrate Moshood Abiola, d'origine yoruba. Celui-ci devait être arrêté en juin 1994. Les aspirations démocratiques de la population étaient ainsi bafouées par le régime militaire, que le général Sani Abacha, nouveau chef de l'État, faisait évoluer vers la dictature. Fait unique : à la suite de l'exécution d'opposants au régime, en 1995, le Commonwealth a suspendu le Nigeria de l'organisation. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Afrique - Histoire - Afrique noire - Décolonisation et nouveaux problèmes Babangida Ibrahim Badamassi Biafra (République du) Haoussas Ibos Les livres Nigeria - l'expulsion des Ghanéens, le 30 janvier 1983, page 3441, volume 6 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Ousmane dan Fodio Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Afrique Afrique noire primitifs (arts) - Les arts africains Soyinka Wole Les médias Nigeria - tableau en bref Nigeria - carte physique Nigeria - tableau en chiffres Afrique - carte politique Les indications bibliographiques D.-C. Bach, le Nigeria contemporain, CNRS, Paris, 1986. J. Comhaise, le Nigeria et ses populations, Complexe, Paris, 1981. M.-A. Pérouse de Monclos, le Nigeria, Karthala, Paris, 1993. Trésors de l'ancien Nigeria, Exposition du Grand-Palais, 1984, Association française d'action artistique, Paris, 1985.
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« nord, les Yorubas au sud-ouest et les Ibos au sud, constituent la grande majorité de la population.

Parmi les autres groupes importants, on peut citer les Kanouris au nord, les Nupés, les Biroms et les Tivs au centre, ainsi que les Ibibios au sud.

Tandis que les populations du Nord sont musulmanes, celles du Centre et du Sud sont souvent chrétiennes. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Fons Haoussas Ibos Peuls Yorubas Les livres Nigeria - Ibadan, page 3439, volume 6 La vie économique. La diversité est la même sur le plan économique.

L'agriculture occupe toujours la plus grande partie de la population active, mais sa part dans les exportations a considérablement diminué depuis le début de l'exploitation pétrolière.

Les cultures sont constituées de tubercules dans le Sud (igname, manioc, patates douces), de céréales dans le Nord (mil et sorgho).

Mais on cultive aussi le maïs dans le Sud-Ouest et le riz dans le Sud-Est. De nombreuses cultures commerciales s'y ajoutent, surtout dans le Sud favorisé par le climat, la proximité des ports et le dynamisme des peuples yoruba et ibo.

Ainsi, le Nigeria compte parmi les principaux producteurs mondiaux d'huile de palme et de cacao. Le Nord est spécialisé dans l'arachide et le coton, mais aussi, grâce aux peuples pasteurs, dans l'élevage du bétail.

La pêche est pratiquée dans le lac Tchad, en mer et dans la Bénoué.

Bénoué et Niger constituent les meilleures voies d'eau de l'Afrique de l'Ouest.

Dépourvues de chutes et de rapides, elles permettent d'atteindre les frontières du pays.

Mais les voies ferrées et les routes, qui desservent les régions les plus peuplées, sont beaucoup plus utilisées.

3 500 km de chemin de fer relient les deux ports de Lagos et de Port Harcourt aux régions du nord, l'axe majeur étant Lagos-Kano, villes toutes deux pourvues d'un aéroport international.

Des richesses naturelles s'ajoutent à ces atouts : charbon d'Enugu, barrage hydroélectrique de Kainji sur le Niger, étain et colombite du plateau de Jos, mais surtout gaz naturel et pétrole de la côte sud-est.

Les hydrocarbures, qui représentent actuellement plus de 90 %, en valeur, des exportations totales, permettent l'investissement, mais entretiennent l'incertitude par la variation de leurs cours. Ces facteurs favorables, auxquels s'ajoute l'importance de la main-d'œuvre, permettent une industrialisation d'un niveau rarement égalé dans les autres pays africains : industries de transformation des produits agricoles surtout (huileries, savonneries, tissage du coton, conserveries, manufactures de tabac, caoutchouc), construction automobile (usines de montage à Apapa), cimenteries, raffinerie de pétrole (Port Harcourt), fonderies d'étain. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Ibos Kano Lagos Port Harcourt Yorubas Les livres Nigeria - grenier à mil, près de Bauchi, page 3438, volume 6 Nigeria - port à bois, page 3440, volume 6 Nigeria - forages pétroliers près de Port Harcourt, page 3440, volume 6 L'organisation de l'espace. Aux contrastes naturels et économiques entre le Sud et le Nord se superpose la. »

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