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La marine à voile

Publié le 17/05/2013

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La marine à voiles a évolué au cours des siècles, tant dans les techniques de construction que dans celles de navigation. C'est en s'affranchissant des rames qu'elle a pu permettre de grands voyages d'exploration, sans pour autant perdre son rôle militaire et commercial. La marine militaire et la marine marchande connaissent ainsi l'une et l'autre une belle période d'essor, du XVe siècle au XIXe siècle.

« d'une ram~uvemail arrière unique et plus grande.

Il faut aussi des navires plus robustes pour transporter les Canons.

la flotte de la République de Venise, bien que comportant encore des galères, est un exemple en matière d'innovation.

Ainsi, deux types de navire n'ont plus qu'un seul rang de rames : désormais, la voile devient prépondérante.

-la g11/h (40 m de long, 7 m de large) possède deux mâts gréés de voiles triangulaires (latines).

-le fuste (27 m sur 4 m) ne possède qu'un mât.

l.ES PHMICES DE LA MODHNni! les instruments de navigation Jusqu'au xir siècle, les bateaux pratiquent le cabotage (navigation à proximité des côtes).

Cependant, l'évolution des techniques de navigation, de même que l'utilisation de nouveaux instruments et cartes vont permettre aux navires de conquérir la haute mer.

• la boussole est amenée de Chine par les Arabes au milieu du Moyen Âge.

•les portulans, cartes décrivant avec précision les côtes, datent du x111' siècle.

1 .

ë11stro/11be, qui apparait au 'N 5iècle, p ermet d'dbtenir , pour u ~ e latitude et urae date dorarnèe, une projection simplifiée de la carte du ciel sur une surface plane.

les navires de commerce et d'exploration llJlec le développement des échanges marchands, de nouveaux bateaux apparaissent au cours de cette période.

C'est le cas de : • La caraque : utilisée dès la fin du Moyen Âge, elle perdure jusqu'à la fin du xvr siècle.

Elle est pourvue de trois mâts.

Deux de ses voiles sont gréées sur le mât de misaine (en avant) et sur le grand mM, et une voile triangulaire sur le mât d'artimon (en arrière).

Enfin, elle est munie du gouvernail d'étambot (gouvernail fixe qui remplace la rame­ gouvernail de l'Antiquité).

Faiblement armée et surtout destinée au commerce, la caraque est le premier des navires à avoir un mât de beaupré (un mât incliné à la proue, vers l'avant).

• la canvelle : elle apparait au 'lit siècle, au Portugal et en Espagne.

Rapide (5 nœuds), à faible tonnage, adoptant la forme inclinée du mM de beaupré des caraques, éest le navire le plus perfor­ mant de l'époque.

Doté d'une large étrave, d'un chMeau arrière surélevé et de 3 ou 4 mMs gréés de voiles latines (sauf le mM de misaine qui est gréé d'une voile carrée), elle permet de s'aventurer au grand large : Christophe Colomb et son équipage, à bord de la œnwe//e la Pinta, escortée de la Niiio et de la Santo Maria, découvrent l'Amérique en 1492.

le 1aliH, utilisé par les Espagnols à partir du XVI' siècle pour transporter l'or et les marchandises du Nouveau Monde, est le symbole de leur suprématie maritime.

C'est aussi un navire de guerre, armé de canons.

le galion mesure en moyenne 30m sur 11 m, avec un tonnage de 500 à 1 000 tonnes : c'est le plus imposant navire du XVI' siècle.

la proue, de forme arrondie, est dotée d'un mât de beaupré avec un château pour l'équipage.

la poupe dispose d'une superstructure similaire, mais plus longue et plus haute, réservée au capitaine et aux officiers.

le mât de misaine et le grand mât portent des ------------- voiles carrées, alors que le mât L'ÉVOLUTION DES GALÈRES • Au 'N siècle, les galères sont dotées de canons, d'abord sur le gaillard d'avant et le château arrière, puis sur le pavois, pouvant pointer par les sabords, des ouvertures pratiquées dans le pavois.

les plus grandes galères peuvent accueillir un équipage de 1 200 hommes.

•Au xvr siècle, avec l'apparition de l'artillerie, des batiments plus importants sont construits.

le plus courant est la galéasse (ou galéace), de 50 m de long sur 12 m de large, avec trois mâts gréés de voiles latines et 350 rameurs.

Ce type de navire est utilisé par les marines militaires jusqu'au XV11f siècle.

• Au XVIII' siècle, le rôle des galères se fait moindre.

Elles servent seulement, à la fin de ce siècle, de canonnières pour garder les côtes et de navires marchands.

Elles s'effacent devant de nouveaux types de navires, exclusivement à voiles, bien plus rapides.

d'artimon est gréé d'une voile triangulaire.

le beaupré est gréé d'une petite voile carrée qu'on appelle la civadière.

D IVERS IFICATIO N DE LA MAllNE À VOILIS Dans le domaine militaire, les navires les plus utilisés sont les vaisseaux de ligne, très fortement armé.

Dans les batailles navales, ces navires se disposent en rangs ou (< lignes ») pour l'affrontement.

Un vaisseau de ligne dispose de 4 ou 5 mâts, d'un gaillard d'avant et d'un château arrière élevés, de plusieurs rangées de canons dans les sabords.

D'autres navires (frégates, .

corvettes ...

) escortent les vaisseaux de ligne et effectuent des missions de liaison, de patrouille et de découverte.

le clipper est un trois-mats à voiles carrées, solide et très rapide, qui jouit d'une grande renommée au XV111'siècle.

Au XIX' siècle, il sera utilisé pour le commerce dans de grands voyages océaniques intercontinentaux, au cours desquels il battra des records de vitesse.

Il représentera une concurrence sérieuse pour les navires à vapeur.

• La frégllte : 3 mats, 30 à 40 canons.

ligne de carène fine.

• le brick : 2 mâts gréés de voiles carrées.

Utilisé par les pirates.

• la corvette : 3 mats, longue de 20 m, moins de 500 tonnes.

20 canons.

Voiles carrées.

Intermédiaire entre le brick et la frégate.

• le brigantin : 2 mats, voile carrée à l'avant et voile aurique à l'arrière.

Utilisé par les pirates.

• la goélette ou schoon er : 2 mats dont 1 grand mat à l'arrière, voiles auriques.

• le chebek : 3 mats, voiles latines.

Coque très fine, à voile ou à rames.

Utilisé en Méditerranée par les pirates barbaresq~es.

• Le dlpper : 3 mâts, voiles carrées.

• le lougre : 2 mâts, voiles au tiers.

• le boutre : 2 mâts, voiles latines.

Arrière surélevé et avant effilé.

Utilisé dans la marine marchande.

• le cotre : 1 mat, avec grand-voile, foc et trinquette.

• la felouque : bateau long, léger et étroit, à voile et à rames.

Utilisé notamment en Égypte pour la navigation fluviale.

XIX ' ET XX' SIÈCLES LA VOILI AU XIX" Slkll le XIX' siècle voit un certain déclin de la marine à voiles, civile et militaire, avec l'apparition de la vapeur.

Néanmoins, les voiliers continuent à être utilisés, pour la guerre comme pour le commerce, tout au long de ce siècle et en ce qui concerne les navires marchands, jusqu'au début du xx' siècle.

les coques des navires sont désormais en fer (avant d'être d'acier à partir du milieu du xx' siècle), et plus basses sur l'eau.

les superstructures sont réduites à leur minimum.

la voilure atteint des dimensions gigantesques (ici une goé lette ) gréée sur 3 ou 4, voire 5 ou 6 mâts, et fractionnée en plusieurs voiles échelonnées le long des mâts.

le XIX' siècle marque donc à la fois l'apogée et le déclin des navires à voiles.

LE FRANCE li le plus grand voilier jamais construit était le Fronce Il, actif dès 1912, avec un tonnage de 6 255 t, faisant 126 m de long pour 16,9 m de large au maitre bau (partie la plus large) et disposant de 6 350 m' de voilure, ainsi que de deux moteurs.

Sa vitesse moyenne était de 8 nœuds, mais il a atteint la vitesse maximale de 17,5 nœuds pendant 24 h.

li s'est échoué en 1922 sur un récif en Nouvelle-Calédonie.

(ici un cllt11m11r11 n), qui s'inspirent des pirogues à balanciers polynésiennes.

Plus simples à manœuvrer que les multicoques, les monocoques sont i-------------1 toutefois moins rapides.

LA VOILI AU n" Slkll Aujourd'hui la voile est une activité de plaisance, ainsi qu'un sport très médiatique dont les racines sont anciennes : les premières régates (courses de voiliers) ont eu lieu sur la Tamise en 1661 et le premier club de voile a été créé à Cork, en Irlande, en 1720.

la première société nautique en France est apparue au Havre en 1838 et s'est affiliée à 11nternational Yacht Racing Union en 1867.

Peu à peu, divers types de petits voiliers de plaisance apparaissent, tandis que des grands voiliers (goélette, cotre ...

) sont reconvertis.

• le ffldll est un voilier de luxe doté de cabines et de salons, souvent équipé aussi d'un moteur.

• le ketch, voilier britannique, est muni d'un grand mât et d'un mM d'artimon.

• le yawl est un ketch dont le mat d'arti­ mon se trouve à l'arrière de la barre.

• le sloop est un voilier à un mât, une grand-voile et un seul foc, très répandu en plaisance.

• le cal-boat possède, quant à lui, un mat et une voile.

A partir du milieu du xx' siècle, deux types de navigation à voile peuvent être distingués : d'une part la plaisance et la petite compétition, d'autre part la haute compétition.

Ces deux pratiques de la voile contemporaine utilisent les mêmes modèles de voiliers, ou des modèles de taille réduite pour la petite compétition.

En petite compétition, le dériveur, sans quille, peut être facilement échoué sur la plage.

Il existe aujourd'hui tout un ensemble de voiliers de ce type pour s'initier et pour pratiquer la voile en amateur : l'llflflmide, le sunfish, le star, le laser, le lightning, le snipes, le dinghy.

lEs VOIUEIS DE HAU11 COMPtJmON On distingue les monocoques, nommés selon leur plans d'architecture (Pen­ Duick, Figaro, etc.) et les multicoques • Parmi les multicoques, le catamaran se caractérise par ses deux coques identiques disposées en parallèle.

• le prao (d'origine malaisienne) possède lui aussi deux coques, avec l'arrière et l'avant symétriques de façon à naviguer dans les deux sens.

• le trimaran possède une coque principale et deux stabilisateurs latéraux.

• l'/ry tlropU re possède une coque principale et deux stabilisateurs, comme le trimaran, mais les stabilisateurs sont équipés de lames plongeantes (foils).

l'hydroptère s'élève au-dessus de l'eau à partir d'une certaine vitesse.

C'est le plus rapide des voiliers.

les courses sont devenues très populaires dès les années 1960, avec la série des Pen-Duick (victoire du français Éric Tabarly sur Pen-Duick Il en 1964 dans la deuxième édition de la Transat en solitaire).

les voiles de compétition (spinnaker, grand-voile, gennaker ..• ), extrêmement légères et résistantes, font l'objet d'études techniques poussées.

LES NŒUDS MARINS Il existe une convention de nœuds marins pour les attaches des cordages des navires à voiles, mais aussi à moteur.

Ainsi, dans la marine nationale française, les jeunes marins sont formés à la technique des nœuds, appelée « matelotage •, encore très utile.

natud pi.t natud de vache natud de natud de jambe de chien chalH double les principaux nœuds sont le demi­ nœud, le nœud d'arrêt (ou« en 8 »), le nœud de bois, le_,.

p/llt, le nœud d'ancre, le nœud de bonnette, le nœud de plein poing, le nœud de Prussik, le nœud de bouline, la demi­ def renversée, la gueule de raie, le IHIHltl de rilde, le nœud d'écoute, le nœud d'écoute double, le IHIHltl de jll..te de clliff, la demi-clef à capeler ou cabestan, le deux demi­ clefs, le nœud de chaise et le IHIHltl de clHllR '°'111/e.. »

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