LA MARINE DE GUERRE
Publié le 29/01/2019
Extrait du document
La Seconde Guerre mondiale
Sur le plan naval, ce conflit se déroula sur deux fronts: en Europe dans l’Atlantique, et dans le Pacifique. L’enjeu de la guerre maritime européenne fut de garder ouvertes les routes du commerce malgré les Allemands qui se livraient à une guerre sous-marine sans merci, comme en 1914.
En Extrême-Orient, le Japon n’avait d’autre choix que d’essayer de neutraliser la puissance navale américaine et de tenir un large périmètre défensif autour de son archipel. Une stratégie vouée à l’échec face à la puissance des chantiers navals américains, qui lançaient un destroyer tous les trois jours fin 1943. Les porte-avions se révélèrent comme l’élément déterminant de la bataille du Pacifique dès le raid japonais sur Pearl Harbor, le 7 décembre 1941. A la veille de la Seconde Guerre mondiale, le nombre des porte-avions était très réduit. Les États-Unis et le Japon en possédaient chacun 5 ou 6, la France un seul, le Béarn. Le porte-avions restait encore un élément subalterne par rapport au cuirassé.
Les grandes batailles aéronavales de la guerre du Pacifique, comme celles de la mer de Corail et de Midway livrées «au-delà de l’horizon» firent du porte-avions le navire de combat principal, reléguant le cuirassé au second plan.
Lors de la bataille de Midway, en juin 1942, l’amiral américain Nimitz, bien renseigné sur les mouvements de son adversaire, envoya à la rencontre de la flotte japonaise de l’amiral Yama-moto deux importants groupements de porte-avions. Leurs appareils réussirent à couler quatre porte-avions et un croiseur de l’escadre japonaise. Dans les opérations navales, les innovations techniques américaines - les radars et Asdic pour le repérage des sous-marins - firent pencher la balance technologique du côté des Alliés.
La flotte aéronavale
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les flottes de guerre tendent à s’organiser autour de deux types de bâtiment, le porte-avions et le sous-marin à propulsion nucléaire.
Après 1945, les États-Unis s’affirment comme les maîtres incontestés de la mer. Ils développent la propulsion nucléaire qui dote les navires d’une autonomie illimitée pour peu que l’équipage soit ravitaillé en vivres. Ce sont également les États-Unis qui mettent au point les missiles qui bouleversent les principes de la guerre navale. Le porte-avions gros-porteur devient la clé de voûte des systèmes d’armement maritime tandis que le
sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) étend le rayon d’action des flottes à l’intérieur des terres. Les croiseurs, frégates et destroyers se transforment en plates-formes de lancement d’avions et de missiles. Ils sont désormais truffés d’outils et d’instruments, fruits des technologies de pointe. Le canon n’a pas disparu mais est relégué au second plan.
À l’heure actuelle, la nécessité de défendre les navires contre les avions et les sous-marins est plus forte que jamais. La destruction de navires britanniques par l’aviation argentine, lors de la guerre des Malouines (1982) l’a illustrée. Toutefois, le porte-avions reste essentiel mais doit être protégé contre les menaces sous-marines et aériennes.
«
La
marine de guerre
ment en carré et des châteaux avant et arrière
élevés qui servaient de plates-formes d'artillerie
et d'abordage.
Sa charpente robuste soutenait
des canons en bronze, avec chargement par la
gueule.
Ils projetaient des boulets pouvant peser
jusqu'à 25 kg.
Comme il était difficile de manier
ces lourdes armes sur des châteaux élevés, on
aménagea des sabords (ouvertures pour les
bouches des canons) dans la coque des vais
seaux.
Des galions du milieu du XVI' siècle pou
vaient tirer des bordées de 28 coups à la fois.
Cette puissance de feu permettait de soumettre
ou de couler le navire ennemi, sans nécessai
rement avoir à engager J'abordage.
L'In vincible Armada
Le premier affrontement majeur entre des flottes
puissantes utilisant des canons eut lieu lors de
J'expédition de l'Invincible Armada, en 1588.
Le
roi d'Espagne Philippe II envoya sa flotte en
Angleterre pour détrÇJner la reine Elisabeth I ..
(qui
était en faveur de l'Eglise réformée d'Angleterre)
et rétablir Je catholicisme.
Composée de 130 vais
seaux, 10 300 matelots et 10 000 soldats, cette
flotte imposante fut pourtant vaincue à Calais.
Les navires espagnols, plus élevés, étaient
conçus pour mener une bataille traditionnelle
avant de passer à J'abordage.
Ils se heurtèrent à
des navires anglais plus bas supportant de lourds
canons.
Cependant, les bâtiments anglais
demeurèrent assez inefficaces.
Les ravages subis
par les Espagnols furent le fait des tempêtes et
des brûlots (des petits navires bourrés de
matières inflammables lancés sur eux) plutôt
que de l'artillerie anglaise.
Les Anglais emportèrent la victoire essentiel
lement grâce à la qualité du commandement de
Francis Drake (v.
1540--1596) et sir Richard Haw
kins (1560-1622).
Ceux-ci avaient acquis leur
expérience en menant des actions de piraterie
contre les navires et les possessions espagnols.
Intégrés à la marine anglaise, ils lui donnèrent un
encadrement meilleur que celui de la flotte espa
gnole dont les officiers étaient des soldats plus
que des marins.
À partir de cette époque, la Royal
Navy s'affirma peu à peu comme la maîtresse des
mers et cette domination dura plusieurs siècles.
! Lancement des brûlots sur l'Armada A espagnole mouillant au large de Calais.
Ce fut un moment déc/sH de cette guerre:
les Anglais Infligèrent des pertes sérieuses
à la flotte espagnole.
Pirates et corsaires
Les exploits de marins comme les Français Jean
Bart (1650--1702) et Surcouf (1733-1827) ou les
Britanniques Drake et Hawkins soulignent J'im
portance de la piraterie.
Les navires lancés sur les
hautes mers durant des mois ou des années
étaient les proies désignées pour les pirates, sur
tout s'ils transportaient une cargaison de valeur .
La «flotte de l'or>> espagnole, la flota, chargée
d' or, d'argent et de pierres précieuses partait
chaque année du Nouveau Monde pour
rejoindre J'Espagne.
Elle était très convoitée par
tous les flibusti ers.
À cette époque, des gouvernements accor
daient à des marchands particuliers, par une.
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