La marine révolutionnaire

Du XVI, au XIX, siècle, l'histoire navale suivit les transformations politiques et les progrès techniques. Pendant tout le XVIIIe siècle, la France rivalisa avec l'Angleterre mais ne parvint jamais vraiment à lui contester la maîtrise des mers. Sa flotte, très affaiblie pendant la Révolution, connut un désastre à Trafalgar en 1805. La maîtrise des mers. L'ère des grands voiliers coïncida avec le développement des puissances maritimes. Le bâtiment de ligne par excellence était le vaisseau, armé de 60 à 120 canons. Les frégates, équipées de 20 à 40 canons, les corvettes et d'autres bâtiments plus légers complétaient la flotte de guerre. La marine française se développa grâce à l'effort soutenu de Richelieu, puis de Colbert. Mais durant tout le XVIIIe siècle, elle resta dominée par la flotte britannique (qui conserva d'ailleurs son hégémonie jusqu'à la seconde guerre mondiale) ; en 1756, elle comptait 55 vaisseaux contre 150 pour l'Angleterre. Elle reçut une nouvelle impulsion sous le règne de Louis XVI et, grâce à l'alliance avec l'Espagne et la Hollande, put intervenir victorieusement dans la guerre d'Indépendance américaine (1778-1783).