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La musique sous le IIIème Reich

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

 

Le troisième Reich est une période marquante de l'histoire allemande : c'est la domination du nazisme avec à sa tête Adolf Hitler. Ce régime fut responsable de la Seconde Guerre Mondiale. Le troisième Reich fut une période terrible pour l'homme et l'art. Dans l'état totalitaire allemand où régnait la censure, toutes les oeuvres d'une « race inférieure « à la race aryenne était brûlée. Ainsi, la quasi-totalité des oeuvres juives et tziganes furent détruites.

 

 

I) La politique, élément séparateur de la musique

1) Les musiciens et la collaboration a) La musique dite nazie b) Hitler, mélomane mégalomane 2) La musique comme arme 3) La Musique dégénérée

II) La musique, des ghettos aux camps

a) La musique dans les camps b) La musique dans les ghettos

III) La musique, un pouvoir de résistance

a) Sholom Katz, le chanteur b) Wladyslaw Szpilman, le pianiste c) Django Reinhardt, le guitariste

 

« Il fut le premier président de la chambre de la musique du IIIème Reich.

Mais pourtant ses idées politiques étaientmystérieuses.

Oui, Richard Strauss était antisémite par culture, mais comme bien d'autres en ce temps pas sinettement dans les faits (il a défendu ses proches juifs, de sa famille ou non) ; il a bel et bien été en chargeofficiellement sous le régime nazi (seul moyen de ne pas perdre son métier, comme Franz Schreker qui est mort, dit-on, des tracasseries rencontrées), mais sous haute surveillance, parce qu'il s'est opposé frontalement lorsqu'il étaiten désaccord.Ce n'est pas un héros qui aurait résisté de toutes ses forces, mais on ne peut pas exactement dire qu'il se soitcomporté en lavette.Et en tout cas, en amoureux de la vieille Vienne cosmopolite et bien que conservateur, il était à des lieues de l'espritnazi.C'est pourtant lui-même qui interdit la musique juive considérée comme dégénérée. b) Hitler, un mélomane mégalomaneA 16 ans, Adolf Hitler était imprégné des écrits de Richard Wagner.

Wagner fut un compositeur allemand qui vécutdurant une période où l'antisémitisme se répandait en Allemagne. Hitler à un concert de Richard WagnerL'antisémitisme de Wagner n'a rien d'exceptionnel à son époque.

Ces discours, comme les préjugés raciaux engénéral, étaient courants.

Mais ces thèses étaient déjà combattues : Nietzsche par exemple se brouillera avecWagner en partie pour ses opinions antisémites.

L'antisémitisme était un débat central à l'époque, y compris auxyeux mêmes de nombreux intellectuels juifs.

Entre pogrom et assimilation, les discussions entre penseurs juifsfaisaient rage.Tout au long de sa vie, dans ses conversations, dans ses écrits, Richard Wagner n'a cessé d'émettre des opinionsviolemment antisémites.

Accusant fréquemment les Juifs, et en particulier les musiciens juifs, d'être des étrangersnuisibles à l'Allemagne, il préconisait leur assimilation à la culture germanique.

L'assimilation était aussi sujet dedébat entre les intellectuels juifs.Le premier essai de Wagner, Le Judaïsme dans la musique, est publié en 1850 dans la revue Neue Zeitschrift fürMusik sous le pseudonyme de « K.

Freigedenk » (« libre pensée »).

Wagner s'était donné pour but d'expliquer laprétendue « aversion populaire » envers la musique des compositeurs juifs tels que Felix Mendelssohn ou GiacomoMeyerbeer.

Il écrivit notamment que le peuple allemand était « repoussé » par les Juifs en raison « de leur aspect etde leur comportement d'étrangers » ; les Juifs « sont des anomalies de la nature » jasant « de leurs voix grinçantes,couinantes et bourdonnantes ». Wagner alléguait que les musiciens juifs, n'étant pas en relation avec l'esprit authentique du peuple allemand, nepouvaient qu'écrire une musique artificielle, sans aucune profondeur, et rabâcher la vraie musique à la manière desperroquets.L'article attira peu l'attention.

Cependant, après que Wagner l'eut publié de nouveau en 1869 sous la forme d'unpamphlet signé de son véritable nom, de vives protestations s'élevèrent dans le public d'une représentation desMaîtres Chanteurs.Wagner a également attaqué les Israélites dans d'autres essais.

Dans Qu'est-ce qui est allemand ? (1879), il écrivitpar exemple :« Les Juifs tiennent le travail intellectuel allemand entre leurs mains.

Nous pouvons ainsi constater un odieuxtravestissement de l'esprit allemand, présenté aujourd'hui à ce peuple comme étant sa prétendue ressemblance.

Ilest à craindre qu'avant longtemps la nation prenne ce simulacre pour le reflet de son image.

Alors, quelques-unesdes plus belles dispositions de la race humaine s'éteindraient, peut-être à tout jamais.

»Ainsi Wagner n'est pas à blâmer, mais il n'est pas non plus à innocenter..Par son admiration envers Wagner, Hitler falsifia ses idées et il réutilisa les compositions de Wagner pour certainescérémonies ou bien dans les chambres à gaz.Hitler déclara ainsi :"Quiconque désire comprendre le national- socialisme doit d'abord connaître R.Wagner". 2) La musique comme armeLa musique a souvent été une arme pour les régimes totalitaires (voir Urss et l'art prolétarien) et elle deviendra pourles nazis une arme essentielle pour la démonstration à la fois du génie éternel du peuple allemand et de la supérioritéaryenne.

La musique participe donc à l'établissement du Reich de mille ans, son pouvoir est utilisable.

Elle sera doncla force de frappe du nazisme, ainsi jusqu'au tout dernier bombardement les concerts eurent lieu fréquentés par tousles dignitaires."La musique est le seul, de tous les arts, qui ait collaboré à l'extermination des Juifs organisée par les Allemands de1933 à 1945...

Il faut souligner, au détriment de cet art, qu'elle est le seul qui ait pu s'arranger de l'organisation descamps, de la faim, du dénuement, du travail, de la douleur, de l'humiliation, et de la mort...

Il faut entendre ceci entremblant: c'est en musique que ces corps nus entraient dans la chambre.

La musique viole le corps humain.

Ellemet debout.

Les rythmes musicaux fascinent les rythmes corporels.

A la rencontre de la musique, l'oreille ne peut sefermer.

La musique étant un pouvoir s'associe de fait à tout pouvoir Partout où il y a un chef et des exécutants, il ya de la musique...

Cadence et mesure.

La marche est cadencée, les coups de matraque sont cadencés, les salutssont cadencés.Primo Levi a nommé «infernale» la musique...

«Leurs âmes sont mortes et c'est la musique qui les pousse en avantcomme le vent les feuilles sèches, et leur tient lieu de volonté.» Ce fut pour augmenter l'obéissance et les soudertous dans la fusion non personnelle, non privée, qu'engendre toute musique.. »

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