La nouvelle classe dirigeante russe

et en premier lieu les dirigeants politiques - chefs d’administration, présidents des Républiques -, qui mettent en œuvre la nouvelle structure fédérale. Ni vestige du passé, ni « génération spontanée », ces derniers s’adaptent aux méandres de la « transition ». Appartenant quasiment tous au même sérail, ils ont dû utiliser de nouveaux tremplins d’accession au pouvoir. Certes, sur soixante-sept gouverneurs en poste entre 1991 et 1996, cinquante-six occupaient des fonctions dans les appareils locaux du PCUS. 

Qu’est devenue l’ancienne nomenklatura dans la Russie postcommuniste ? Existe-t-il un nouveau groupe social homogène et conscient de ses intérêts, servant de modèle à l’ensemble de la société ?

La dislocation de l’URSS et du régime communiste a entraîné une autonomisation de l’économie et des pouvoirs locaux, faisant surgir de nouvelles élites, dont le rôle est déterminant sur le plan national.