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LA POLITIQUE DES GRANDES PUISSANCES A L'ÉGARD DE L'ALLEMAGNE DU TRAITÉ DE VERSAILLES AU DÉBUT DE LA DEUXIÈME GUERRE MONDIALE

Publié le 02/08/2014

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allemagne

Chronologie sommaire

1919 juin                 (28) Traité de Versailles.

novembre Vote du Sénat américain sur le Traité.

1922 avril                Accord de Rapallo.

1923 janvier           Occupation de la Ruhr.

1925 avril          Briand Ministre des Affaires Étrangères.

octobre          (16) Accord de Locarno.

1926 septembre Entrevue Briand-Stresemann à Thoiry.

1929 octobre          Mort de Stresemann. Krach de Wall Street

1930 janvier      Début de la construction de la Ligne Maginot.

1932 février      Ouverture de la Conférence du Désarmement.

1933 janvier           Hitler Chancelier du Reich.

juin                 Pacte à Quatre.

1934 février      Barthou Ministre des Af.-Étr. Pacte balkanique.

mai            Rencontre Barthou-Litvinov à Genève.

1935 avril                Conférence de Stresa.

mai                 (2) Traité franco-soviétique.

juin                 Accord naval anglo-allemand. novembre Sanctions de la SDN contre l'Italie.

1936 mars              (7) Remilitarisation de la Rhénanie.

novembre Axe Rome-Berlin. Pacte antikomintern germano‑

nippon.

1938 mars              Anschluss (annexion de l'Autriche par Hitler). septembre Accords de Munich.

1939 mars         Occupation de la Tchécoslovaquie par l'Allem. Garantie anglo-française à la Pologne.

août                (23) Pacte germano-soviétique.

septembre Déclaration de guerre de la Grande-Bretagne et de

la France à l'Allemagne.

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Remarques préliminaires

Il faut bien délimiter le sujet, qui n'est ni l'Allemagne, ni la politique allemande, encore moins les relations internationales de 1919 à 1939. Il faut aussi dénombrer et classer les "grandes puissances" de l'époque. Deux d'entre elles ont un rôle de premier plan inscrit dans la géographie : la France et la Russie des Soviets; on peut envisager dans leurs rapports diverses possibilités, compte tenu de la position intermédiaire de l'Allemagne : entente germano-russe, franco-russe, rapprochement franco-allemand (chaque cas traduisant la méfiance envers le partenaire exclu), ou encore de bons rapports à trois. En tout cas ces trois puissances sont au coeur du sujet. Viennent ensuite la Grande-Bretagne et l'Italie; ni l'une ni l'autre ne redoutent vraiment l'expansion allemande, la première à cause de son insularité, la seconde parce que les Alpes et le territoire autrichien la séparent du Reich. Plus lointains encore sont les États-Unis et surtout le Japon.

Pour notre plan, il n'est pas question d'étudier l'une après l'autre les politiques de ces divers pays, qui interfèrent constamment. Un découpage méthodique du type "rapports économiques, idéologiques, stratégiques" est impraticable en raison des redites qu'il impose. Mieux vaut un plan chronologique. Mais où placer les "dates-char­nières"? On pourra retenir 1924, qui voit l'ébauche de nouveaux rapports franco-allemands — 1929, avec la Grande Crise et le regain des tensions qui en résulte — 1934-35, et le grand revirement de l'U.R.S.S. contre l'Allemagne nazie. Ainsi nous aurons quatre parties, dont la première servira à un exposé général des intérêts et des motifs de chaque puissance envers l'Allemagne au lendemain des Traités.

I. DES POLITIQUES DIVERGENTES ENVERS UNE ALLEMAGNE VAINCUE (1919-1923)

 

Face à la défaite allemande, la France est naturellement la plus impitoyable, compte tenu de ce qu'elle a souffert; elle veut des garanties contre une revanche des vaincus, et des réparations pour les dommages qu'ils ont causés. Les Traités ne lui ont pas donné entière satisfaction, mais elle n'en exige que davantage leur totale exécution. Déçue par la mollesse et les dérobades de ses anciens alliés (Washington, puis Londres, n'ont-ils pas dénoncé la garantie qu'ils avaient donnée de sa frontière du nord-est?), la France cherche des alliances de revers chez les nouveaux états d'Europe centrale (Pologne, Roumanie, Tchécoslovaquie), et s'appuie sur sa supériorité militaire pour faire plier l'Allemagne rétive : c'est l'occupation de la Ruhr en 1923. Face à cette sévère "politique d'exécution", qu'in­carne Poincaré, la gauche prône cependant une attitude plus com­préhensive et la recherche d'une sécurité collective.

allemagne

« Remarques préliminaires Il faut bien délimiter le sujet, qui n'est ni l'Allemagne, ni la politique allemande, encore moins les relations internationales de 1919 à 1939.

Il faut aussi dénombrer et classer les "grandes puissances" de l'époque.

Deux d'entre elles ont un rôle de premier plan inscrit dans la géographie : la France et la Russie des Soviets ; on peut envisager dans leurs rapports diverses possibilités, compte tenu de la position intermédiaire de l'Allemagne : entente germano-russe, franco-russe, rapprochement franco-allemand (chaque cas traduisant la méfiance envers le partenaire exclu), ou encore de bons rapports à trois .

En tout cas ces trois puissances sont au cœur du sujet.

Viennent ensuite la Grande-Bretagne et l'Italie; ni l'une ni l'autre ne redoutent vraiment l'expansion allemande, la première à cause de son Insularité, la seconde parce que les Alpes et le territoire autrichien la séparent du ·Reich.

Plus lointains encore sont les Ëtats-Unis et surtout le Japon.

Pour notre plan, il n'est pas question d'étudier l'une après l'autre les politiques de ces divers pays, qui interfèrent constamment.

Un découpage méthodique du type "rapports économiques, idéologiques, stratégiques" est impraticable en raison des redites qu'il impose.

Mieux vaut un plan chronologique.

Mais ·où placer les "dates-char­ nières"? On pourra retenir 1924, qui voit l'ébauche de nouveaux rapports franco-allemands - 1929, avec la Grande Crise et le regain des tensions qui en résulte ,.-- 1934-35, et le grand revirement de !'U.R.S.S.

contre l'Allemagne nazie.

Ainsi nous aurons quatre parties, dont la première servira à un exposé général des intérêts et des motifs de chaque puissance envers l'Allemagne au lendemain des Traités .

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DES POLITIQUES DIVERGENTES ENVERS UNE ALLEMAGNE VAINCUE (1919-1923) Face à la défaite allemande, la France est naturellement la plus impitoyable, compte tenu de ce qu'elle a souffert; elle veut des garanties contre une revanche des vaincus , et des réparations pour les dommages qu'ils ont causés .

Les Traités ne lui ont pas donné entière satisfaction, mais elle n'en exige que davantage leur totale exécution.

Déçue par la mollesse et les dérobades de ses anciens alliés (Washington, puis Londres, n'ont-ils pas dénoncé la garantie qu'ils avaient donnée de sa frontière du nord-est?), la France cherche des alllances de revers chez les nouveaux états d'Europe centrale (Pologne , Roumanie, Tchécoslovaquie), et s'appuie sur sa supériorité militaire pour faire plier l'Allemagne rétive : c'est l'occupation de la Ruhr en 1923.

Face à cette sévère "politique d'exécution ", qu'in­ carne Poincaré, la gauche prône cependant une attitude plus com­ préhensive et la recherche d'une sécurité collective .

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