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La politique étrangère des États-Unis au début des années 60 ?

Publié le 27/02/2008

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Le président John Kennedy, qui prononce le discours traditionnel lors de son entrée en fonctions le 20 janvier 1961, a été élu, de justesse, en novembre de Tannée précédente face au candidat républicain Richard Nixon. Il succède ainsi au général Eisenhower, qui a effectué deux mandats consécutifs. L'élection de Kennedy ne signifie pas seulement le retour des démocrates au pouvoir ; elle symbolise l'accession aux responsabilités d'« une nouvelle génération d'Américains ». En effet, le président élu est jeune - il a 43 ans - et il appartient à une famille catholique d'origine irlandaise. Ancien combattant de la Deuxième Guerre mondiale dans le Pacifique, il offre l'image du dynamisme et de la vigueur, contrastant avec celle de son prédécesseur, affaibli par la maladie, et dont le mandat s'achève en demi-teinte, avec une impression d'échec en politique extérieure, face aux initiatives du Russe Khrouchtchev, et en politique intérieure, en raison du marasme économique que connaissent les États-Unis. Il n'est donc pas surprenant que le nouveau président annonce une politique étrangère visant à redonner force et efficacité à la diplomatie américaine, en s'appuyant sur une suprématie technologique retrouvée. En même temps il doit, pour galvaniser les énergies, réaffirmer les grands principes de la démocratie.

« 3.

Une volonté de paix A.

La proposition de négociations avec les « adversaires »Les deux derniers paragraphes de l'extrait du discours ont un ton sensiblement différent de celui des précédents :c'est une invitation présentée aux « adversaires » possibles des États-Unis, à rechercher une paix durable.L'objet des négociations est clairement mentionné : il s'agit de mettre fin à la course aux armements nucléaires quirisque d'entraîner « l'humanité à sa perte ».

John Kennedy exprime donc l'inquiétude face à l'éventualité d'un conflitnucléaire, qu'il soit délibérément préparé ou qu'il éclate de manière « accidentelle ».Il n'y a pas de contradiction avec les principes rappelés précédemment avec fermeté.

Le président Kennedyn'envisage cette négociation que dans une position de supériorité sur les « adversaires ».

En quelque sorte, il consi-dère la « puissance » des armes américaines comme une force de dissuasion : l'URSS, bien convaincue que lesÉtats-Unis ne sont pas « faibles », ne sera pas tentée d'entrer en guerre contre eux, et préférera la « recherche dela paix ». B.

une coexistence qui sera amorcée, après des crises gravesAu cours de la dernière année de son mandat, tragiquement interrompu à Dallas, Kennedy a effectivementamorcé ce que l'on a appelé la coexistence pacifique.

Les accords de Moscou, en juillet 1963, sur l'interdiction desessais nucléaires dans l'atmosphère marquent la toute première étape d'un long processus qui mènera à la limitationdes armements, puis au désarmement.Mais auparavant, le monde a pu se croire revenu aux pires moments de la guerre froide, avec la crise du mur deBerlin, en août 1961, et surtout avec la crise des fusées de Cuba, en octobre 1962.

Tout s'est déroulé comme si lescirconstances donnaient au président Kennedy l'occasion de démontrer la force et la fermeté qu'il évoquait dans sondiscours du 20 janvier 1961.

Dans ces deux situations, Khrouchtchev a reculé, sans doute certain désormais que lesAméricains étaient bel et bien décidés à supporter « n'importe quelle épreuve » plutôt que de céder.

Conclusion La brève présidence de John Kennedy aura marqué un tournant dans la politique étrangère des États-Unis.

D'unepart, celle-ci est confrontée à la crise la plus grave de la guerre froide ; d'autre part, elle fait aboutir les premiersaccords avec l'URSS depuis 1945.

Mais le président Kennedy n'a-t-il pas délibérément pris des risques énormes ? Parailleurs le soutien aux anti-castristes, et surtout l'engagement américain aux côtés du régime sud-vietnamien n'ontpas donné les résultats escomptés.

L'action entreprise par les Volontaires de la paix en faveur du Tiers Monde nefait pas oublier la guerre au Vietnam.

Le président Kennedy en est-il responsable ? C'est là un débat qui est loind'être tranché.. »

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