La propagande et la guerre

La propagande et la guerre

Au cours de la Première Guerre mondiale, les deux camps utilisent la propagande à grande échelle, afin de mobiliser des soldats confrontés à des combats dont la durée et la violence sont sans précédent. Les Alliés mettent en avant le caractère démocratique de leur combat, tandis que les Allemands réfutent toute part de responsabilité dans le déclenchement du conflit. La propagande patriotique, exaltation de la nation et de ses valeurs, est le fait de nombreux intellectuels dont l'un des plus connus, en France, est Maurice Barrès. Mais la virulence de certains textes de propagande n'est pas toujours bien reçue par les soldats du front qui ne reconnaissent pas la vision idéalisée de la guerre qu'on leur présente.

Le siècle de la propagande

L'utilisation de la propagande comme moyen de mobilisation des populations existe depuis l'Antiquité, mais elle n'est devenue un élément essentiel de l'histoire politique qu'au XXe siècle. L'irruption des masses sur la scène politique et le développement sans précédent des médias, notamment la radio, le cinéma puis la télévision, ont favorisé cette évolution. Utilisées dans un souci de mobilisation des masses autour d'un projet national, notamment au cours des deux guerres mondiales, les techniques de propagande connaissent leur apogée dans les régimes totalitaires. L'Union soviétique est ainsi l'un des premiers Etats à utiliser, dès sa naissance, les moyens de communication de masse. La propagande nazie, qui s'articule autour de la dénonciation d'un ennemi, les juifs, est confiée à un ministère de la Propagande dirigé par Goebbels et créé en mars 1933, un mois après l'arrivée de Hitler au pouvoir. Après la Seconde Guerre mondiale, la guerre froide favorise l'utilisation de la propagande dans les deux camps: démocraties occidentales et Etats communistes. Ainsi, l'un des outils de propagande américain les plus connus est la radio \"Voice of America\" qui est diffusée dans le monde entier en quarante-huit langues.