La question de la terre en Amérique latine

« foncière encore en position hégémonique dans la société post­ coloniale .

B.

La pérennité du dualisme de la structure agraire •Aujourd'hui, la prépondérance du grand domaine reste une constante des structures agraires .

Elle oppose une majorité de minifundia (petites exploitations), manquant de moyens et dont la taille ne suffit pas à subvenir aux besoins de la famille, à une minorité de latifundia (grandes exploitations) diverses et spécialisées, dotées de tous les moyens.

Les haciendas traditionnelles produisent pour le marché national, pendant que la plantation, exploitation pratiquant la monoculture, produit à grande échelle pour le marché international.

La seule mutation est la diversification de la nature du grand propriétaire : au grand propriétaire privé s'ajoute de grandes sociétés, souvent FMN.

• Agriculture de subsistance et agriculture de monocultures exportatrices sont les deux extrêmes du système agricole.

!!!:_ La terre, objet de tous les a :eétits • Le binôme /atifundio-microfundio est au cœur de la question agraire et du changement social.

La faim de terre, née il y a trois siècles, est relayée aujourd'hui par de nouveaux modes d'exploitations, par la trop faible densité humaine, ou inversement par la surcharge démographique responsable de la parcellisation de l'espace agricole.

• Cette pénurie de terres est aux origines des inégalités sociales et des rapports de pouvoir entre celui qui possède la terre et les circuits commerciaux et celui qui ne les maîtrise pas.

Elle aboutit à une misère à trois composantes : faim, mortalité, analphabétisme.

• Elle entretient une production individuelle insuffisante créant l'endettement des familles.

La revendication du droit à la terre demeure présente chez des masses rurales paupérisées.

L'échec est cuisant et la terre, denrée rare, devient un objet de conflits.

L'agriculture de l'Amérique latine est marquée à la fois par la diversité géographique et culturelle, et par des héritages problématiques.

Le résultat est un échec qui nuit gravement au développement du continent .. »