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La Restauration (histoire)

Publié le 22/02/2012

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histoire
A l'origine, réinstallation d'une dynastie privée de son trône par un pouvoir intérieur ou extérieur. Le mot désigne aujourd'hui le rétablissement d'un ordre social ou politique bouleversé par la force, par exemple le retour de la dynastie des Bourbons, renversée par la Révolution française, qui gouverna la France jusqu'à la monarchie de Juillet en 1830, sous les règnes de Louis XVIII et de Charles X. Le retour du roi L'armistice et l'évacuation de la France par les troupes alliées à la suite de la première abdication de Napoléon Ier voient le retour de la monarchie. Louis XVIII, représentant de la branche aînée des Bourbons, monte sur le trône. Favorablement accueilli, le régime reçoit l'appui du peuple qui souhaite la paix, de la noblesse qui peut enfin retrouver ses possessions et des milieux d'affaires avides de renouveau économique. Louis XVIII rétablit le drapeau blanc de la royauté mais octroie au pays la Charte faisant ainsi preuve de la volonté de rétablir la monarchie tout en assimilant les acquis de la Révolution française. Parallèlement, il garantit l'inaliénabilité des biens nationaux vendus. Il forme un nouveau gouvernement et, par le traité de Paris signé fin mai 1814, redonne à la France ses frontières de 1792, avec en plus la Savoie, la Sarre et le Hainaut. Ce retour à la monarchie ne rencontre aucune opposition dans le pays mais est cependant interrompu par l'épisode des Cent-Jours.
histoire

« LA fiN DU HGIME • Les dernières années du règne de Charles X sont marquées par un durcissement polit ique qui exaspère les opposit ions.

• Une contestation multiforme s'élève contre la politique du gouvernement Les républicains se mobilisent par le biais d'associations étudiantes ; les intellectuels libéraux s'organisen~ appuyés par la grande bourgeoisie parisienne .

Une large fraction de l'aristocratie , dirigée par l'écrivain et diplomate François René de Chateaubriand (1768 -1848) , se rallie aux libérau x.

• les pairs rejettent le rétablissement du droit d 'aînesse , en avril1816, et le projet de « loi de justice et d'amour » - qui limitait une nouvelle foi la liberté de la presse en imposant un droit de timbre très élevé sur les brochures et les pamphlets, en avril1817.

• Ce même mois , Villèle dissout la garde nationale de Paris dont certains membres l'ont conspué lors d'une revue .

• En quête de légitimité , Villèle dissout la Chambre en novembre.

N'ayant obtenu qu'une courte majorité face aux libéraux qui ont mené une campagne active , il démissionne en janvier 1818 .

• Charles X semble prendre un tournant libéral en formant un ministère autour du vicomte de Martignac (1778-1832) .

Le pouvoir des religieux dans l'enseignement est limité ; la censure sur la presse est assouplie et l 'autor isation préalable est supprimée.

• Ces mesures ne satisfont ni les ultra s ni les libérau x.

l'échec du projet visant à soumettre à l 'élection les conseillers municipau x et départementaux jusque­ là nommés entra îne la démission de Martignac en août 1819.

• Charles X nomme alors un gouvernement d'ultras , dirigé par le prince de Polignac (1780-1847) , avec la Bourdonnais, le responsable de la terreur blanche , à l'Inté rieur.

• En mars 1830, une Adresse au roi, rappelant que le gouvernement ne peut légiférer sans le concours des députés , recueille 221 voix contre 181.

Charles X riposte en dissolvant la Chambre .

• la pris~ d'Alger, en juille~ ne détourne pas l'opinion des problèmes intérieurs et l 'opposition remporte les élections.

• Charles X s igne alors quatre ordonnances qui vont précipiter la chute du régime : la liberté de la presse est suspendue , la Chambre est dissoute , la loi électorale est modifiée pour favoriser les électeurs les plus riches et de nouvelles élections sont fixées pour septembre.

• Le 30 juille~ l'issue des LES TIOIS GLOIIEUSES • Sur l'Initiative d 'Adolphe Thiers , des journalistes dénoncent, dans Le National , Le Globe et Le Temps du 27 juillet, les quatre ordonnances adoptées par Chartes X et appellent à la résistance .

les premières barricades sont élevées à Paris dans l'après-midi.

•le 28,1'émeute se transforme en révolution et les insurgés, menés par les chefs républicains, s 'emparent de I'Hitel* ~- • le 29, ils sont maltres du louvre , des Tuileries et du Palais-Bourbon .

les députés libéraux.

qui ne croyaient pas à la victoire , réagissent pour empêcher que le pouvoir ne tombe dans les mains du peuple et des républicains .

Une commission municipale provisoire , dirigée par les banquiers laffitte et Perier , s'Installe à l'Hôtel de Ville .

est abaissé de 40 à 30 ans et celui de l 'électorat de 30 à 25 ans.

Le montant du cens doit être fixé par la loi.

la censure de la presse est abolie .

le parti du mouvement.

représenté par la Fayette , laffitte et Dupont de l'Eure , pou sse à la démocratisation du régime .

• En mars 1831, le gouvernement de Jacques Laffitte (1767 -1844) fait voter une loi municipale qui élargit le corps électoral à 2 ,8 m illions de Français et qui supprime le cens d'éligibilité des conseillers municipaux .

Par ailleurs, la garde nationale est reconstituée et ouverte à tous.

LA ltSISTANCE AU MOUVEMENT : If MINISThE PUIU • La nomination de CtiSi•lr Peri~r (1m-1832 ) comme président du Conseil.

en mars , marque la victoire du parti de la résistance .

• la loi électorale votée en avril renforce la démocr atisation : le double vote est suppr imé et le cens est abai ssé à 200 francs pour les électeurs 1-------------1 et à 500 francs pour les candidats .

la Fayette lui apporte son sout ien en l 'entourant du drapeau tricolore , s ur les marches de l'Hôtel de Ville , devant une foule hostile.

• le 2 août , Charles X abdique avant de partir en exil en Angleterre .

LA MONARCHIE DE JUILLET la révolution de Juillet ouvre une période faste pour la bourgeoisie , tandis que le régime entame une lente évolution ver s le parlementarisme à l'anglaise grace à la possibilité pour les député s d'interpeller le ministère .

LA HviSION DE LA (HAJITE • Le 7 août , les députés adoptent une version révisée de la Charte sur laquelle Louis-Philippe (1773-1850 ), couronn é le 9 août sous le nom de Louis-Philippe r, roi des Français, prête serment la Charte n'est plus octroyée aux Français , mais imposée par leurs représentants .

le pouvoir repose sur un contrat entre la nation et le roi.

la religion cathol ique n'est plus la religion d'État mais celle de la « majorité des Français » et le drapeau tricolore est rétabli .

la Chambre partage l'Initiative des lois avec le roi qui ne peut promulguer que des ordonnances permettant l 'exécution des lois votées par le Parlement l'age de l'éligibilité • Mais en décembre , la révolte des canuts , à Lyon , qui r éclamaient un salaire minimal , est s évèrement réprimée par l'arm é e .

• En mai 1831, après la mort de Perier, emporté par l'épidémie de choléra qui sévit à Paris , louis - Philippe en personne prend en char ge les affaires de l'État • En mai et juin, une insurrection légitimiste men é e par la d uchesse de Berry, en Provence et en Vendée, échoue .

• En juin égalemen ~ les funérailles du général lamarque à Paris sont l'occasion d 'une insurrection républica ine écrasée par l'armée , rue du Cloitre -Saint-Merri .

• François Guizot (1787-1874 ), ministre de l'Instruction publique , généralise l'enseignement primaire en faisant voter , en juin 1133, une loi qui prévoit la mise en place , dans chaque commune , d'une école élémentaire non obligato ire, mais gratuite pour les indigents .

• Pour démanteler l'opposition républicaine , les associations .

Le même mois , deux nouvelles insurrections , à lyon et à Paris -rue Transnona in - sont brutalement réprimées.

• laminés par la répression , les républicains se réfugient dans des sociétés secrètes et organisent des attentats .

En juillet 1835, Giuseppe Fieschi et deux comp lices font sauter une bombe au passage du cortège royal.

En réponse , le pouvoir fait adopter, en septembre , une série de lois répressive s dont une restriction sévère de la liberté de la presse .

L'INSTAIIUTt GOUVEINEMENTALf : IfS DEUX MINISThES THIEIS • En février 1836, Thiers constitue son premier gouvernement.

Il fait voter une loi sur la construction des chemins vicinaux.

qui favor ise le désenclavement des campagnes.

Il démissionne six mois plus tard , en désaccord avec le roi qui ne souhaite pas une intervention de la France aux côtés des libérau x espagnols .

le comte Molé (1781-1855 ) est appelé à former un cabine~ mais c'est louis -Philippe qui gouverne , menant une politique de réconciliation nationale.

• En 1838, Guizot rejoint Thiers et Odilon Barrot (1791-1873) au sein d 'une coal ition opposée à Molé .

• Ne disposant que d'une très courte majorité parlementaire , Molé choisit de dissoudre la Chambre en février 1839, mais la coalition remporte les élect ions.

• Thiers, rappelé en février 1840 pour former un deuxième gouvernemen~ brise une vague de grèves et refuse toute modification du système électo ral.

le gouvernement Thiers tombe une nouvelle fois sur une question de politique étrangère .

Il apporte son alliance au pacha d'Égypte contre le sultan ottoman , soutenu par londres .

louis-Philippe , peu désireux d'entraîner la France dans une aventure milita ire, renvoie Thiers en octobre .

L'ORDRE n LA STABIUTt : If MINISThE GUIZOT • Guizot dirige de fait le gouvernement formé parle maréchal Sou~ (1769 -1851 ).

Son programme repose sur la paix à l'extérieur et sur le conservatisme à l'Intérieur.

• En mars 1841 est promulguée la seule loi sociale de la monarchie de Juillet : le travail des enfants de moins de 8 ans est interdit dans l'Industrie.

• Cette période est décisive dans le processus d'indust rialisation de la France .

les progrès agricoles et le développement spectaculaire des moyens de transport permettent d 'accro ître de façon considérable la mobilité des marchandises .

la loi de juin 1841 met en place un réseau national de voies ferrées.

Cette révolution des transports stimule l'Industrie minière , la métallurgie et les constructions mécaniques .

l'industrie cotonnière est en pleine phase de mécanisat ion.

l'industrie chimique et celle du gaz prennent leur essor .

• Dès son arrivée , Guizot entame une politique de rapprochement avec l'Angleterre.

la visite de la reine Victoria à Paris, en septembre 1843, scelle l 'entente cordiale entre les deux pays.

• En août 1844, au Maroc oriental , les troupes du général Bugeaud remportent une victoire décisive, sur l 'Isly, aux dé pens des Marocains alliés à l 'émir Abd ~1-KIId~r.

qui mène la résistance à l'occupation de l'Algérie par les Français depuis 1841.

À l'occupation partielle succède la colonisation du Maghreb .

LA fiN DU RÈGNE DE loUIS·PHIUPPE • Des voix de plus en plus nombreuses s 'élèvent contre l'Immobilisme du gouvernement.

Des libéraux réformistes comme Tocqueville pensent qu'il faut élargir le corps électoral en abaissant le cens .

Les républicains renoncent à l 'action révolutionnaire et veulent démocratiser la société par des réformes sociales et l'Instauration progressive du suffrage universel .

• les idées socialistes du comte de Saint -Simon (1760-1825) , de Fourier (1772-1837 ) et de Proudhon (1809 -1865) se diffusent.

nourries par la misère ouvrière qui sévit dans les grandes villes et les régions industr ielles .

• les élections d'août 1846 donnent une large victoire aux partisans du gouvernemen~ créant l'Illusion que le régime est solide .

la crise économique va précipiter sa chute .

• En 1847, une crise agricole éclate et s'étend à l'Industrie , puis au système bancaire .

le chômage est massif .

les manifestations de mécontentement se multiplient à travers le pays .

• Une proposition de réforme électorale, présentée par l'opposition libérale , est à nouveau rejetée par Guizot •l'opposition répond au blocage institutionnel par l 'organisation de grands banquets dans toute la France, qui permet de contourner l'interdiction du droit de réunion .

Plus de soixante­ dix banquets se tiennent à travers le pays , dont certains réunissent jusqu'à 1 200 convives.

On vient y écouter les chefs républicains critiquer le pouvoir et appeler à la réforme.

• Guizot interdit le banquet de clôture de la campagne, prévu à Paris le 22 février 1848.

Ce jour-là, les étudiants manifestent dans le quartier latin aux cris de « Vive la réforme! À bas Guizot ! » .

• le 23, louis-Philippe ordonne la mobilisation de la garde nationale .

Des btlrrict1drs sont dressées dans le quartier latin et les émeutiers cernent l 'Hôtel de Ville .

la garde nationale fraternise avec les étudiants et les ouvriers .

le 23 au soir, Guizot démissionne , mais une fusillade éclate boulevard des Capucines , transformant l'émeute en révolution .

Dans la nuit, des barricades s 'élèvent dans tout Paris et la foule se dirige vers les Tuileries .

• le 24, louis-Philippe abdique avant de s'enfuir pour l'Angleterre.

À l'Hôtel de Ville , la République est proclamée et un gouvernement proviso ire est constitué , formé de libérau x comme lamartine , Arago , ledru-Rollin et de socialistes , Louis Blanc et l'ouvrier Albert .

En quelques jours et à la surprise générale , le régime s 'est effondré .

• la chute de la dynastie des Orléans succède à celle des Bourbons .

la Il' République , comme la 1", s 'impose à la faveur d 'une révolution .. »

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