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LA SECONDE GUERRE MONDIALE : LA GUERRE TOTALE ET LA VICTOIRE DES ALLIÉS (1942-1945) - HISTOIRE

Publié le 28/01/2013

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histoire

L'offensive de l'été 1944, synchronisée avec le débarquement en France, aligne sur l'ensemble du front russe 600 divisions (plus de 10 millions d'hommes), dont 110 divisions blindées disposant de chars lourds rapides et d'une artillerie autotractée destinés à écraser les lignes successives de défense que les Allemands ont édifiées en Europe orientale. Au Nord, les Russes occupent les Pays baltes et la Finlande capitule (sept.). Au centre, ils parviennent aux abords de Varsovie. Au Sud-Est, une série d'offensives- éclair contraint la Roumanie et la Bulgarie à capituler (octobre), et les Russes font leur jonction avec les Yougoslaves. Redoutant l'encerclement, les Allemands évacuent la Grèce que les Anglais occupent immédiatement pour éviter la mainmise sur le pays des partisans communistes.

histoire

« 1 Â Une rafle à Varsovie en 1940 2 L'exploitation orientale nazie de l'Europe La guarre donne aux nazis l'occasion d 'entreprendre /'exploitetion systtlmetique de l'Europe oriente/e, eu nom du dtltermi­ nisme raciste selon lequel les Allemends affirment eppertenir 8 une K race suptl­ rieure li et les eutres peuples aux races K esclaves 11: Hitler dit qu'il avait trouvé dans quelque traité la proposition d'interdire dans les terri­ toires occupés des pays de lEst le com­ merce et l'utilisation des produits abortifs.

S'il avait connu l'idiot qui avait vraiment songé à imposer une telle mesure dans les territoires de l'Est, lui, Hitler, l'aurait person­ nellement fait fusiller .

Il fallait non seule­ ment laisser se développer, mais encore favoriser là-bas le commerce et la pratique des moyens contraceptifs, car on n'avait pas le moindre intérêt à l'accroissement de la population non allemande.

Il fallait d'abord aider les juifs à se procurer ces moyens .

Il croyait dans la menace d'un accroissement démographique local pendant la domination allemande, car on ne pouvait éviter que, sous la direction de l'Allemagne, les condi­ tions de vie des indigènes ne s'améliorent ( ...

).

En revanche, ce serait folie pure d'instal­ ler dans les territoires occupés de l' Est un système de soins de type allemand .

Les vac­ cinations , les traitements préventifs ne devaient en aucun cas être envisagés pour la population non allemande.

Au contraire, il fallait laisser se développer la croyance superstitieuse que les vaccinations étaient très dangereuses .

Il était d'autre part extrê­ mement important de ne pas développer chez les non-Allemands leurs capacités intellectuelles.

Dans cette perspective, il ne fallait leur offrir aucune instruction supé­ rieure : sans quoi nous engendrerions à terme une résistance à notre domination ( ...

).

Il fallait éviter à tout prix que les Alle­ mands habitent dans les villes ukrainiennes ; il valait même mieux les loger dans des baraquements à l'extérieur des villes .

En effet.

il faudrait nettoyer auparavant les villes.

Or les villes russes, ou ukrainiennes , ne doivent absolument pas être réparées et a fortiori, embellies, car l'objectif d'une occupation n'est pas d'améliorer le niveau de vie des indigènes.

A terme, les Allemands vivront dans des villes et des villages cons­ truits à leur intention et strictement séparés de la population russe.

Hitlers Tischgespriche in Führerhauptquarrier, éd.

par H.

Pickar , p.

115 , trad .

A .-M.

Sohn.

Frank aux armées allemandes en Pologne (1939) : La seule manière d'administrer la Pologne consistera à exploiter ce pays sans aucun ménagement, en lui prenant tous les pro­ duits alimentaires, les matières premières, les machines, les installations industrielles, etc., nécessaires à l'économie de guerre alle­ mande , à s 'assurer toutes les catégories de travailleurs nécessaires pour les envoyer en Allemagne, à réduire l'ensemble de l'écono­ mie polonaise au minimum absolument in­ dispensable à la simple survie de la popu­ lation, à fermer toutes les institutions culturelles , en particulier les écoles et les collèges techniques, afin d'empêcher la formation d'une nouvelle élite polonaise.

La Pologne sera traitée comme une colonie; les Polonais deviendront les esclaves du Reich Grand Allemand .

3 L'exploitation de l'Europe occupée par l'Allemagne.

L'exemple de la France : la 11 collaboration économique 11 vue par les Allemands Il s'agit avant tout pour les dirigeants des grends konzerns allemands, vtlritab/es dtltenteurs du pouvoir tlconomique dans l'Allemagne nazie, d'utiliser 8 /eur profit /'ac­ tivité industrielle des pays occuptls et de placer sous leur dtlpendance les entreprises importantes.

Cet extrait d'une discussion 8 propos des industries chimiques 8 la com­ mission d'armistice franco-allemande le 21 novembre 1940 illustre bien le situation: Duchemin (ex-président de la C.G . P.F.

représentant du patronat français).

-Au 333 mois de juillet dernier, nous avons demandé à notre gouvernement de nous mettre en rapport avec vous.

En effet, à ce moment-là, nous remettions nos usines en route, d'ac­ cord avec les autorités occupantes.

Il fallait donc de toute façon entrer en négociations ( •..

).

La reprise de nos relations de cartel pouvait paraitre inopportune au mois d'aoOt.

Rien ne saurait être plus naturel en ce moment, après l'entretien du Führer et du maréchal Pétain, qui se sont mis d'accord sur le principe d'une loyale collaboration.

Hemmen (chef de la délégation écono­ mique allemande).

-Je trouve tout à fait déplacée l'allusion qui vient d'être faite à la rencontre du Führer et du maréchal Pétain.

Il y a là un événement politique qui n'a rien à voir avec les négociations que nous menons ici et je proteste formellement contre l'usage que vous prétendez en faire.

Nous venons ici pour négocier sur la baiie de la convention d'armistice ( ...

).

Notre poli­ tique économique tient essentiellement compte des réalités.

Votre industrie des mat ières colorantes est une de ces réalités : des capitaux y sont investis et elle occupe des ouvriers.

Nous ne voulons ni vous faire perdre des capitaux ni réduire les ouvriers au chômage.

Il ne s'agit pas pour nous de vous ruiner.

Vous existez, c'est un fait, mais il faut que vous continuiez d'exister dans le cadre européen.

Or c'est aussi un fait que l'l.G.

Farben a un rôle dominant sur le mar­ ché européen.

Vous ne devez donc pas être surpris que, tout en respectant votre exis­ tence , on vous demande de prendre la place qui vous revient dans le cadre de l'/.G.

Farben ( ...

).

C'est d'ailleurs là la ligne de notre politique générale économique avec la France; nous avons déjà appliqué les mêmes principes pour d'autres industries .

Car nous ne demandons qu'à collaborer avec vous, à «coopérer> comme vous dites.

Et c'est en ce sens qu'il faut comprendre l'entrevue du Führer et du maréchal Pétain .

Je tenais à vous signaler cela, puisque vous tenez tant à porter à la connaissance de votre gouvernement ce que je pense de l'al ­ lusion qui a été faite Ici tout Il l'heure à cette entrevue.

Vous voyez que, replacées dans le cadre de notre programme de réorganisa­ tion européenne, ces propositions sont éco­ nomiquement très avantageuses pour vous -.

Elles sont dans votre intérêt.

Elles sont dans l'intérêt de I' /.

G.

Farben.

Elles sont surtout dans l'intérêt de l'Europe ; puisqu'il s'agit essentiellement de réorganiser le continent européen .

Comptes rendus de la délégation française près de la commission franco-allemande d'armistice, Impr imerie nationale , t.

Il , p.

252.

4 La production française et l'économie de guerre allemande Fournitures françaises à lAllemagne en pourcentage de la production française 1942 1943 1944 Industrie automobile 65 60 70 Industries mécaniques 72 82 78 1 ndustrie aéronautique 5 7 1 OO 100 Cité par J.-P.

Azéma, De Munich Il la Lib6rstion , Seuil éd., p.

213.. »

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