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La SFIO de 1905 à 1969 (histoire)

Publié le 02/09/2012

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A l’opposé de la tendance sociologique des dirigeants, Mollet est un militant moyen. A la différence de Blum et Jaurès qui étaient de grands intellectuels, il n’est qu’un simple professeur d’anglais. Il a réussit à s’imposer à la SFIO par la médiocrité même de sa personnalité. Blum meurt en 1950, il reste donc chef indétrônable de la SFIO jusqu’à la fin. Mais la SFIO est prise dans ses contradictions : continuer à être un parti ouvrier et révolutionnaire et en même temps combattre le communisme stalinien. Ce fut le mérite de Guy Mollet de discerner dans l’éternel frère ennemi, l’ennemi plus que le frère : les événements d’Europe centrale et orientale avaient démontré comment les partis socialistes candides avaient été dévorés par l’ogre stalinien. Mais Guy Mollet chercha à tout prix à maintenir l’unité du parti, à assurer les bastions électoraux. Sur les grandes questions nationales, Mollet s’efforça d’éviter les déchirures comme ce fut le cas lors du débat interminable sur la CED qui divisa en profondeur les rangs de la SFIO. 2 L’épreuve difficile du pouvoir Il évita le pire jusqu’aux élections du 2 janvier 1956. Celles-ci eurent lieu alors que le drame algérien déclenché en 1954 est le principal sujet de préoccupation du pays. En constituant le Front républicain avec les radicaux de Pierre Mendès France, l’UDSR de François Mitterrand et les gaullistes de gauche de Jacques Chaban-Delmas, les socialistes arrivèrent en tête de la coalition, ce qui valût à Guy Mollet d’être désigné par le président Coty pour former un nouveau gouvernement. Cette nouvelle expérience du pouvoir fut néfaste à la SFIO, même si cette fois les communistes n’en étaient pas partie prenante. Le gouvernement Mollet, qui dura plus d’un an, eut à son actif quelques lois, dont le rallongement apprécié des congés payés d’une troisième semaine.

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« 2 La place de Marx dans la pensée de Jaurès Il juge la pensée de Marx surannée : le prolétariat ne conquerra pas le pouvoir par un détournement de la révolution bourgeoise à ses propres fins ; de même ce n'estpas le paupérisme qui est le meilleur moteur de la révolution prolétarienne : les conditions de vie des ouvriers sont plutôt meilleures qu'avant.

( il ne faut pas attendrela fin du capitalisme dans l'incapacité de celui-ci d'assurer à ceux qu'il exploitent le minimum vital.

Pour Jaurès, l'arrivée au pouvoir du prolétariat se fera parl'organisation méthodique de ses forces sous la loi de la démocratie et du suffrage universel.

L'idée directrice : le communisme, les moyens : la transformation pas àpas de la société à travers tous les combats du socialisme (mouvement coopératif, législation ouvrière, réformes, les revendications syndicales, les grèves… Lasociété future se construit dés maintenant.

Pour les marxistes, l'Etat est un instrument de classe, pour Jaurès, il est l'expression du rapport des force entre les classes.D'autant qu'en France, l'Etat est républicain.

Jaurès jusqu'à sa mort reste un fils de la république.

Il déclare à Bebel au congrès d'Amsterdam en 1904 : « Larépublique en France, a historiquement une signification de progrès et de liberté.

(…) La république est une forme logique et suprême de la démocratie.

» Il ne récusepas le passage par la dictature du prolétariat mais pour lui elle sera d'autant plus courte que le prolétariat est éduqué et majoritaire.( tout le sépare de Jules Guesde, notamment la question de la participation à un gouvernement bourgeois.

Il rassemble autour de lui en 1902 dans un Parti socialistefrançais les socialistes prêts à gouverner (Alexandre Millerand, Aristide Briand), des intellectuels mobilisés dans le combat dreyfusard et une minorité d'ouvriers. 2 L'unification des socialistes et la construction du parti 1 Le congrès international d'Amsterdam de 1904 La seconde internationale est confrontée à l'existence de deux partis français : le Parti socialiste français de Jaurès (37 sièges et 600 000 voix aux élections de 1902)et le Parti socialiste de France de Jules Guesde (12 sièges et 400 000 voix aux élections de 1902).

Comment cette organisation aurait-elle pu admettre de se trouverreprésentée en France par deux partis distincts ?L'objectif de Guesde et de Vaillant est de faire accepter à Jaurès l'unité dans un parti révolutionnaire ou de lui faire quitter l'Internationale ouvrière.

Les guesdistes,soutenus par les représentants de la SD allemande, firent condamner la politique de collaboration gouvernementale de Jaurès.A Amsterdam, une motion obligeant les français à l'unité est votée.A la surprise de tous, Jaurès accepta de se plier aux exigences de guesdistes :- Parti de lutte et de révolution- Non participation des députés aux gouvernements- Refus du vote des crédits militaires et du budget- Soumission des députés au parti 2 Le congrès d'unification du Globe de 1905 Du 23 au 25 avril 1905, salle du Globe à Paris, eut lieu le congrès d'unification des socialistes.

C'est l'acte de naissance de la SFIO : « Parti socialiste SectionFrançaise de l'Internationale Ouvrière » ( 33 000 adhérents, sur les 50 députés socialistes, 30 se rallient à la SFIO.Les autres députés refusaient le diktat, la dérive révolutionnaire ou bien encore voulaient participer au gouvernement (Millerand, Briand). 3 Jaurès regagna progressivement sa position de leader Cette victoire du guesdisme dans la SFIO naissante ne fut qu'apparente car Jaurès domina progressivement le parti unifié.

Il le fit grâce à son activisme incessant et àsa personnalité charismatique : activité débordante à la Chambre, dans les congrès de l'Internationale, dans les colonnes de L'Humanité, fondée en 1904 et auprès dela CGT avec laquelle il ne cessa de chercher une entente durable sinon l'unité.

Son autorité d'intellectuel, sa brillance d'orateur, tout devait en faire le porte-parole dusocialisme et le symbole du socialisme français à l'étranger.Au congrès de Toulouse 1908 il expose sa conception de l'évolution révolutionnaire : « ce que j'ai dit, c'est que chaque réforme, une fois réalisée, donnait à la classeouvrière plus de force pour en revendiquer et en réaliser d'autres, et que chaque réforme, une fois réalisée, ébranlait des intérêts nouveaux, suscitait des questionsnouvelles et obligeait par là même les pouvoirs publics, sous la pression du prolétariat toujours en éveil, à adopter des réformes nouvelles.

»Lors de ce congrès, par ses talents d'orateur, par son esprit de conciliation, il devient le vrai chef du parti. 3 Une force politique qui n'est pas un parti de masse 1 Structure du parti Groupe, section (1 par commune), fédération départementale, direction nationale.Il y a un congrès par an, et dans l'intervalle, la direction se réunit tous les deux mois.

Il y a aussi une Commission administrative permanente (CAP) de 23 membresélue par le Congrès.Le bureau national dirigé par un secrétaire général, Bubreuilh ne disposait pas de grands pouvoirs.

Conformément à l'optique Guesdiste, le parti dispose de structurede contrôle des parlementaires : ils n'appartiennent pas à la direction nationale.

Mais en fait les parlementaires jouissent d'une large autonomie.

La décentralisation esttrès développée, il existe plusieurs tendances, au point que l'unité ne semble jamais assurée.Le journal de la SFIO est Le Socialiste, journal guesdiste et non L'Humanité. 2 Le développement de la SFIO 34 000 adhérents en 1905, 90 000 à la veille de la guerre en raison d'un intense campagne de recrutement.

En 1914 le parti est implanté dans presque tous lesdépartements.

Les fédérations les plus importantes sont le Nord et la Seine, puis le Pas-de-Calais et le Gard (terre de tradition protestante, donc dans une certainemesure protestataire).Mais c'est un parti relativement hétérogène : plus qu'un parti ouvrier c'est un parti populaire.

Il recrute certes chez les ouvriers mais aussi chez les petits salariés, lesemployés, les classes moyennes, les milieux paysans ou les instituteurs.Progression électorale :| |Part des suffrages (%) |Nombres de voix |Nombre de députés ||1906 |10 |878 000 |52 ||1910 |12 |1,1M |76 ||1914 |17 |1,4M |103 | 3 Ce n'est pas un parti de masse Mais ce n'est pas un parti de masse, ce qui est le premier échec du socialisme en France.

La SFIO n'a jamais pu prétendre au monopole de la représentation ouvrière.A la différence du Labour Britannique ou de la social-démocratie allemande.

La social-démocratie allemande, regroupe 1M d'adhérents et 3M d'électeurs, et estadossée à un syndicalisme unifié regroupant 1,5M d'adhérents.Explications :- Structure économique du pays :(petite entreprise, importance quantitative de la petite propriété rurale)- Indépendance syndicale :. »

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