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La Sibérie: espace pionnier de l'U.R.S.S.

Publié le 25/06/2012

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L'Extrême-Orient soviétique est une périphérie stratégique de l'U.R.S.S.: Khabarovsk est inacessible aux Occidentaux à cause de l'impressionnant dispositif militaire qui s'y trouve. La frontière avec la Chine, lieu de multiples incidents, est l'une des plus surveillées du monde, des rampes de missiles sont disposées sur l'île de Sakhaline en direction du Japon et Vladivostok est la base navale la plus puissante du Pacifique. Cette ville est aussi un très grand port de commerce qui reçoit le trafic de la route maritime du Nord en été, sert de base de départ et d'arrivée des pêches du Pacifique et des mers australes. Le port est désormais intégré à un complexe polynucléaire qui comprend le port de Nakhodka et celui de Vostochnyi (qui reçoit le trafic conteneurisé et constitue une plate-forme multimodale fer-mer pour le Transsiberian Container Service).

« réserves mondiales), de 65% des réserves d'hydrocarbures (pétrole et gaz naturel), de 60% du potentiel hydro-électrique, de près des deux-tiers des réserves de bois (taïga), de 80 % des métaux précieux.

Or l'épuisement progressif des richesses naturelles de la partie européenne de l'U.R.S.S., où sont concentrés les principaux foyers de consommation, ainsi que les choix stratégiques liés à la Seconde Guerre mondiale, ont conduit à intensifier l'exploitation des ressources sibériennes.

2.

Les choix des dirigeants soviétiques La construction du Transsibérien et les débuts de l'urbanisation datent, surtout pour des raisons stratégiques, de l'époque tsariste (fin du XIXe siècle).

Mais c'est au cours de la période soviétique que s'est effectué l'essentiel de la mise en valeur.

Plutôt que d'en faire une région uniquement vouée à l'exploitation de ses ressources naturelles, le régime a voulu peupler la Sibérie et, par l'intermédiaire des premiers plans quinquennaux, organiser méthodiquement la mise en valeur de l'espace en favorisant le défrichement des terres et l'implantation d'industries lourdes sur les gisements de matières premières ou près des sources d'énergie.

B - LES CONTRAINTES DE L'ESPACE SmÉRIEN 1.

L'immensité et la rudesse du climat La Sibérie est immense: elle s'étire sur 6000 km d'ouest en est, de l'Oural aux rives du Pacifique, et sur 3 000 km du nord au sud, de l'Océan glacial Arctique aux frontières avec la Chine et la Mon~olie.

Elle constitue la majeure partie de l'Asie soviétique (12,7 millions de km , soit 25 fois la France).

Les distances ·obligent ainsi à des transports longs et coûteux.

Fort heureusement, les reliefs ne constituent pas un obstacle majeur, les chaînes de montagnes formant un amphithéâtre (à la tectonique particulièrement active cependant) enserrant les immenses plateaux de Sibérie centrale et la gigantesque plaine de Sibérie occidentale.

Ces dernières sont parcourues par des fleuves géants de direction sud-nord (Ob, Iénisséi, Léna) dont les hautes eaux inondent régulièrement des sols marécageux.

En effet, c'est surtout le climat qui constitue l'obstacle principal à la mise en valeur.

La position aux moyennes et hautes latitudes et la continentalité ont une double conséquence thermique et pluviométrique : le froid rend les hivers longs et rigoureux, gèle les sols en profondeur sur 4/5 de la Sibérie (si bien que seules quelques clairières et la bande de terres noires de Sibérie du sud-ouest ont de bonnes aptitudes agricoles), limite les possibilités de transport sur les fleuves qui subissent embâcles et débâcles; la sécheresse sévit à mesure que l'on s'éloigne vers l'est (cf.

la Yakoutie).

2.

La faiblesse du peuplement La Sibérie n'est peuplée que par 30 millions d'habitants et sa densité ne dépasse 10 habitants par kilomètre carré que sans un étroit couloir s'étirant de l'Oural au lac Baïkal, le long du Transsibérien.

Cette population comporte quelques peuples asiatiques indigènes turco-mongols, mais les Slaves sont très largement majoritaires.

En effet les Russes atteignirent l'Océan Pacifique en 1648 et, au XIXe siècle, des serfs libérés, des exilés et des familles paysannes ont commencé à occuper la Sibérie méridionale, qui offrait de bonnes terres pour accueillir une colonisation agricole.

Intégrée à la République de Russie, la Sibérie a continué de recevoir, pendant la période soviétique, des pionniers qui, désormais, sont surtout utiliés pour les activités extractives et industrielles.

232. »

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