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La Sologne: Histoire et géographie de la région

Publié le 23/08/2013

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histoire

Imperméables, les tourbes et les argiles portent un grand nombre de marécages, de mares et d'étangs, la plupart alimentés par une nappe phréatique vaste et peu profonde.

Comme les autres régions de Sologne, cette partie dite sableuse s'offre sous l'aspect d'une juxtaposition de vieilles chênaies acidophiles et de futaies de résineux, de landes sèches et de landes humides, de clairières agricoles, d'étangs artificiels et de mares naturelles, tous étroitement imbriqués, voire parfois confondus. Elle compte cependant davantage de terres mises en culture, grâce à la richesse alluvionnaire des terrasses de la Loire, et fait figure de parent riche au sein du pays.

histoire

« TERRE D'ÉCRIVAINS • la Sologne apparaît dans de nombreuses œuvres littéraires.

Nés ou élevés sur ses terres , Claude Seignolle (né en 1917) , Alain-Fournier {1886- 1914) , Maurice Genevois {1890 -1980) et Marguerite Audaux (1863 -1937), entre autres, lui ont rendu des hommages particulièrement vibrants .

• Ainsi Le Grand Meaulnes d'Alain­ Fournier contient-il de nombreuses descriptions des paysages de Sologne, de ses brumes nocturnes et de ses forêts profondes élevées au rang de personnage tant elles contribuent à la mélancolie du récit Dans son Rabo/iot (prix Goncourt 1925) , Maurice Genevoix donne à observer un autre visage de la Sologne, celui d'une contrée vivante , charnelle , peuplée d'animaux sauvages.

Il y décrit« un pays frémissant de bruits d'ailes et de galopades furtives, prod igues de tentations vivantes[ ...

]».

Évoquons enfin l'œuvre de Claude Seignolle qui collecta les contes et légendes de Sologne et permis ainsi à ce patrimoine de subsister .

• la Sologne rend hommage à ces auteurs .

Des circuits de découverte élaborés à partir de leurs œuvres sont proposés aux visiteurs depuis les villages d'Aubigny-sur -Nère , où vécut Marguerite Audaux (prix Femina 1910) , Souesmes , où séjourna Eugène Sue durant toute l'année 1837, ou encore la Chapelle­ d 'Angillon , où grandit Alain-Fournier, et Brinon-sur-Sauldre , pays de Raboliot recensés , posés sur des sols argileux très humides et globalement moins acides que dans le reste du pays .

D'une superficie échelonnée entre 2 et 100 ha, ces étendues d'eau couvrent environ 12000 ha.

la seule commune de Saint-Viatre en compte 135, soit une superficie de 1 300 ha.

La plupart de ces étangs ont été aménagés par l'homme à partir du Moyen Âge.

Soigneusement entretenus , ils rassemblent les eaux drainées par un vaste réseau de fossés qui les relie les uns aux autres .

• Leur importance écologique est primordiale pour la Sologne , qui leur doit d'être classée «zone humide d'importance internationale» .Leurs rives abritent la migration et la reproduction de nombreux oise11ux.

Citons les diverses espèces de canards -canard colvert, canard siffleur, canard chi peau ou encore canard souchet -, ainsi que des espèces plus rares et protégées , tels le chevalier sylvain , la grue cendrée, le milan noir ou encore le circaète Jean-le-blanc , régulièrement présents sur ces sites .

• Les ceintures végétales des étangs 1------------~ apparaissent également d'une richesse l'engoulevent d'Europe.

Autrefois utilisées pour le paturage des ovins , ces landes sèches voient leur superficie décroître régulièrement au profit de la forêt leur disparition progressive représente un appauvrissement écologique considérable.

LA GRANDE SOLOGNE • Étendue entre les Sauldre et le Beuvron , sur le département du loir ­ et-Cher , la Grande Sologne couvre un peu plus de 150000 ha.

Elle regroupe notamment les communes de Saint­ Viatre, Mtlrcilly-en-Ctlult , Neung-sur- Beuvron, la Ferté-Beauharnais , Millançay, loreux et la Ferté-Imbault.

·Appelée aussi Sologne humide ou Sologne des étang s, elle se singularise par la densité de san réseau hydrographique , son chevelu inextricable de ruisseaux.

de rivières , de petites mares naturelles et d'étangs artificiels , le plus souvent dissimulés aux regards par un épais manteau boisé .

Les forêts couvrent 66% de san territo ire, tandis que les eaux , courantes ou stagnantes, en occupent 10% .

les étangs.

Au total , ce sont quelque 2 700 étangs , soit plus des deux tiers des ét11ngs solognots, qui sont ici exceptionnelle .

Elles concentrent nombre d'essences protégées , parmi lesquelles le millepertuis des marais , la chataigne d'eau, le trèfle d'eau , le flûteau nageant ou la littorelle uniflore.

Certaines , comme la caldésie à feuilles de Parnassie , sont menacées de disparition à très court terme.

La forêt.

Dense et homogène , émaillée d'étangs mais aussi de clairières et de landes , cette forêt humide de Sologne se caractérise par sa grande richesse, très favorable à la f11une .

Ses essences principales sont, par ordre d'importance , le chêne pédonculé , le pin sylvestre, le bouleau, le chêne rouvre et le pin Laricio .

97 000 des 100 000 ha boisés que compte cette partie de la Sologne appartiennent à des propriétaires privés .

Ils constituent le royaume privilégi é de la chasse .

LA SOLOGNE SABLEUSE • Située au nord-ouest de la région , au nord du Beuvron, dans le département du Loiret, où elle rassemble 32 communes , la Sologne sableuse repose pour une partie sur des terras ses alluviales de la loire et, pour une autre , sur des substrats sableux et argilo -sableux plus anciens et plus acides .

À la suite d 'importants ruissellements, des zones tourbeuses humides sont apparues, complétant cette mosaïque de sous-sols .

• Imperméables , les tourbes et les argiles portent un grand nombre de marécages , de mares et d'étangs, la plupart alimentés par une nappe phréatique vaste et peu profonde .

• Comme les autres régions de Sologne , cette partie dite sableuse s'offre sous l'aspect d 'une juxtaposition de vieilles chênaies acidophiles et de futaies de résineux , de landes sèches et de landes humides , de clairières agricoles , d'étangs artificiels et de mares naturelles , tous étroitement imbriqués, voire parfois confondus.

Elle compte cependant davantage de terres mises en culture, grace à la richesse alluvionnaire des terrasses de la loire, et fait figure de parent riche au sein du pays .

• Par rapport aux autres régions de Sologne , celle-ci se singularise par une nette prédominance des feuillus sur les résineux, avec un enrésinement qui tend cependant là encore à progresser, et par la présence notamment de chênes tauzins, qui se trouvent ici en limite nord -est de leur aire de répartition .

• Cette Sologne sableuse est également remarquable pour son dense réseau de mares naturelles, peuplées de nombreux amphibiens .

Parmi ces derniers , le triton marbré et le triton crêté sont deux espèces menacées de disparition en France et en Europe; sont communs les crapauds calamites et les crapauds communs, les rainettes vertes et les salamandres.

• Moins nombreux que dans le loir-et­ Cher, mais comptant toutefois plusieurs centaines de représentants, les étangs du Loiret forment une concentration autour de Marcilly-en-Villette et Ménestrau-en-Villette .

• Enfin , la spécificité de cette région solognote réside dans la richesse de son patrimoine architectural et historique .

Ici se dressent quelques­ uns des plus beaux châteaux du Val de Loire , dont Chambord , colossal chef-d 'œuvre de la Renaissance , dont la construction fut en partie assurée par Léonard de Vinci.

LA SOLOGNE VITICOLE • Dans le prolongement méridional de la Sologne sableuse , couvrant les territoires situés dans la partie sud­ ouest du loir-et-Cher, autour de Contres et Cheverny , s'étend la Sologne viticole , également appelée Sologne blésoise ou Sologne maraîchère.

• Constituant la plus petite des unités formant la Sologne, avec quelque 35 000 ha, cette région en est aussi la plus singulière.

• Sa singularité réside d'abord dans la nature de ses sols.

Bien que toujours sablonneux , ils jouissent d'une plus grande diversité.

On y trouve en effet localement des calcaires lacustres , des sédiments laissés par la mer des faluns (sables coquilliers marins très fertiles du tertiaire), des argiles à silex et à craie .

Ce substrat plus riche a permis le développement d'une agriculture active et prospère .

Aussi les terres agricoles y sont-elles nettement plus étendues que dans les autres unités régionales , au détriment de la forêt.

Terres agricoles.

Les asperges blanches , les fraises et les vins sont les produits phares de cette agriculture maraîchère très spécialisée .

Celle -ci s'effectue au sein de propriétés de petite taille , qui morcellent l'ensemble du territoire .

La production viticole y est réputée, représentée par deux AOC de renoms , Cour Cheverny et Cheverny, qui concernent une vingtaine de communes.

les principaux cépages qui y sont mis en culture sont le gamay , le cabernet , le pinot noir, le romorantin et le stluvlgnon .

La forêt.

la part de la surface boisée tombe ici à 4% , une proportion qui tend à augmenter du fait de la déprise agricole , mais reste toutefois très loin derrière les 66% de la Grande Sologne .

les forêts apparaissent en outre nettement moins denses et beaucoup plus hétérogènes .

De ce point de vue, la Sologne viticole s'apparente déjà plus à la Gatine du Nord ou au Perche qu'aux autres Solognes .

Son unique massif d'envergure est la forêt de Cheverny, qui abrite par ailleurs un grand nombre de micro-tourbières, lesquelles forment un précieux écosystème.

• Malgré la prédominance des terres cultivées , donc des espaces ouverts, à côté d'une forêt trés préservée, la Sologne viticole demeure bien inscrite au sein de l'entité solognote.

Tous les autres critères y sont présents : des landes sèches, de petites mares et de vastes étangs .

Parmi ces derniers, signalons l'étang de l'Arche à Chémery , qui abrite une t1vH11une nombreuse et particulièrement diversifiée, et l'étang de Soing-en -Sologne , le seul qui soit naturel en Sologne .

lf.IJ.Wit ·li!·IIM • la Sologne est une région moyennement peuplée .

Avec quelque 490 000 habitants en 2006 , elle affiche une densité moyenne légèrement inférieure à 100 hab.fkm'.

• Dispersé , son h11bitllt est constitué de grosses fermes isolées, de hameaux et d'un dense semis de gros bourgs, dont les plus importants sont Romorantin , la Ferté-Saint-Aubin , Salbris, Aubigny­ sur-Nère et Lamotte-Beuvron .

• Aucune de ces villes ne possède le statut de capitale, mais R-ort1ntin , qui seule peut s'enorgueillir d'abriter plus de 10 000 habitants , en fait office.

• les villes et villages solognots LESFORlTS • Constituant le deuxième plus grand massif forestier de France , la forêt solognote a subi au cours de son histoire des bouleversements majeurs qui ont considérablement transformé sa physionomie originelle.

• À l'origine exclusivement composée de feuillus, de chênes, de charmes, de chataigniers et de bouleaux, elle a été massivement défrichée au Moyen Âge.

Sept siécles a prés ce premier bouleversement , Napoléon Ill lui en imposait un second avec l'Implantation massive de résineux , en particulier de pins sylvestres et de pins Laricio .

Aujourd'hui, ces dernières espèces constituent environ 40% de sa surface boisée, et seules les grandes futaies de Chambord, de Vierzon et de Vouzeron conservent une composition comparable à celle des forêts originelles .

• les forêts domaniales, c'est-à-dire publiques , ne représentent que 15% de la surface forestière .

Massivement privatisée, la forêt solognote est très morcelée .

Du fait de leur faible qualité, ses bois n 'y sont que peu utilisés , et les revenus de l'exploitation forestière apparaissent très inférieurs à ceux de la chasse , estimés à 76 millions d'euros par an, selon l'Observato ire économique du Loir-et-Cher .

recèlent pour la plupart d 'intéressants spécimens d'architecture locale .

longtemps celle-ci a reposé sur l'utilisation de matériaux naturels .

les murs des maisons étaient édifiés en pans de bois remplis de torchis , tandis que les toits étaient faits de paille, de roseaux et parfois même de bruyère .

Si la tuile et la brique ont remplacé au XIX' siècle ces matériaux traditionnels, la Sologne conserve nombre de bâtisses anciennes à pans de bois .

·la richesse et la spécificité du patrimoine architectural résident aussi dans les églises à caquetoire (porche couvert destiné à abriter la conversation des femmes après la messe), comme à Saint-Viatre , Souvigny -en-Sologne ou Marcilly ­ en-Gault , ainsi qu'en quelque 400 châteaux.

Chambord et Chevemy ne constituent que les plus beaux spécimens de ces magistrales demeures, élevées pour la plupart au XIX' siècle par de riches bourgeois parisiens .

Toujours habités, dissimulés aux regards par les frondaisons forestières , ils sont pour la plupart privés et non visitables.

• Ce statut renvoie à la privatisation massive de la Sologne (plus de 90% de la Grande Sologne), morcelée en territoire de chasse clos.

Aujourd 'hui la Sologne est essentiellement une terre de loisirs , vouée à la chasse, à la pêche et au tourisme vert, dont les revenus sont aujourd 'hui nettement supérieurs à ceux de l 'agriculture ou de l'industrie.

• Cette vocation récréative explique enfin la part importante des résidences secondaire s, dont le nombre est estimé à 14435 pour le seul Loir-et -Cher .. »

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