La Terreur révolutionnaire

« La Terreur est instaurée en 1793, dans des conditions tragiques pour la France.

La coalition étrangère menace lesfrontières : Mayence et Valenciennes sont tombées à la fin de juillet 1793.

Les provinces de l'Ouest sont le théâtrede l'insurrection vendéenne.

Et la chute des Girondins provoque d'importantes insurrections fédéralistes.

A cesévénements s'ajoute la poursuite de la crise financière, impossible à enrayer.

Le 5 septembre 1793, la Conventionmet à l'ordre du jour la Terreur.

Pour triompher, il lui fallait exterminer tous ces adversaires.

Cette politique terroristes'exerce dans tous les domaines.

La terreur financière est assurée par Cambon.

Il ferme la Bourse en août 1793, etdécrète dans le même temps l'ouverture du Grand Livre de la Dette.

Sur le plan religieux, la Convention décide delancer une vaste campagne de déchristianisation.

En octobre 1793, elle met en place le Calendrier républicaincomposé par Fabre d'Églantine et Romme.

Les noms des Saints sont proscrits.

Les Églises sont fermées.

Notre-Dameest transformée le 10 novembre en Temple de la Raison.

La Terreur s'exerce aussi par la mise en place de mesureséconomiques draconiennes, telle la loi du Maximum, taxant les denrées de première nécessité et bloquant dessalaires.

Sur le plan politique, la Terreur s'identifie au règne de la guillotine.

Des comités de surveillance, appelésplus tard comités révolutionnaires, sont créés.

Leurs pouvoirs ne cessent de s'élargir : ils se voient ainsi chargés dedélivrer les certificats de civisme, de dresser des listes de suspects et de procéder à leur arrestation.

Ces comités,au nombre de 20 000, sont placés directement sous l'autorité du Comité de sûreté générale.

A Paris, un tribunald'exception, dit tribunal révolutionnaire, est créé dès mars 1793.

Ses sentences sont exécutoires dans les 24 heureset ne peuvent faire l'objet ni d'appel, ni de cassation.

En avril 1794, ses compétences s'étendent à tout le pays.

Laloi sur les Suspects est votée le 17 septembre sur la proposition de Merlin de Douai.

Les suspects sont les partisansde la tyrannie et du fédéralisme, ceux qui n'ont pas de certificat de civisme, les fonctionnaires destitués, les anciensnobles, les émigrés.

Tous ceux "qui, soit par leur conduite, soit par leurs relations, soit par leur propos, se sontmontrés partisans de la tyrannie ou du fédéralisme, et ennemis de la liberté".

Des procès sont rapidement organiséscontre ceux qui répondent à ces actes : Marie-Antoinette, Philippe Égalité , mais également les anciens députésgirondins, Madame Roland, Barnave et Bailly.

Enfin, la Terreur s'exerce sur le plan militaire.

Le 23 août, la Levée enmasse est décrétée.

Les savants sont également mobilisés pour les armées.

Le principe de l'amalgame est adopté :les bataillons de nouvelles recrues doivent être regroupés dans les demi-brigades avec des bataillons expérimentés.C'est le Comité de salut public qui dirige les opérations militaires.

Les représentants en mission sont présents pourcombattre les défaillances.. »