LA Ve RÉPUBLIQUE: L'ÈRE GAULLIENNE
Publié le 27/02/2008
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en 1964, relations moins tendues avec l'URSS) et en soutenant les pays du tiers monde soucieux de maintenir leurnon-alignement.
Ce souci d'indépendance s'exprime également dans la politique européenne qu'il préconise.
Son refus réitéré àplusieurs reprises (1963, 1967) de laisser entrer la Grande-Bretagne, trop proche à son gré des Etats-Unis, dans leMarché commun procède de cette volonté.
Selon lui, l'Europe née en 1957 du traité de Rome devrait constituer, enface des deux Grands, un troisième bloc soudé par une politique commune indépendante de celle des Etats-Unis,mais dont chaque partie conserverait son identité : ce serait «l'Europe des patries» contre l'Europe supranationalepréconisée par certains.
La lutte contre les effets pervers de l'expansion économique
La croissance économique que connaît la France entre 1959 et 1968 s'inscrit dans un mouvement général.
Laplanification encourage à la modernisation stimulée par l'investissement.
La production industrielle et agricoleaugmente, la balance commerciale est équilibrée.
Cette croissance d'environ 5 % par an s'accompagne d'inflation.
Dès son arrivée au pouvoir, le général de Gaulle aengagé une politique d'assainissement financier : dévaluation du franc et création du «franc lourd», réduction dudéficit budgétaire (plan Rueff-Pinay).
Mais l'inflation qui se développe avec la croissance provoque à nouveau en1963 la mise en place de mesures de stabilisation (plan Giscard), entraînant un ralentissement de l'activitééconomique et une augmentation du chômage jusqu'en 1965.
Par ailleurs, l'agitation sociale se développe.
Les agriculteurs, victimes de la concentration des exploitations,manifestent parfois violemment leur mécontentement.
Des grèves se déclenchent dans les entreprises pour desaugmentations de salaires.
Le point culminant de cette agitation est atteint durant la crise de mai-juin 1968.
De l'autorité sans partage à l'usure du pouvoir
1958-1965 : de Gaulle triomphant
Malgré l'hostilité des communistes et la rapide défection de la SFIO et des radicaux en 1959, la plupart des partispolitiques et l'opinion publique se rangent derrière le chef de l'Etat, seul capable, semble-t-il, de résoudre leproblème algérien.
Mais à partir de mars 1962, les divisions apparaissent.
Le MRP désapprouve la conceptioneuropéenne du général de Gaulle.
Beaucoup ne supportent pas sa manière quasi monarchique d'exercer le pouvoir.En désaccord avec le chef de l'Etat sur la meilleure façon de contrer cette opposition montante, M.
Debrédémissionne en avril 1962 et est remplacé par G.
Pompidou, totalement inconnu de la classe politique.
Cettenomination est interprétée comme un renforcement du pouvoir personnel du général de Gaulle.
En octobre 1962, malgré l'hostilité de tous les partis politiques,- excepté l'UNR, le général de Gaulle remporte unfranc succès lors du référendum sur l'élection du président de la République au suffrage universel.
En novembre1962, cette victoire est confirmée lors des élections anticipées de l'Assemblée nationale.
Le parti gaulliste allié auxRépublicains indépendants de V.
Giscard d'estaing, obtient une confortable majorité absolue.
Le général de Gaulle aainsi tous les atouts en main pour mener la politique qu'il souhaite.
1965-1969 : les crises du gaullisme
Les élections, révélatrices d'une désaffection croissante à l'égard du régime
En 1965, les Français procèdent à l'élection du président de la République au suffrage universel.
Au général de Gaulles'opposent F.
Mitterrand, candidat unique de la gauche, et J.
Lecanuet, soutenu par les centristes opposés au chefde l'Etat.
Alors qu'il pense être élu dès le 1er tour, le général de Gaulle n'obtient que 47 % des suffrages.
Au 2etour, il l'emporte sur F.
Mitterrand en recueillant 55 % des voix.Les élections législatives de 1967 constituent une deuxième déconvenue pour le gaullisme.
Le parti gaulliste,rebaptisé UD Ve et les Républicains Indépendants, n'obtiennent la majorité absolue que de justesse, alors quel'opposition centriste, socialiste et communiste progresse fortement.Le mécontentement de la classe politique devant l'exercice autoritaire du pouvoir et le malaise social vont s'exprimerlargement lors de la crise du printemps 1968.
La crise du printemps 1968
Il s'agit d'une crise de société qui s'exprime d'abord dans le milieu étudiant, puis gagne le monde du travail.
Depuisplusieurs mois, un profond malaise règne dans les universités.
Les étudiants redoutent la mise en place d'unesélection qui éliminerait nombre d'entre eux.
D'une façon plus générale, ils contestent une société de consommationdans laquelle de graves inégalités sociales perdurent et l'égoïsme des sociétés industrialisées en face d'un TiersMonde vivant dans un dénuement total.
Début mai, une agitation, souvent violente, se développe et le 13 mai, unegrève générale et une manifestation rassemblent étudiants et travailleurs.
A partir de là, grèves et occupationsd'entreprises se multiplient.
Des négociations entre syndicats et patronat s'engagent, arbitrées par le Premierministre, et aboutissent aux accords de Grenelle (27 mai), qui prévoient des augmentations de salaire, unediminution de la durée du travail et un meilleur respect du droit syndical dans les entreprises..
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