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LA VIE POLITIQUE EN FRANCE DE MAI 1958 A JUIN 1968 (Histoire)

Publié le 17/01/2022

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Rappel de quelques données chronologiques :

1958, 13 mai : Coup de force à Alger.

1958, 28 septembre : Référendum approuvant la Constitution.

1958, 21 décembre : Le général de Gaulle est élu président de la République.

1961, janvier: Référendum sur l'autodétermination en Algérie.

1962, octobre : Référendum sur l'élection du président de la République au suffrage universel.

1965, 5 décembre : Charles de Gaulle est mis en ballottage.

1968, 13 mai : Grande manifestation des ouvriers et des étudiants à Paris.

1968, 23-30 juin : Élections législatives.

« C.

Le gaullisme confirmé : les élections législatives de juin 1968.

Introduction. Issue de la faillite politique de la IVe République, la Ve République inaugure une ère de stabilité institutionnelle etgouvernementale.

En dix années, elle ne connaît que deux premiers ministres (Michel Debré de 1959 à 1962, GeorgesPompidou de 1962 à 1968) soit une durée moyenne de cinq ans contre une durée moyenne de six mois par chef degouvernement sous la IVe République. Profitant du désarroi créé par la crise algérienne, le général de Gaulle s'impose bientôt comme le maître incontestédu pays.

Le 13 mai 1958, lorsque la population algéroise envahit le Gouvernement général d'Alger et acclame unComité de Salut Public animé par les généraux Massu et Salan, de Gaulle vit à l'écart de la scène politique, retiré àColombey-les-deux-Églises (période dite de la « traversée du désert »). Dès le 15 mai 1958, le général Salam crie « Vive de Gaulle ! » du balcon du Forum d'Alger tandis qu'à Paris, de Gaulledans un communiqué de presse, se déclare « prêt à assumer les pouvoirs de la République ». Appelé par le Président Coty à former un gouvernement, de Gaulle est investi le 1er juin 1958 par l'Assembléenationale et, le lendemain, il obtient les pleins pouvoirs pour six mois afin d'élaborer une nouvelle Constitution. I.

L'installation de la Ve République (1958-1962). Pendant quatre années les débuts de la nouvelle République sont hypothéqués par une guerre coloniale qui diviseprofondément les Français.

A.

La stabilisation institutionnelle et économique. 1.

Un régime semi-présidentiel: l'essentiel de la rédaction de la Constitution est confié à Michel Debré, un des plusanciens et des plus fidèles collaborateurs du général de Gaulle.

Elle s'inspire, dans ses grandes lignes, du discoursprononcé en juin 1946 par le Général à Bayeux ; celui-ci y demandait la restauration de l'autorité de l'État par lerenforcement du pouvoir exécutif. Le régime de la Ve République sera caractérisé par la séparation des pouvoirs : • Le pouvoir législatif appartient à deux Assemblées.

L'Assemblée nationale est élue pour cinq ans au suffrageuniversel ; la représentation proportionnelle (qui pousse au pullulement des petits partis) est remplacée par lescrutin uninominal majoritaire à deux tours (qui incite les électeurs à accorder leurs suffrages aux grandesformations).

Le Sénat est élu au suffrage indirect par des délégués des.

conseils municipaux et départementaux.L'Assemblée nationale peut être dissoute par le président de la République, ce qui n'est pas le cas du Sénat. • Le président de la République est la clé de voûte de l'édifice institutionnel : élu pour sept ans par un collèged'environ 80 000 élus locaux, il peut recourir au référendum (article 11) pour demander l'approbation d'une réformeou d'une décision.

En cas de crise grave, il peut s'attribuer le pouvoir législatif, en vertu de l'article 16 de laConstitution. • Le Premier ministre, chef du gouvernement, est nommé par le président de la République et doit avoir la confiancedu Parlement.

Il peut être renversé si une motion de censure est votée par la majorité absolue des députés. La nouvelle Constitution est approuvée par référendum le 28 septembre 1958 par 79 % de oui.

En décembre, deGaulle est élu président de la République (78,5 % des suffrages).2.

Une économie stabilisée : le général de Gaulle confie à deux économistes de tradition libérale, Antoine Pinay etJacques Rueff, le soin de remettre en ordre une économie perturbée par la guerre d'Algérie qui a alourdi les chargesde l'État.

Le Plan Pinay-Rueff prévoit une forte dévaluation du franc (16,66%) pour relancer les exportations tandisque des mesures d'économies budgétaires sont décidées à l'intérieur. B.

Le reclassement des forces politiques. L'installation du nouveau pouvoir et la modification du régime électoral favorisent une redistribution de l'opinion.Celle-ci est perceptible dès les élections législatives de novembre 1958 qui désignent la première Assembléenationale du nouveau régime. On constate : • une poussée considérable des gaullistes (regroupés dans l'U.N.R., Union pour la nouvelle République) : 206 sièges ; • un excellent score pour les indépendants et paysans, le parti d'Antoine Pinay, qui totalisent 117 sièges ;. »

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