L'accord de Munich de 1938

Partage de la Tchécoslovaquie. «Bougres d'imbéciles!» jura le premier ministre Edouard Daladier, lorsqu'il fut salué comme un sauveur de la paix à son retour en France en octobre 1938, après la signature de l'accord de Munich. Neville Chamberlain, le premier ministre de Grande-Bretagne, rentrant à Londres à peu près à la même époque, fut lui aussi accueilli par une foule enthousiaste. Il déclara que l'accord signé à Munich avec Hitler et Mussolini, les dictateurs de l'Allemagne nazie et de l'Italie fasciste, assurait «une paix pour notre temps». On comprit bientôt que l'attitude de Daladier avait été la plus réaliste. La crise de Munich avait éclaté en novembre 1937, lorsque Hitler prit la décision de s'emparer de la Tchécoslovaquie.