L'Afrique à la recherche de leaderships

Communauté pour le développement de l’Afrique australe ; la SACU, Union douanière d’Afrique australe, etc.), dont elle est le moteur et la grande gagnante. Ensuite, Nelson Mandela, alors néophyte idéaliste sur la scène interafricaine, a tiré des leçons de l’échec de sa condamnation radicale du régime du général nigérian Sani Abacha lors de la pendaison des opposants ogoni le 10 novembre 1995 et s’est converti au réalisme politique, plus attractif pour les capitaux étrangers. Enfin, l’Afrique du Sud paraît isolée quand elle prône une politique de réconciliation dans les différentes crises d’une région où l’usage de la force fait sens. Dans cette recomposition géopolitique du continent où les pays anglophones sont en pointe, l’année 1998 a mis en relief l’absence de leadership chez les francophones.

Depuis la mort du président ivoirien Félix Houphouët-Boigny, le 7 décembre 1993, les dirigeants francophones peinent à trouver un chef de file dont le capital de ressource se décline moins en termes d’ancienneté 

L’année 1998 a été marquée par la reprise de certains conflits armés que l’on croyait résolus, pendant que d’autres foyers s’allumèrent.

Dans la recomposition géopolitique du continent de l’après guerre froide, le Nigeria en Afrique occidentale et l’Afrique du Sud en Afrique australe s’affirment comme des pôles de puissance émergents, en dépit de leurs problèmes intérieurs. Si leur hégémonie se fonde sur le poids et les potentialités de leur économie respective, toutefois le leadership nigérian se déploie en termes militaires, contrairement à celui de l’Afrique du Sud, qui s’apprécie en termes économiques.