Devoir de Philosophie

L'agriculture du Royaume-Uni

Publié le 17/01/2022

Extrait du document


Introduction

• L'agriculture semble être une mine de paradoxes dans l'économie du Royaume-Uni. En effet, elle ne dispose que de conditions naturelles médiocres mais c'est une des plus productives du monde.

• Elle ne couvre que 55 pour 100 des besoins nationaux, excepté le lait et la viande, mais elle dispose de puissants groupes agro-industriels de taille mondiale.

• Elle bénéficie de la protection communautaire de la C.E.E.,

mais elle s'acharne à combattre la politique agricole commune. L'histoire, le milieu physique, l'intervention de l'État, les habitudes extra-européennes du pays expliquent ces paradoxes.

I. Un rôle secondaire dans l'économie

« • Mécanisation, utilisation d'engrais, recherche agronomique sont très poussées et liées aux industries agro-alimentaires et aux fabrications de matériel agricole.

Ce mouvementd'industrialisation de l'agriculture est le plus précoce de l'Europe et se trouve pratiquement réalisé depuis trente ans. 3.

Des spécialisations régionales liées au milieu naturel et aux marchés urbains • Les cultures riches à haut rendement se concentrent dans les plaines limoneuses du Sud-Est, avantagées par laproximité du marché londonien.

C'est la première région agricole britannique.

Orge, blé, betterave à sucre, plantesfourragères, légumes et fruits dominent avec les rendements les plus élevés du pays et la présence de nombreusesusines de conditionnement et de transformation.

L'élevage de porcs et de volailles y est également très développé. • Les terres pauvres des massifs montagneux portent, soit la pomme de terre, le seigle, l'avoine, soit des moutons sile sol est trop médiocre.

Les plaines ceinturant ces massifs ainsi que l'Ulster sont plus riches et souvent spécialiséesdans l'élevage bovin pour le lait et la viande, avec beurreries, fromageries, fabriques de jambon, de bacon. • Les cultures délicates caractérisent Cornouailles et îles anglo-normandes qui jouissent d'un climat doux et humide.Les petites exploitations de polyculture intensive dominent. III.

L'Europe verte à contrecœur Le Royaume-Uni est membre du Marché commun depuis 1972.

Depuis cette date, les conflits portant sur l'agriculturen'ont cessé d'opposer les Britanniques à leurs partenaires. 1.

Des divergences dans les modalités d'action auprès des agriculteurs • Le Royaume-Uni s'approvisionnait à bas prix sur le marché international et remboursait à ses producteurs ladifférence entre les prix extérieurs et leurs prix de revient.

Depuis 1972, il doit accepter le système communautairede soutien des producteurs par augmentation des prix.

Les consommateurs britanniques s'estiment lésés car ilsdoivent payer beaucoup plus cher leurs produits alimentaires. 2.

Un manque de respect à l'égard des pratiques communautaires • Les Britanniques continuent d'importer de nombreuses denrées en provenance de pays tiers quand ils pourraient etdevraient se les procurer dans la C.E.E.

Dans ce cas, des prélèvements financiers sont effectués au profit duF.E.O.G.A.

mais le Royaume-Uni proteste contre ce qui est une pratique communautaire normale.

Il remet en causerégulièrement sa participation au budget de la C.E.E., dont il réfiite la solidarité financière préconisée par la France. 3.

La querelle des excédents • L'Europe verte ayant réalisé de rapides progrès techniques est devenue largement excédentaire pour certainsproduits d'agriculture et d'élevage que l'on cherche à exporter dans des pays tiers.

Le Royaume-Uni critique cette politiquecoûteuse qui consiste à subventionner l'exportation de denrées dont les prix de revient sont trop élevés pour êtreconcurrentiels sur le marché mondial.

Il oppose comme exemple son système d'organisation du marché laitierintérieur.

Le M.M.B.

(Milk Marketing Board) contrôle l'ensemble de la production laitière en l'achetant aux exploitantset en la vendant aux industries de transformation.

Le gouvernement fixe le prix du lait de consommation. Conclusion • Les progrès et les difficultés de l'agriculture britannique sont désormais autant liés à l'économie du Royaume-Uniqu'à celle de la C.E.E.

C'est même devenu un moyen de pression dans les négociations communautaires, à l'égarddes grands pays agricoles comme la France chez qui l'aspect politique et social est beaucoup plus important.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles