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L'AGRICULTURE DU ROYAUME-UNI DANS LES ANNEES 80

Publié le 22/02/2012

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agriculture
Le sujet peut paraître un peu déroutant parce que, parmi les secteurs de l'économie, l'agriculture n'occupe pas en Angleterre une place de choix et, de ce fait, elle a pu être aussi laissée un peu à l'arrière-plan des préoccupations des candidats dans leur préparation de l'épreuve. Il faut donc s'efforcer de dégager les caractères originaux de cette activité en montrant comment les agriculteurs anglais et les dirigeants politiques ont su, non seulement, surmonter les handicaps naturels pour couvrir dans les meilleures conditions possibles les besoins, mais aussi mettre en place une organisation efficace pour la commercialisation des produits. Cela n'exclut pas les difficultés et les problèmes posés en particulier par l'intégration du Royaume-Uni à la C.E.E.
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« des labours. 3° Cette évolution se poursuit jusqu'à la crise économique de 1929 et à l'abandon du libre-échange en 1932, à laveille de la Seconde Guerre mondiale, le Royaume-Uni ne produisait plus que le tiers de ses besoins alimentaires.C'est le souci d'assurer le ravitaillement de la population qui fit prendre conscience aux dirigeants des dangers d'unetelle situation et les amena à entreprendre un vaste programme de redressement dès 1947 avec l'Agriculture Actpour rendre le pays moins dépendant de ses importations. II.

— Les efforts d'aménagement. A.

L'action des dirigeants. 1° Les crédits agricoles.

— En l'absence d'un organisme unique comparable au Crédit Agricole en France, lesagriculteurs anglais peuvent s'adresser à des instituts spécialisés qui leur fournissent des crédits à des tauxinférieurs de 0,5 à 1 point à celui du taux commercial et peuvent même accorder des bonifications et des prêtsdirects aux petits exploitants.

Ces organismes bénéficient de la garantie du gouvernement. Dans ces conditions s'explique l'endettement massif des agriculteurs qui frise les vingt milliards de francs, considérépar certains comme un signe de confiance dans le renouveau de l'agriculture et un atout important pourl'amélioration des méthodes et des résultats. 2° Le Deficiency Payment System permet depuis 1947 d'assurer la rémunération du travail des agriculteurs en lesplaçant à l'abri des variations des cours agricoles, tout en maintenant à un bas niveau les prix des denrées pour lesconsommateurs.

En effet, chaque année était fixé un prix garanti pour le producteur, avec remboursement auxagriculteurs par l'État, si les prix du marché international étaient plus élevés que le prix de revient britannique. Toutefois, depuis l'adhésion du Royaume-Uni à la C.E.E.

en 1973, ce système ne concerne plus que les produits quiéchappent à la couverture communautaire, comme les pommes de terre, la laine et la viande de mouton.

L'aide del'État, qui a atteint les 4/5 des revenus agricoles, a ainsi permis aux agriculteurs anglais de moderniser leursentreprises. 3° L'adhésion du Royaume-Uni en 1973 à la C.E.E.

a favorisé l'agriculture anglaise en lui offrant des débouchés sansentraves sur le continent et en lui assurant une protection contre les pays producteurs non membres de laCommunauté.

Le fait que le pays doive désormais accepter les prix d'intervention fixés par les instancescommunautaires a entraîné la hausse de produits comme le blé fourrager et permis — puisque les rentrées d'argentaugmentaient — d'investir pour augmenter les rendements qui sont passés en quelques années de 48 à 60 quintauxà l'hectare (blé). B.

Les structures agraires. 1° Le nombre des exploitations.

— Le redressement de la situation agricole du Royaume-Uni est passé par unerestructuration des entreprises et l'élimination d'un bon nombre de petits exploitants au profit de propriétaires degrands domaines.

Ce mouvement, très rapide pendant la décennie 19501960, reste encore sensible puisque de 1974à 1979 le nombre des exploitations a diminué de 4 C'est ainsi que leur nombre est tombé à 260 000 environ, comptenon tenu des plus petites, exploitées à temps partiel, notamment durant le week-end autour des grandesconcentrations urbaines. 2° La taille des exploitations.

— La réduction du nombre des exploitations entraîne la concentration des terres etl'augmentation de la surface moyenne des exploitations qui approche les 50 hectares, presque double de la moyennefrançaise.

Si l'on exclut du calcul de la moyenne les lopins cultivables par une seule personne, on arrive alors à unemoyenne de 115 hectares, fournissant plus de 90 % de la production totale. 3° La population active.

— Face à un tel mouvement de concentration, on ne peut manquer d'observer une forte etrapide diminution du nombre des actifs agricoles. • Ce sont bien évidemment les petits exploitants qui ont été d'abord frappés par l'exode, puisque sur le nombreglobal, on en compte un tiers, 80 000 qui ne sont exploitants qu'à temps partiel et doivent chercher ailleurs uncomplément de ressources. • La concentration a aussi, grâce aux moyens nouveaux mis en œuvre pour la culture, placé en surnombre beaucoupd'ouvriers agricoles : ils ne sont plus guère que 365 000, mais seulement 205 000 à temps complet.

L'évolutionactuelle va en effet dans le sens de la réduction — ou de la stabilisation — du nombre des actifs à plein temps pourfaire appel à des saisonniers ou à des travailleurs occasionnels, étudiants par exemple, même si cette main-d'œuvrese révèle moins stable et moins docile. • Il reste alors, face au recul du fermage traditionnel, une majorité (57 %) d'exploitants en faire-valoir direct quidoivent disposer de moyens financiers élevés pour faire face à la hausse considérable du prix de la terre. C.

Les conditions tethniques.. »

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