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Lale Andersen enthousiasme les soldats avec Lili Marleen

Publié le 26/03/2019

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Aucune autre chanson allemande n'a été aussi populaire que Lili Marleen, histoire d'une jeune femme qui attend son soldat. Elle aide les hommes au front à oublier le mal du pays. D'autres stars, comme Marlène Dietrich aux États-Unis, soutiennent le moral des troupes.

Artistes au service des troupes

Mariene Dietrich en compagnie du compositeur américain Irving Berlin. L'actrice allemande, naturalisée américaine depuis 1939, fait parler d'elle à partir de 1943 pour le soutien qu'elle apporte aux troupes.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la radio militaire de Belgrade émet depuis 1941 une chanson interprétée par Laie Andersen (Liselotte Wielke de son vrai nom) dans les régions où se battent les pays européens en guerre. Lorsque la direction des programmes estime qu'on a assez entendu cet air, elle passe une autre chanson. Mais les protestations des soldats du front ne se font pas attendre.

 

Vers 22 heures, les soldats se rassemblent en masse autour des appareils de radio. La chanson évoque la fiancée d'un soldat qui attend son bien-aimé devant les grilles de la caserne, et met en émoi tous les militaires. Pour quelques instants, les soldats de nations qui se battent entre elles oublient le quotidien de la guerre et partagent un même rêve.

 

Car la popularité de la chanson dépasse les limites de son pays d'origine : Lili Marleen fait l'unanimité chez les soldats de tous bords, ne serait-ce que d'un point de vue musical. On identifie de plus en plus Laie Andersen à Lili Marleen elle-même. La chanteuse reçoit de nombreuses lettres du front qui sont adressées directement à Lili Marleen.

 

Les nazis au pouvoir ne tardent pas à uti I iser ce succès et son compositeur, Norbert Schultze, pour leur propagande. Ils essaient de détourner à leurs fins cette chanson populaire et d'accaparer Laie Andersen lors de ses tournées pour la propagande de guerre. De Vienne à Budapest, de Varsovie à Paris, Laie Andersen chante des chansons que le public reprend avec elle.

 

Un conflit éclate entre la chanteuse et les nazis lors d'une tournée en Pologne, tandis que Laie Andersen refuse de se rendre dans le ghetto de Varsovie.

Informée de la situation catastrophique dans le ghetto par les cercles de résistance, elle rentre immédiatement à Berlin, ce qui ne sera pas sans conséquences pour elle. 

1941

« Mariene Dietrich en compagnie du compositeur américain Irving Berlin.

L'actrice allemande, naturalisée américaine depuis 1939, fait parler d'elle à partir de 1943 pour le soutien qu'elle apporte aux troupes.

Laie Andersen enthousiasme les soldats avec Lili Marleen Aucune autre chanson allemande n'a été aussi f>9pu­ lair e que Lili Marle en, histoir e d'une jeune fem�e qui attend son soldat.

Elle aide les hommes au front à oublier le mal du pays.

D'autres stars, comme Marlène Dietrich aux États-U nis, soutiennent le moral des troupes.

P endant la Sec onde Guerre mondia le, la radio militaire de Belgr ade émet depuis 19 41 une chanson interprétée par Laie Andersen (Lisel otte Wielke de son vrai nom) dans les régions où se battent les pays européens en gu erre.

Lorsque la direction des programmes estime qu'on a assez entendu cet air, elle passe une autre chanson.

Mais les protes­ tations des soldats du front ne se font pas attendre.

Ver s 22 heu res, les solda ts se ras semblen t en masse autour des appareils de rad io.

La chans on évoque la fiancée d'un soldat qui attend son bien-aimé devant les grill es de la caserne, et met en émoi tous les militaires.

Pour quelq ues instants, les solda ts de nations qui se battent entre elles oubl ient le quotidien de la guerre et partagent un même rêve.

Car la popular ité de la chanson dép asse les limi tes de son pays d'origine : Lili Marleen fait l'unani mité chez les soldats de tous bords, ne serait-ce que d'un point de vue musical.

On identifie de plus en plus Laie And ersen à Lili Marleen elle-même.

La chanteuse reço it de nom breuses lettres du front qui sont adressées directe­ ment à Lili Marleen.

Les nazis au pouvoir ne tardent pas à uti 1 iser ce suc cès et son com positeur, Norber t Schult ze, pour leur propagande.

Ils essaient de détourner à leur s fins cette chanson populaire et d'accaparer Laie Andersen lors de ses tournées pour la propagande de guerre.

De Vienne à Buda pest, de Varsovie à Paris, Laie Andersen chante des chan sons que le public reprend avec elle.

Un conflit éclate entre la cha nteuse et les nazis lor s d'une tournée en Pologne, tandis que Laie Andersen refuse de se rendre dans le ghetto de Varsovie.

Informée de la situation catastro­ phique dans le ghe tto par les cercles de résistanc e, elle rentre im médi atement à Berlin, ce qui ne sera pas sans conséq uences pour el le.

Le 16 octobre 1942, le min is­ tère de la propagande à Berlin fait la déclaration su iv ante : « Le nom de Laie Andersen ne doit plus être évoqué de quelque façon que ce soit dans la presse.

De sérieux reproches ont été formulés à son éga rd, qui donnent à penser qu'el le est coupable de hau te trahison.

» Hanna Schygulla dans le film allemand de Fassbinder Lili Marleen, en 1980 Quelque temps plus ta rd, la Gestapo arrête Laie Andersen.

Les nazis lui inter disent de sortir et l'assignent à résidence.

La chanson ne passe plus sur les radios.

Au bout de neuf mois d'interdiction et de protestat ions de la par t des solda ts, Laie Ander sen, qui a fait une tentative de suicide, est de nouveau autorisée à monter sur scène.

Le compositeur Schultze exprime a pos teriori de grands reg rets sur le fait que les nazis aient récupér é sa musique.

Il modifie par la suite son texte qui devient « Atte ntion, Lili Marleen ! >> pour éviter que les événements se répètent.

Dans les années 90, la chanson est toujours aussi populaire.

Le compositeur continue de percevoir des droits d'auteur.

Les plus grosses sommes qu'engr ange Lili Marleen viennent du Japon.

Artistes au service des troupes 1901-1992 Mariene Dietrich La Berlinoise devient mondia­ lement célèbre en 1930 en interprétant Lola dans le film produit par I'Ufa, L'Ange bleu.

Peu après, elle part aux États- Unis, où elle tourne des films qui ont du succès, et devient une star holly­ wood ienne.

Citoyenne améri­ caine depuis 1939, elle donne des spectacles aux États -Unis et en Eur ope contre le national- social isme.

Après la guerre, elle entame plusieurs tournées dont le programme se compose de chansons qui dénoncent la guerre.

1903-1970 Grete Weiser L'actrice et cha nteuse de cabaret allemande fait du cinéma en 1932 et tourne dans plus de cent films de divertissement.

Elle donne des représen tations avec Laie Andersen sur le front et dans les hôpitaux.

Né en 1904 Bob Hope Le comique américain joue à partir de 1935 dans des comédies musicales et s'im· pose bientôt à la radio.

Pendant la Seconde Guerre mondia le, il part vers les théâtres du front en Europe.

Les États -Unis ont également recours à lui pendan t la gue rre du Vietnam pour divertir les soldats américains.

19 04-1 944 Glenn Miller En 1937, Glenn Miller crée son premier grand orchestre et reprend pendant la guerre la direction de l'orchestre de l'Air Force.

Dans les années 40, il devient un chef­ d'orchestre populaire dans le monde entier grâce à son swing sans égal.

En 1944, il décède dans un accid ent d'avion entre la France et la Grande-Bretagne.

Les circons­ tances de sa mort demeurent inexpli quées.

Née en 1921 lise Werner En 1938, I'Ufa prend sous 19 41 Grete Weiser Bob Hope contrat l'actrice et chan teuse et son orchestre al lemande lise Werner.

Elle obtient une grand e popu- larité grâce à des films comme La Pa/orna (1944) qui servent à divertir le public pendant la guerre.

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