L'Ancien Régime

« L'Ancien Régime est marqué par une économie fragile, une inflation galopante et des prix très fluctuants.L'essor du XVe siècleAu cours du XVe siècle se manifeste, de 1430 à 1520 environ, une période de croissance économique, due en partieà la paix relative à l'intérieur des frontières.

La démographie connaît une nouvel essor et des progrès techniques ontlieu en matière de textile et de travail des mines. La crise des années 1560Dès les années 1520, la croissance économique commence par stagner, puis recule.

Le pays subit de nombreusesfamines, comme en témoignent les archives de l'Aumône générale.

Le pays est empêtré dans les conflits religieux quidégénèrent à partir de 1562 en guerres de Religion.

De plus, la guerre se prolonge à l'extérieur du pays jusqu'audébut du XVIIIe siècle, ce qui nuit fortement aux échanges extérieurs.Le revenu national de la France ne va cesser de baisser durant cette période. Le XVIIe siècleJean-Baptiste Colbert essaie pourtant de relancer l'économie en transformant les modes de production.

Il est àl'origine des manufactures royales de textile et de porcelaine. Il cherche à développer les exportations, mais ses efforts pâtissent de la reprise des conflits avec une intensitéaccrue à la fin du XVIIe siècle (par exemple, la guerre de Succession d'Espagne).

Les famines reviennent et les prixmontent.L'éphémère reprise du XVIIIe siècleLa convergence de circonstances favorables, un réchauffement du climat, le retour à une paix relative et certainsprogrès techniques permettent, à partir des années 1710, une meilleure productivité.Cependant, dès 1720, une vague de mauvaises récoltes provoque de nouvelles famines et ce, dans un contexte decrise sociale et de chômage.L'enlisement économique du XVIIIe siècle est un des facteurs expliquant la Révolution française.Le commerce sous l'Ancien RégimeEntre le XVe et le XVIIIe siècle, on assiste à l'essor d'une bourgeoisie marchande.Un poids grandissant dans la société françaiseAu cours des derniers siècles du Moyen Age, l'essor des villes et le développement du commerce ont vu l'émergenced'une nouvelle classe, celle d'une bourgeoisie d'affaires.Les marchands et financiers, qui s'enrichissent, jouent un rôle de plus en plus important dans la vie du royaume ettentent de rivaliser avec la noblesse, certes entourée d'une aura prestigieuse, mais le plus souvent désargentée.

Cesont les hommes d'affaires désormais qui prêtent de l'argent au royaume.

Certains ont également joué, dès le XIVesiècle, un rôle politique à la cour, qui ne cessera de s'accentuer.

Leurs tâches sont le plus souvent du domaine desfinances.Ils font construire des palais et des demeures somptueuses : Thomas Bohier, receveur des Finances de Charles VIII,fait construire Chenonceaux.

Langeais est bâti par Jean Bourré, trésorier de Louis XI.

Vaux-le-Vicomte est construitpar le surintendant des Finances Fouquet, Azay-le-Rideau est dû à l'initiative du financier Gilles Berthelot etCheverny à Philippe Hurault.Cette bourgeoisie, qui pratique le mécénat, contribue donc au développement de la Renaissance en France et àl'essor des arts.Le retard de la France face à l'étrangerCette bourgeoisie marchande reste cependant moins dynamique en France que dans d'autres pays.

En France, ne seconstituent pas de grandes dynasties marchandes comme en Allemagne (les Fugger, par exemple) ou en Italie(Strozzi).De même, les marchands français ne sont guère attirés par les investissements à l'étranger et la Compagniefrançaise des Indes (1664-1719), créée par Colbert, ne rivalise pas avec les autres organisations hollandaises ouanglaises.

Ces compagnies assurent le commerce maritime, la traite des Noirs, et importent vers l'Europe épices,thé, coton, soie et porcelaine.

Contrairement aux compagnies anglaises ou hollandaises, qui sont une créationspontanée due à l'initiative de marchands, celles-ci émanent du pouvoir royal.Cependant, quelques ports comme ceux de Nantes, Rouen, Le Havre ou La Rochelle, jouent un certain rôle dans leséchanges internationaux (vin, trafic d'esclaves, sucre et épices).Ce manque de dynamisme peut s'expliquer en partie par le fait qu'en France, les marchands tentent surtout des'enrichir et d'imiter le mode de vie de la noblesse, plutôt que d'investir et de rechercher le dynamisme économique.La situation est différente dans l'Angleterre protestante : sa rupture avec Rome et la confiscation des biens del'Eglise ont permis une redistribution des terres et un bouleversement des modes de production.Un des marchands français les plus connus de l'Ancien Régime est Jacques Coeur. L'enseignementL'Ancien Régime est une période où le nombre des écoles et des collèges augmente de façon notable.L'enseignement y est généralement gratuit ou de coût modique.

C'est également à cette époque que se diversifientles centres d'enseignement : on crée les premiers pensionnats de jeunes filles et les premières écoles techniques. L'instruction des enfants. »