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L'année 1936 en Europe occidentale

Publié le 17/01/2022

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 Repères chronologiques
 
 7 mars 1936 : Remilitarisation de la Rhénanie,
 
 mai 1936 : Victoire électorale du Front populaire.
 
 Les Italiens achèvent la conquête de l'Ethiopie.
 
 18 juillet 1936 : Début de la guerre civile en Espagne. 1er novembre 1936 : Proclamation de Taxe Rome-Berlin.

« • L'économie est orientée vers la guerre.

Après la période de reconstruction économique sous la direction dufinancier Schacht, Goering devient le grand maître de l'économie. 3.

La propagation des fascismes Le phénomène fasciste ou fascisant se propage en Europe. • Des régimes autoritaires.

Même si l'étiquette fasciste n'est pas partout affichée, de nombreux pays adoptent desformes de gouvernement de type autoritaire.

Ainsi, en Pologne, les colonels imposent leur régime dur ; en Grèce, laRépublique est déchue et le roi Georges II qui prend le pouvoir, s'appuie sur le général Metaxas. • Des partis fascistes.

Dans les démocraties, les succès fascistes suscitent des émules : des partis se réclamant dufascisme ou, adoptant ses méthodes, se développent : Phalange en Espagne, Union britannique des fascistes deOswald Mosley en Angleterre, Rexistes de Léon Degrelle en Belgique, Croix de feu du colonel de la Rocquetransformés en P.S.F., ou P.P.F.

de Jacques Doriot en France. II.

Les difficultés des démocraties Face aux États fascistes qui imposent l'ordre intérieur et qui se révèlent efficaces sur le plan économique, la plupartdes démocraties sont, par contre, en difficulté.

Seul le Royaume-Uni, dirigé par le conservateur Baldwin, a pu, pourl'essentiel, surmonter la crise grâce à un repli protectionniste sur le Commonwealth.

Sa vie politique n'est qu'à peinetroublée, en décembre 1936, par l'abdication, pour raisons sentimentales, du roi Edouard VIII, remplacé par son frèreGeorge VI. 1.

La France du Front populaire m Une espérance populaire.

Après les émeutes du 6 février 1934, qui avaient mis la République en danger, les forcesde gauche se sont regroupées au sein du Front populaire qui remporte un triomphe aux élections d'avril-mai 1936 etdétient une large majorité à la Chambre des députés.

Cette victoire suscite une immense espérance populaire.

Lepays connaît un mouvement de grève sans précédent avec occupation des usines.

Certains pensent, craignent ouespèrent que la France est à la veille d'une révolution. • Une action gouvernementale modérée.

Léon Blum, président du Conseil, ne veut pas d'une révolution qui risque deplonger le pays dans la guerre civile. - Le respect de la légalité.

Le gouvernement entend respecter la propriété privée.

Mis à part le nouveau statut de laBanque de France et la préparation de la nationalisation des chemins de fer et des principales industries d'armement,l'essentiel du cadre capitaliste de l'économie reste intact. - un bond en avant sur le plan social.

Tout en luttant contre le chômage et en relançant l'économie par unepolitique de « reflation », le gouvernement veut promouvoir une importante politique de réformes sociales.

Les «accords Matignon » signés en juin 1936 prévoient la signature de conventions collectives, la semaine de 40 heures,deux semaines de congés payés, l'élection de délégués du personnel "et des augmentations de salaires.Parallèlement, les revenus des paysans sont défendus par la création de l'Office du Blé, et des programmes degrands travaux sont mis au point. • Le besoin d'une pause.

Mais le Front populaire, dès la fin de 1936, s'essouffle : - L'économie supporte mal le choc des mesures sociales trop brusquement accomplies, le déficit de la balancecommerciale, aggravé par la fuite des capitaux, provoque la dévaluation du franc (franc Auriol).

La forte hausse desprix réduit à néant les augmentations de salaires obtenues. - La situation reste tendue sur le plan politique.

Les attaques de la presse de droite conduisent le ministre del'Intérieur, Roger Salengro, au suicide.

Des tensions se manifestent au sein de la majorité gouvernementale. Passés les premiers élans d'enthousiasme, la France retombe dans les ornières de l'immobilisme. 2.

La guerre civile en Espagne En Espagne, les tensions sociales, trop longtemps contenues, provoquent les pires excès qui la mènent à la guerrecivile.

En février 1936, le Frente Popular remporte les élections.

Cette victoire s'accompagne de troubles : violencesanticléricales, grands propriétaires fonciers molestés, occupations d'usines, assassinat, par la police, du leadermonarchiste Sotelo.

Une insurrection militaire, partie du Maroc, s'étend et contrôle une large partie du pays.

Maisles franquistes échouent devant Madrid.

Les Républicains, toutefois, ne peuvent mater l'insurrection.

L'Espagnes'installe dès lors dans la guerre civile.. »

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