Devoir de Philosophie

L’assassinat du chancelier Dollfuss

Publié le 23/03/2019

Extrait du document

L’assassinat du chancelier Dollfuss

Au cours d'une tentative de putsch fomentée par les nazis, le chancelier autrichien Engelbert Dollfuss perd la vie. Son gouvernement corporatif et autoritaire subit la pression de Hitler qui veut annexer l'Autriche au Reich.

 

'

 

A Vienne, le 25 juillet 1934, un groupe de putschistes nazis prend la chancellerie d'assaut. Peu après 13 heures, le chancelier fédéral Dollfuss est atteint par deux balles de pistolet tirées par les insurgés Otto Planetta et Friedrich Holzweber.

À Vienne, un mort est extrait des studios radiophoniques de la RAVAG.

Dans le même temps, quinze membres du parti ouvrier nazi autrichien pénètrent en uniformes de militaires ou de policiers dans les studios de la RAVAG (société générale de radio). pour diffuser sur ses antennes la nouvelle de la prise de pouvoir par Anton Rintelen, l'ambassadeur autrichien en Italie.

 

Cette nouvelle représente le signal convenu pour la sédition dans une grande partie du pays. La police peut mater le putsch, mais la pression exercée par l'Allemagne ne tarde pas à se renforcer. Quoique beaucoup d'observateurs étrangers aient vu dans le régime nazi d'Hitler l'organisateur des opérations, la chancellerie du Reich rejette toute responsabilité

dans les événements qui viennent de se produire en Autriche. La presse italienne, en particulier, s'en prend avec violence à l'Allemagne nazie. Le Duce, Benito Mussolini, déclare à l'annonce du putsch qu'il est prêt à défendre l'indépendance de son voisin du nord. Le 26 juillet, des troupes italiennes sont massées à la frontière autrichienne. La France, la Grande-Bretagne et la Hongrie donnent des garanties.

« Après avoir ajourné sine die le Parlemen t en 1933, Dollfuss avait trav aillé avec détermination à la transformation de l'Autriche en un État chrétien, sur la base des organ isations professionnelles.

Les dr oits démo cratiques avaient été su pprimé s et les partis politique s in ter dits.

Pour tant l'espoir de Dollf uss, selon qui l'Autriche pouvait maintenir son indé­ pendance vis-à-vis du Reich en tant que gouvernemen t autoritai re, s'avéra une erreur d'appréciation grossière.

Dollfuss a ain si contraint les forces démocr atiq ues de son pays à vivre dans la clande stinit é, alor s qu e, libr es, elle s aur aient peut-ê tre été plus fortes pour s'opp oser à une intég ration de l' Autriche dans l'Allemagne hitlérienne.

Ainsi, personne ne pourra contrer l'entrée des troupes al leman des en l'Autriche et le Fü hrer pourra proclamer le rat tachement de l'Autriche à l'E mpir e al lemand.

L'État corporatif autrichien Ajournement du Parlement 15 mars 1933 Un vif débat au Conseil national sur la validité d'un bulletin de vote aboutit à la démission des trois présidents et à celle du Parlement autri­ chien.

Le gouvernement fédéral interdit ensuite une nouvelle convocation du Conseil national : c'est le début de la période de dicta­ ture du chef du gouverne­ ment Engelb ert Dollf uss.

1934 12 février 1934 Manifestation �meute de la Ligue de antifasciste à Vienne protection Une partie de la Ligue de protecti on républicaine, orga­ nisation paramilitaire du parti social·dé mocrate, fomente une révolte.

Le gouvernement fait mater le soulèvement de façon sanglante.

Le SPO (parti social-démocr ate} est interdit.

Nouvelle Constitution La Constitution d'un gouver­ nemen t corporatif et le concordat avec le Saint-Siège entrent en vigueur.

Désormais les partis doivent être rempla­ cés par des organisations professi onnelles.

Mais cela ne réussit pourtant que dans les secteurs du service public, dans l'agriculture et dans les explo itations forestières.

Grâce au concordat, l'Église peut exercer son influence sur l'école.

Août 1934 La coopération entre l'Italie et l'Autriche Au cours d'une rencontre, Mussolini et le nouveau chan­ celier autrichien Schussnigg confirment l'étroite collabo­ ration entre leurs deux pays.

Cette coopération s'achève fin 19 37, à la suite de la création de l'axe Berlin -Rome par lequel Adolf Hitler obtient la totale liberté d'action pour réaliser sa politique vis-à-vis de l'Autriche.

12 mars 1938 Fin de l'�tat corporatif L'invasion par la Wehrmacht met un terme à l'État corpo­ ratif de l'Autriche.

Le lende­ main , le gouvernement dirigé par Arthur Seyss­ lnquar t décide le rattache­ ment de l'Autriche au Reich ap rès la démission de Schuschnigg.

C'est l'Anschl uss.

Affiche représentant Dollfuss, parue peu après son assassinat Kurt von Schuschnigg et Benito Mussolini 103. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles