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Le 10 aout 1792: La faillite de l'Ancien Régime

Publié le 27/02/2008

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Louis XVI savait pertinemment qu'une attaque contre les Tuileries était imminente. Jamais insurrection ne fut préparée plus ouvertement que celle du 10 août 1792. Tout la laissait prévoir: la résistance de Louis XVI aux décrets de la Législative, l'échec de la manifestation du 20 juin, l'arrivée à Paris des fédérés bretons et marseillais, le refus de l'Assemblée de proclamer la déchéance du roi, enfin le funeste manifeste de Brunswick menaçant Paris de destruction s'il était fait le moindre outrage à la famille royale. Le château était gardé par environ 600 suisses, 900 gendarmes, quelques centaines de gentilshommes, ainsi que par 2000 membres de la garde nationale (dont la fidélité était douteuse). L'assaut fut préparé par les sections parisiennes, en particulier par celle des Quinze-Vingts, dont le chef était Santerre.

« Le 10-Août 1792 La faillite de l'Ancien Régime Louis XVI savait pertinemment qu'une attaque contre les Tuileries était immi­ nente.

Jamais insurrection ne fut prépa­ rée plus ouvertement que celle du 10 août 1792.

Tout la laissait prévoir: la ré­ sistance de Louis XVI aux décrets de la Législative, l'échec de la manifestation du 20 juin, l'arrivée à Paris des fëdérés bretons et marseillais, le refus de l'Assemblée de proclamer la déchéance du roi, enfm le funeste manifeste de Brunswick menaçant Paris de destruc­ tion s'"ll était fait le moindre outrage à la famille royale.

Le château était gardé par environ 600 suisses, 900 gendarmes, quelques centaines de gentilshommes, ainsi que par 2000 membres de la garde nationale (dont la fidélité était douteu­ se).

L'assaut fut préparé par les sections parisiennes, en particulier par celle des Quinze- Vingts, dont le chef était San­ terre.

Le 9 août, vers minuit, le tocsin se mit à sonner.

A l'Hôtel de Ville, une Commu­ ne insurrectionnelle prit la place de la Commune légale, jugée trop molle, et convoqua le chef de la garde nationale, Mandat, un modéré: l'officier fut arrêté et assassiné.

Ainsi, la défense se trouva paralysée.

Déjà les sections s'étaient mises en mouvement avec les fédérés.

A l'aube, les Tuileries étaient cernées.

Le roi, réveillé vers 6 heures, descendit dans la cour du Carrousel pour haran­ guer la garde nationale, mais ne trouva aucun mot pour galvaniser les hommes.

Déjà des canonniers pactisaient avec les assaillants.

Avant les premiers coups de feu, le procureur-syndic Roederer per­ suada le roi d'aller se réfugier avec les siens au milieu des députés, dans la salle du Manège.

Pendant ce temps, les combats com­ mençaient aux Tuileries.

Menés par Santerre et Westermann, les émeutiers avaient envahi la cour du château, mais ils furent repoussés par les suisses.

Revenus avec des renforts, ils prirent de flanc les défenseurs et la bataille fit rage.

Le bruit de la fusillade arrivait jusqu'à l'Assemblée.

Sur les instances des dépu­ tés, le roi, désireux d'épargner le sang de ses sujets, signa un billet donnant aux suisses l'ordre de cesser le feu.

Ceux-ci obéirent: ils furent pourchassés et, pour la plupart, massacrés, tandis que le châ­ teau était mis à sac.

On compta un mil­ lier de morts, dont environ un tiers chez les assaillants.

Devant le succès des insurgés et sous la pression des piques, l'Assemblée dut se résoudre à pronon­ cer la suspension du roi.

Un Conseil exécutif provisoire fut créé avec, à sa tê­ te, Danton, en attendant l'élection d'une Convention nationale au suffrage uni­ versel.

La Commune victorieuse envoya Louis XVI et les siens à la tour du Tem­ ple.

C'était la fm de la monarchie.. »

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