Le bilan de la Révolution en France

« Le bilan de la Révolution en France 1 125 bien timides, pris par la Constituante et la Législative en faveur des hommes de couleur.

Puis les esclaves noirs s'étaient sou­ levés.

Profitant de cette anarchie, les Anglais avaient occupé en 1793 la Martinique, la Guadeloupe, Tabago, Sainte-Lucie, et, de concert avec les Espagnols, Saint-Domingue.

La Guade­ loupe leur avait été reprise en 1794; quant à Saint-Domingue, elle était tombée sous la domination d'un Noir, ancien esclave, Toussaint-Louverture.

Les Anglais s'étaient également em­ parés des cinq villes françaises de l'Inde.

La Révolution ou les Révolutions? Au cours des dix années qui vont de l'ouverture des États Généraux au coup d'État de Brumaire, des gouvernements si divers se succédèrent en France que l'on peut hésiter à parler de la Révolution.

A voir la suite des régimes, monarchiste et républicain, bourgeois ou démocratique, pacifique ou conquérant, on penserait plutôt à une série de révolutions successives.

Cependant les aspects divers de la Révolution ne doivent pas cacher son unité profonde.

Tous les Révolutionnaires ont affirmé leur fidélité à la Déclaration des Droits de l'Homme.

Tous sont restés attachés aux principes de liberté individuelle, d'égalité des droits, de souveraineté de la nation, de liberté économique ; même quand ils jugeaient que les circonstances ne permettaient pas de les appliquer, ils les regardaient pour­ tant comme un idéal.

La foi dans la raison et dans la science Ce qui fait l'unité de la Révolution française, c'est la volonté de détruire J'Ancien Régime traditionnel au profit d'un régime nouveau fondé sur la raison.

C'est en cela que la Révolution est fille du xvnr• siècle.

Ainsi s'explique aussi sa confiance dans ce qui est l'œuvre par excellence de la raison humaine, c'est-à-dire la science.

C'était d'ailleurs le temps où la suprématie des savants français était incontestée : mathématiciens comme Lagrange, Laplace et. »