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Le cardinal Mazarin règle sa succession

Publié le 26/08/2013

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Mazarin commence par désigner ses exécuteurs testamentaires : le surintendant des Finances Nicolas Fouquet, le ministre d'État Michel Le Tellier, le premier président du parlement de Paris Guillaume de Lamoignon et son homme de confiance Jean-Baptiste Colbert. Ils auront pour mission de procéder à l'inventaire de ses biens et de veiller à la bonne exécution de ses dernières volontés.

Puis, déclarant que tout ce qu'il tient vient du roi, le cardinal annonce qu'il lègue toute sa fortune au jeune Louis XIV. Mais il espère bien que celui-ci refusera, et déclare qu'il souhaiterait « que Sa Majesté ait la bonté de disposer desdits biens suivant les pensées et desseins de Son Éminence que Sa Majesté a bien voulu recevoir de sa bouche « !

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« UN HÉRITIER DÉCEVANT Grâce à son mariage providentiel avec Hortense Mancini, Armand de La Meilleraye hérite d'une fortune colossale se montant à plus de vingt millions de livres et obtient les gouvernements d'Alsace, de Brisach, de Philipsbourg et de La Fère.

Il devient ainsi l'homme le plus riche du royaume de France .

Outre des domaines, des rentes et quantité d'œuvres d'art, le legs de Mazarin comprend également des créances sur de fortes sommes que le cardinal a prêtées en particulier aux rois de France, d'Angleterre, de Pologne et de Suède.

Quelque dix millions de livres que La Meilleraye ne recouvrera jamais ! Armand de La Meilleraye ne sera pas à la hauteur des espérances de Mazarin .

li se montrera avare , inconstant, dévot et jaloux à l'excès , au point que la belle Hortense le quittera en 1666.

Et en 1713, il mourra pratiquement ruiné ! Le roi renonce à l'héritage Mazarin commence par dési­ gner ses exécuteurs testamen­ taires : le surintendant des Fi­ nances Nicolas Fouquet, le ministre d'État Michel Le Tel­ lier, le premier président du parlement de Paris Guillaume de Lamoignon et son homme de confiance Jean-Baptiste Col­ bert.

Ils auront pour mission de procéder à l'inventaire de ses biens et de veiller à la bonne exécution de ses der­ nières volontés .

Puis, déclarant que tout ce qu 'il tient vient du roi , le cardi­ nal annonce qu'il lègue toute sa fortune au jeune Louis XIV.

Mais il espère bien que celui-ci refusera , et déclare qu 'il sou­ haiterait « que Sa Majesté ait la bonté de disposer desdits biens suivant les pensées et desseins de Son Éminence que Sa Majesté a bien voulu recevoir de sa bouche » ! Le roi fait un peu languir son mi­ nistre et, trois jours plus tard, donne sa réponse : il renonce à cet héritage .

Le mourant tient cependant à lui laisser ses plus beaux diamants, les fameux «dix-huit mazarins », ainsi que de splendides tapis­ series, des livres rares et main­ tes toiles de maîtres .

Le reste de la famille royale est aussi largement et fastueu­ sement pourvu .

A Monsieur, frère du roi et duc d 'Orléans, échoit un legs de trente et une émeraudes et d'une dizaine de kilos d' or pur ; à la jeune reine Marie-Thérèse d'Autriche , « un bouquet de cinquante dia- lfl!lilED ITIONS ~ ATLAS mants » ; à la reine mère Anne d 'Autriche , plusieurs diamants aussi.

dont la célèbre « rose d'Angleterre ».

Un héritier par alliance Reste à savoir qui sera son légataire universel.

..

Mazarin songe à ses neveux : l'aîné , Paul Mancini, son préféré, est mort au combat en 165 2 ; Phi­ lippe, n'est qu'un vaurien et un débauché ; le troisième est mort accidentellement au cours d 'un chahut de collège .

A ses nombreuses nièces , qu'il a lar­ gement dotées, le cardinal lè­ gue seulement quelques objets précieux, en souvenir.

N'ayant pas héritier direct « accepta­ ble », il doit donc s 'en trouver un par alliance .

Son choix se porte sur Armand Charles de La Meilleraye, fils du maréchal CharlesdeLaPorte,ducdeLa Meilleraye et cousin de feu le cardinal de Richelieu .

Pour devenir son légataire , celui-ci devra prendre le nom et le ti­ tre de duc de Mazarin et épou­ ser sa nièce préférée, Hortense Mancini, à qui il octroie le duché -pairie de Mayenne en complément d'une dot déjà fort coquette.

Dans son testament, le cardi­ nal Mazarin n' oublie pas l'inté­ rêt du ro yaume .

A l'instar de Richelieu , qui a été le bienfai­ teur de la Sorbonne, il destine un legs à la fondation du collè­ ge des Quatre Nations, où se­ ront éduqués gratuitement soixa nte enfants pauvres issus des «quatre nations >> depuis peu liées à la France, le terri­ toire de Pignerol, les provin­ ces de Roussillon , d'Alsace et de Flandre .

A ce collège sera réunie la « Mazarine » , la pre­ mière bibliothèque publique du royaume, où depuis 164 3 les savants peuvent consulter des milliers d'ouvrages aussi rares que précieux .

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