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LE CENTRE - Géographie

Publié le 04/02/2019

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ainsi que d’une implantation plus importante de grands groupes aux capitaux étrangers (30% des emplois régionaux en dépendent). Quelques signes économiques sont toutefois inquiétants : baisse des créations d’entreprises, industries mécaniques (Thomson-CSF) liées à l’armement fortement touchées par les politiques de restructuration des armées, dépendance accrue vis-à-vis de l’extérieur, puisqu’en 1995,45,3% des effectifs industriels appartiennent à des établissements dont les sièges sociaux sont implantés hors de la région.

 

Un secteur tertiaire important

 

Aujourd’hui, le secteur tertiaire occupe 63,1 % des actifs de la région. Pourtant, jusqu’au début des années 1960, la région accusait un certain retard en matière de service aux entreprises comme aux particuliers. Retard qu’elle a large-

Opérationnelle depuis 1987, la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire, dans le Cher, est l’une des quatre centrales que possède la région. Elles produisent ensemble 15,4% de l’électricité en France.

 

tiques de décentralisation entreprises ont fait en sorte de doter convenablement la région. Tours a bénéficié de l’arrivée en 1990 du TGV et de la mise en place de l’Interloire (Blois, Tours, Sau-mur, Angers) qui met désormais Orléans à 2 h 30 de Nantes.

 

Cependant, les liaisons avec le Berry demeurent difficiles. Le réseau autoroutier est dense. Les radiales A 10, A 11, A 71, complétées par l’A 20 et la future A 77 émaillent déjà la région. Les autoroutes A 85 et A 19 viendront compléter ce dispositif. En revanche, le transport aérien demeure marginal. Cela s’explique par la proximité des aéroports de l’Ile-de-France.

Une agriculture performante

 

Si la région Centre-Val-de-Loire n’emploie plus que 8% de la population active, elle assure tout de même, en 1990, 7,5% de la production agricole française. Surnommé à juste titre, le «grenier à blé », le Centre-Val-de-Loire est la première région céréalière de France et de l’Union européenne. Les céréales cultivées (blé tendre, blé dur, orge, maïs) représentent 45% de la SAU (surface agricole utilisée). Leur rendement est très important. En effet, les agriculteurs n’ont pas hésité à employer engrais et pesticides. En outre, ces cultures nécessitent, grâce à l’utilisation des machines agricoles, peu de main-d’œuvre. Les céréaliers sont toutefois touchés depuis 1980 par la baisse des prix de la terre que les compensations financières octroyées par Bruxelles n’arrivent pas à compenser en totalité.

« Le Centre dent rarement en dessous de 3 à 4 oc l'hiver.

Les précipitations sont moyennes.

Elles avoisinent un total de 600 mm dans la Beauce du Nord, mais peuvent atteindre 900 mm dans le Boischaut.

Le Centre-Val-de-Loire est une région baignée par les eaux.

La Loire, imposante et majestueuse, est un fleuve difficilement domptable.

Au temps des pluies et de la fonte des neiges d'Auvergne, elle tend à envahir les terres.

Ses crues sont par­ fois dévastatrices car ses eaux peuvent atteindre des débits allant de 6000 à 80 00 m3/s (9200 à Briare en septembre 1866).

Il est difficile dans ces conditions d'améliorer la tenue du fleuve, malgré la construction de digues et de levées.

Ses affluents de la rive gauche (Indre, Cher, Vi enne) ont des débits tout aussi instables.

La forêt s'étale sur 810 000 ha.

En 1995, le taux de boisement de la région avoisinait les 20% (5% en dessous de la moyenne nationale).

Les feuillus (essentiellement les chênes) occupent plus de 78 % de la surface, puis viennent ensuite les résineux (22%).

Le berceau des rois de France Durant la période du haut Moyen Âge qui s'étend du \f au � siècle, la région est marquée par bon nombre d'invasions (Vandales, Huns, Sarrasins, Normands et Hongrois), qui entraînent un extrême morcellement de la féodalité.

Du XI' au XII' siècle, la région est au cœur de l'affrontement entre le ' Datant des Xlf et Xllf siècles, les vitraux de la cathédrale de Chartres forment un ensemble unique au monde.

Tout le cycle biblique -Ancien et Nouveau Testament - y est représenté, avec une grande variété de couleurs, où domine le fameux •bleu de Chartres».

i La vallée de l'Indre se situe légèrement A en amont de la confluence du fleuve avec la Loire.

Cette région, qui abrite notamment le joyau d'architecture d'Azay-le-Rideau, est égal ement célèbre pour sa littérature.

Balzac, qui se retirait souvent à Saché pour écrire (Le père Goriot, 1834), a dépeint le paysage de cette région dans Le lys dans la vallée (1835).

suzerain (roi des Francs), qui ne contrôle que l'Orléanais, la maison d'Anjou, assise sur l'ensemble de la Touraine, et celle de Blois-Cham­ pagne, qui s'étend du pays chartrain jusqu'au nord du haut-Berry .

Dans ce contexte, le roi éprouve des difficultés à établir son autorité.

À partir du XIII' siècle, la couronne acquiert la suzeraineté sur Blois, Chartres et Sancerre.

En 1328, le comté de Chartres est réuni au domaine royal.

Mais, bientôt, les Anglais envahissent la région et assiègent Orléans.

C'est la guerre de Cent Ans (1337-1453).

Apparaît alors l'embléma­ tique Jeanne d'Arc, qui se fait introduire auprès du roi Charles VII alors installé à Chinon.

Elle lui fait part de sa mission de "bouter l'Anglais hors de France».

Placée à la tête d'une petite armée, .......

Le château de Chambord, construit à la demande de François /"' de 1519 à 1545, est le plus vaste des châteaux de la Loire.

Cette création, émanant de la seule volonté du prince, annonce l'édification de Versailles par Louis XIV.

la jeune femme contraint les Anglais à lever le siège d'Orléans (1429), fait sacrer Charles VII à Reims, mais échoue ensuite devant Paris.

Tom­ bée aux mains des Bourguignons, elle est ensuite vendue aux Anglais.

Une fois la guerre terminée, le pays s'agrandit.

Louis XI (1461-1483) fait taire les querelles seigneuriales et rend désuète la construction militaire de forteresses sur les bords de Loire.

Le renforcement du pouvoir royal s'affir­ me sous le règne de Charles VIII (1483-- 1498), fils de Louis Xl, et son mariage avec Anne de Bretagne prélude à l'annexion de la Bretagne par la France.

Il meurt en 1498, sans postérité.

Le trône de Fran­ ce échoit alors à son cousin Louis, fils de Charles d'Orléans.

Devenu Louis XII (1498-1515), ce der­ nier réunit à la couronne le duché d'Orléans et le comté de Blois.

Lui succède François l" (1515- 1547), protecteur des arts, qui favorise l'introduc­ tion de la Renaissance italienne, notamment dans le Val-de-Loire.

Les esprits se tournent vers l'innovation, les arts atteignent un raffinement extrême, les châteaux de la Loire sont rénovés ou bâtis (Blois, Chambord, Chenonceaux, Azay-le­ Rideau).

Mais le renouveau religieux et moral qui s'ensuit se fait pressant.

C'est alors que débutent, sous le règne de son fils Henri II (1547-1559), les guerres de Religions qui sèment la terreur entre catholiques et protestants.

Elles ne prendront fin qu'en 1598 avec la promulgation par Henri IV de l'édit de Nantes.

Au xvn• siècle, la cour quitte les bords de Loire pour s'installer à Versailles.

La région n'a plus l'attrait d'antan.

Elle doit impérati­ vement se reprendre.

Alors, au développement de la battelerie vient s'ajouter la nécessaire diver­ sification de l'agricultu re.

Les villes du bord de Loire (Orléans, Blois, Tours) deviennent des lieux de communications et d'échanges entre la France du Centre-Ouest atlantique et la France du Nord (Seine).

Les gabares (bateaux à fond plat) per­ mettent le transport de quantité de marchandises (huiles, fruits, bois, métaux, sel, draps, ardoise,. »

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