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Le chef d'or de Saint Louis

Publié le 04/09/2013

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L'ÉMAIL DE PLIQUE

 

Du chef reliquaire commandé par Philippe IV le Bel, il ne reste aujourd'hui qu'une petite feuille d'émail à fond vert animé de feuilles et de trèfles de couleurs vives, sans doute prélevée sous la Révolution à titre d'échantillon et conservée depuis 1796 au cabinet des Médailles de la Bibliothèque nationale. D'une grande beauté, cet élément permet d'imaginer la magnificence de l'oeuvre dont il faisait partie. La technique de I'« émail de plique « (terme du français médiéval désignant l'émail cloisonné) utilisée par l'orfèvre Guillaume Julienne est particulièrement à la mode aux XIlle et XIVe siècles. Au lieu de creuser, comme pour les émaux champlevés, dans la plaque de métal - surtout de l'or ou de l'argent, plus rarement du cuivre -, l'artisan coule l'émail fondu dans des alvéoles formés, suivant le tracé du dessin, par un cloisonnage de fils d'or ou d'argent.

« pleine rénovation.

De ce lieu hautement sacré, Philippe le Bel veut faire le but du premier et du plus grand pèlerinage de la Chrétienté, en y réuni ssa nt les reliques de Jésus-Christ et celles de son vénéré grand­ père.

Mais, face à l'opposition de la puissante abbaye de Saint-Denis, il se voit obligé de renoncer à ce projet.

li obtient néanmoins pour la Sainte-Cha­ pelle la tête de Saint Louis - mais sans la mâchoire .

Pour que ce crâne soit présenté avec la magnificence digne d'une relique sacrée entre toutes , Philippe le Bel fait appel au meilleur de ses orfèvres, Guil- êi laume Julien, qui a déjà tra- o vaillé pour lui et réalisé une ~ sp lendide châsse en or rehaus­ sée de pierres précieuses des­ tinée aux reliques de Saint Louis à Saint-Denis.

Cet arti­ san, dont la réputation n 'est plus à faire, est propriétaire de deux boutiques sur le Grand- L'ÉMAIL DE PLIQUE Du chef reliquaire commandé par Philippe IV le Bel, il ne reste aujourd'hui qu'une petite feuille d'émail à fond vert animé de feuilles et de trèfles de couleurs vives, sans doute prélevée sous la Révolution à titre d'échantillon et conservée depuis 1796 au cabinet des Médailles de la Bibliothèque nationale.

D 'une grande beauté, cet élément permet d 'imaginer la magnificence de l'œuvre dont il faisait partie .

La technique de I'« émail de plique » (terme du français médiéval désignant l'émail cloisonné) utilisée par l'orfèvre Guillaume Julienne est particulièrement à la mode aux XIII° et x1v · siècles.

Au lieu de creuser, comme pour les émaux champlevés, dans la plaque de métal -surtout de l'or ou de l 'argent, plus rarement du cuivre -, l'artisan coule l'émail fondu dans des alvéoles formés, suivant le tracé du dessin , par un cloisonnage de fils d'or ou d'argent.

Pont de Paris, signe réussite remarquable .

Achevé en 1306, le chef reli­ quaire de Saint Louis est aussi somptueux que l'a souhaité Philippe Le Bel.

Le roi, consi­ dérant que rien n'est trop beau pour célébrer la mémoire de son grand-père, a demandé à l 'artiste d 'enrichir son travail de maintes matières précieu­ ses, propres à éblouir les fidè­ les.

Le paiement de ce travail s'éche lonne sur vingt-huit ans, au fil de sommes versées à l'or­ fèvre jusqu 'à sa mort en 13 1 6, puis à ses héritiers de 1316 à 1325.

Un buste en or Ce chef-d'œuvre d'orfèvrerie gothique est exposé dans la Sainte-Chapelle à l'intérieur d'un grand tabernacle placé à l'arrière de l'autel de l a chape l­ le haute, sous une tribune dé­ diée aux re lique s.

Malheureu­ sement fondu à l'époque révo­ lutionnaire, il nous est connu grâce à une gravure datée de 1668 et aux descriptions très précises des inventaires du trésor de la Sainte-Chapelle .

Il s'ag it d'un buste entièrement en or représentant Saint Louis coiffé d'une couronne de EDITIONS 'ATLAS pierres précieuses, dont cha­ que fleuron est orné d'un rubis entouré d'émeraudes et sur­ monté de perles entourant un petit rubis.

Le col de la tunique royale est formé par un large orfroi, parement liturgique orné de cinq fleurs d'or rehaus­ sées de pierres précieuses et alternant avec cinq fleurs à quatre pétales d'émail de pli­ que (émail cloisonné sur or).

Le buste est so utenu par qua­ tre anges en arge nt doré dispo­ sés sur un entablement émaillé à décor architectural où sont figurés les rois de Fran­ ce de Clovis à Philippe le Bel.

Ce reliquaire d'exception n 'est donc pas seu lement un hom­ mage à Saint Louis, mais aussi un monument à la gloire de la monarchie.

C'est encore pour Philippe le Bel l'occasion d'af­ firmer la continuité dynasti­ que, comme il l 'a fait dans la grande salle du palais de la Cité, pour laquelle il a com­ mandé , se lon le même pro­ gramme iconographique , une série de statues représentant ses prédécesseurs sur le trône de France.. »

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