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Le Chili de 1938 à 1971 (histoire et géographie)

Publié le 26/12/2011

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Dans une première phase, terminée en 1966, deux ans après l'arrivée de Frei au pouvoir, la Kennecott cède à l'Etat chilien 51 % de ses actions. Le Chili obtient des autres compagnies la mise en oeuvre d'importants plans d'investissement auxquels il participe majoritairement. Dans une seconde phase, Anaconda, plutôt que de céder 51 % de son capital, préfère négocier son retrait total à partir de 1973. A ce moment, la « chiliénisation « n'est plus qu'une nationalisation négociable à terme. L'ampleur des changements apparaît dans le fait qu'auparavant 79 % des bénéfices mondiaux d'Anaconda et 21 % de ceux de Kennecott provenaient du Chili.

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« 1.

Un modèle original Démocratie et sous-développement 1.

Au bout du monde, du tropique à l'Antarctique, le Chili (près de 10 millions d'ha­ bitants), longue bande de terre atteignant au maximum 250 kilomètres de large, n'est pas seulement une singularité géographique.

Aucune autre nation ratino­ américaine ne s'est intégrée aussi vite et n'est parvenue à se donner des institutions aussi solides et respectées.

C'est au Chili que se constituent au xrxe siècle les bases juridiques de l'organisation civile ratino-américaine.

2.

Dans bien d'autres domaines, le Chili apparaît comme un précurseur : il se dote du premier chemin de fer d'Amérique du Sud, met sur pied les premières mutuelles ouvrières, et un front populaire accède au pouvoir dès 1938.

Bien que les partis chiliens n'échappent pas toujours au reproche d'être surtout des rassem­ blements verticaux hétérogènes, ce sont ceux qui ressemblent le plus aux modèles d'Europe occidentale.

Le Parti communiste chilien (quelque 45 000 adhérents bien organisés) passe souvent, en raison de son efficacité, pour le troisième PC « occi­ dental ••.

après ceux de France et d'Italie.

3.

Le Chili n'en demeure pas moins un pays sous-développé, virtuellement mono­ exportateur.

Le revenu moyen par habitant ne dépasse guère 650 dollars en 1970.

Le développement global s'avère lent et irrégulier, entièrement soumis aux aléas de la conjoncture extérieure.

Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, le taux de croissance du revenu individuel a été à peine supérieur à 1 % par an en moyenne.

L'économie chilienne dépend de ses minerais et, en particulier, du cuivre, qui lui fournit 80 Ofo de ses ressources.

Ses réserves de minerai de cuivre s'élèvent à 92 millions de tonnes et celles de fer à 340 millions de tonnes.

Le sort du pays est déterminé le plus souvent par la situation internationale (seconde guerre mon­ diale, guerres de Corée et du Vietnam).

4.

Près de 90 Ofo de la production minière du Chili se trouvait jusqu'en 1966 aux mains de firmes américaines, mais l'influence économique des Etats-Unis ne s'arrête pas là.

Elle s'étend à beaucoup d'autres secteurs de l'industrie et du commerce.

On estime à plus d'un milliard de dollars le montant global des investissements américains.

Les déséquilibres structurels ne sont pas moindres dans l'agriculture, qui souffre des mêmes distorsions que dans les autres pays ratino-américains.

Les latifundios faiblement productifs prédominent.

Facteurs de stabilité 1.

Au XIXe siècle, après l'émancipation coloniale, le Chili évite la plaie du «cau­ dillisme ••.

l'affrontement des pouvoirs locaux et du pouvoir central.

La Constitution 1. »

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