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Le combat du guomindang

Publié le 02/04/2019

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Ayant provoqué la déception des Chinois, Yuan voit monter la résistance autour de lui. La province du Yunnan proclame son indépendance, suivie bientôt de deux autres provinces du Sud. La guerre civile menace de nouveau d'éclater, entraînant la division du pays. Or la Chine semble avoir une fois encore de la chance: Yuan Shikai meurt le 16 juin 1916. Mais il s'avère rapidement qu'avec lui meurt la possible unité de la Chine. Plus personne ne dispose de suffisamment de pouvoir et d'autorité politique pour défendre avec succès l'unité à

« l'intérieur et à l'extérieur.

Le pays se fractionne en différentes régions, souvent gouvernées par des militaires les "seigneurs de la guerre", qui sont généralement des officiers de l'armée de Yuan Shikai. La période des seigneurs de la guerre.

À la mort de Yuan, les seigneurs de la guerre du nord essaient de maintenir l'unité du pays par la force des armes.

Mais leur pouvoir ne suffit plus; leur groupe se décompose rapidement en plusieurs factions qui se font la guerre.

Certains s'établissent même en Mandchourie où ils exercent leur pouvoir.

Au lieu de se préoccuper de rétablir le calme, les seigneurs de la guerre s'épuisent dans des luttes de pouvoir qui ravagent la Chine. Les paysans souffrent tout particulièrement des pillages, des recrutements forcés, et de hausses d'impôts; en raison d'une inflation galopante, l'économie s'effondre. La chute du pouvoir central laisse le champ libre aux puissances impérialistes, qui ont entre-temps fait main basse sur de grandes parts de l'économie du pays et s'immiscent de plus en plus dans la vie publique.

La situation de la Chine est pire que celle d'une colonie: Sun Yat-sen baptise le pays "demi-colonie", car il est en effet exploité de toutes parts, et cependant personne ne se sent vraiment responsable. Le parti populaire national.

On ne peut attendre des seigneurs de la guerre ni l'union nationale, ni une réforme fondamentale.

Ce ne sont pas seulement les idées qui leur manquent, mais aussi le sens des besoins spirituels et économiques du pays ainsi que la force d'imposer des vues stratégiques à long terme.

En revanche, les chefs du petit groupe de révolutionnaires et de républicains réunis autour de Sun Yat-sen disposent des idées et de la volonté nécessaire.

À la mort de Yuan Shikai, ils se réunissent dans le Sud et reprennent à partir de là le combat pour l'unité. En août 1912, le parti populaire national (guomindang), né de la fusion de plusieurs groupes révolutionnaires, constitue un important réservoir de réformateurs.

Ses chefs devront pourtant rapidement se réfugier dans la clandestinité ou à l'étranger pour échapper aux persécutions de Yuan Shikai. Étant donné qu'il n'existe pas de pouvoir unique, Sun Yat-sen, à son retour du Japon, commence par s'allier aux petits seigneurs de la guerre du Guangdong.

Le contre-gouvernement qu'il forme à Canton se heurte d'emblée à de nombreuses difficultés, d'une part en raison de sa propre faiblesse et du manque de sérieux de ses alliés, d'autre part à cause de l'attitude des puissances occidentales, qui préfèrent soutenir les forces de l'ancien régime qui ne remettent pas en cause leurs intérêts dans le pays. Le vent commence à tourner lorsque le nouveau régime soviétique, désireux de rompre son isolement international et de se faire des alliés, propose à Sun Yat-sen et à son parti un soutien logistique et militaire.

Le 26 janvier 1923, Sun Yat-sen et l'envoyé soviétique Adolf A.

Joffe décident de collaborer à la création d'un parti organisé de façon stricte et d'une armée puissante.

En contrepartie, Sun Yat-sen s'engage à coopérer avec le parti communiste de Chine qui vient d'être créé et d'accepter 300 communistes au sein du 2. »

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