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Le commerce fluvial et maritime de l'Égypte dans l'Antiquité

Publié le 09/01/2015

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On ne peut dénier au commerce un rôle civili-sateur : les premiers si-gnes pictographiques servaient à marquer les marchandises dans la vallée de l'Indus et le premier alphabet ser¬vait aux livres de com¬merce. Le bois destiné à construire les temples ou encore le papyrus transitant par le port de Byblos sont littérale¬ment les matières pre¬mières de la civilisation. u temps des pyramides, le Ill bois est le matériau qui fait le plus défaut en Égypte : il est importé du Liban, quand les navires égyptiens ne sont pas construits sur place. Deux mille ans avant le Christ, une piste relie Mersa Gouweisis, sur le golfe de Suez, au Nil via Coptos (c'est là que Néchao prendra la mer pour son péri¬ple). Darius le Grand fait creu¬ser un canal entre la branche orientale du fleuve et les lacs Amers. Par la suite, Ptolémée Il le désensable, fonde à son dé-bouché le port d'Arsinoé, et renoue avec la politique me-née par les pharaons en mer Rouge afin de se procurer des éléphants de guerre. Un commerce extérieur limité ans la vallée du Nil, le pharaon possédait l'en-semble des terres et des pro-ductions du royaume dans le cadre d'un système centralisé où tout était consigné par les scribes. Le fellah ne connaissait d'au-tres clients que les magasins d'État, d'autres patrons que les fonctionnaires. Le com-merce extérieur dépendait des besoins du roi, qui déci-dait d'exporter les surplus agricoles ou artisanaux pour les troquer contre les cèdres du Liban, qui arrivaient par le port de Byblos, le plus ancien chantier naval connu. Les pha¬raons déguisaient ces impor¬tations en « tributs » offerts à leur gloire ; en retour ils fai¬saient des « cadeaux » à leurs fournisseurs. Un conte du dé- but du XI' siècle nous révèle ce qu'il en était : un émissaire égyptien y mène de laborieu¬ses négociations pour l'acqui¬sition de poutres destinées au grand temple de Karnak en échange d'objets d'orfèvrerie, de pièces d'étoffe de lin, de 500 rouleaux de papyrus, 500 peaux de boeuf, 525 sacs de lentilles et 30 mesures de pois¬sons. Les navires égyptiens mesuraient 50 m de longueur sur 17 m de largeur et por¬taient une voile rectangulaire qui ne leur permettait de na¬viguer que vent arrière. Si in¬commode qu'il

« Le mystérieux pays de Poun t E ,,.

gaiement en quête des pro­ duits de luxe de l'Orient, les navires de Pharaon traversent la mer Rouge vers l'Arabie, Our, au fond du golfe Persique, peut-être même vers les bou­ ches de l'lndus .

Dès la V• dy­ nastie, la célèbre pierre de Pa­ lerme mentionne l'encens ve­ nant de Pou nt.

De même, vers 1500 avant J.-C., les reliefs du temple funéraire de la reine Hatshepsout à Deir el-Bahari représentent les habitants de Pount chargeant les arbres à en c ens destinés à être trans­ plantés dans la Thébaïde, ain­ si que de la poudre d'or, des anneaux d'électrum, des dé­ fenses d'éléphant .

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Les frises de poissons et les navires à quai attestent que Pount est une région maritime .

Long­ temps situé en Arabie, voire dans l'océan Indien, ce pays aride et montagneux n'était pas si loin des Egyptiens : s i, dans leur esprit, il a pu se dé ­ placer vers le sud au fur et à mesure que la myrrhe et l'en­ cens étaient surexploités le long de l a côte nord de la So­ malie, la zone aurifère du dé­ sert arabique s'arrête dans cette direction au 18' parallè­ le .

Son aire d'origine peut en fait être située sur la façade maritime de l'actuel Soudan, au voisinage de l'Ërythrée.

C'est là, dans la reg1on du comptoir hellénistique de Pto­ lémaïs des Chasses, que Stra­ bon signale un temple cons­ truit par Sésostris .

Par ailleurs, si l'on en croit un texte d'épo­ que saïte , on pouvait à partir de la vallée du Nil gagner une région très sèche, où la pluie pouvait faire défaut pendant des années ; or, une fois fran­ chi le 19• parallèle, la pluvio ­ sité fait son apparition et augmente progressivement .

Du trafic des éléphants à ce lui des aromat es A la suite d'Alexandre, qui en avait eu la révélation au contact des rois du Pend ­ jab, Ptolémée Il se tourne vers. »

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