Le comte de Roederer

Député aux états généraux en 1789, Roederer se fit connaître comme spécialiste des problèmes financiers. Journaliste écouté après Thermidor, il fut pendant quelque temps un conseiller intime du Premier Consul. Pendant la Révolution. Pierre Louis, comte de Roederer, naquit à Metz. Fils de magistrat, il acheta en 1780 une charge de conseiller au parlement de Metz. Elu député du Tiers aux états généraux, le 26 octobre 1789, il s'occupa surtout de la réforme des finances au sein de l'Assemblée constituante. Nommé le 11 novembre 1791 procureur-syndic du département de la Seine, il cumula les pouvoirs d'un préfet de la Seine et d'un préfet de police. Membre du club des Jacobins, il se rapprocha de la cour après le 20 juin 1792. Après le 10 août, il conseilla à la famille royale de se réfugier auprès de l'Assemblée et prit la défense de Louis XV dans le Journal de Paris, auquel il collaborait. Il a raconté l'épisode dans sa Chronique de Cinquante Jours. Menacé par la Commune, il fut soustrait par la Législative au jugement du Tribunal révolutionnaire. Après le 31 mai 1793, il cessa d'écrire dans le Journal de Paris, mais reprit ses activités après le 9 Thermidor. En 1796, il fut nommé membre de l'Institut, professeur d'économie politique aux Ecoles centrales, et il fonda le Journal d'Economie publique, de Morale et de Législation. Jugé trop modéré après le 18 Fructidor, il échappa à la proscription grâce à l'intervention de Talleyrand.