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LE COURANT KEYNESIEN

Publié le 14/12/2014

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 LE COURANT KEYNESIEN La Théorie Générale de l’Emploi, de l’Intérêt et de la Monnaie est la principaleoeuvre de l’anglais John Maynard Keynes (1883 -1946). Publiée à Londres en1936 (puis traduite en France après la seconde guerre mondiale), la ThéorieGénérale (24 Chapitres) est avant tout une théorie de l'emploi. C'est parcequ'elle offrait une solution plausible à l'angoissant problème du chômage (tauxde chômage supérieur à 10 % en Grande Bretagne) qu’elle fût fort bienaccueillie en 1936. A. Les postulats keynésiensLa pensée keynésienne, que certains qualifient de « révolutionnaire » s’ordonne autour de 6 points(les six parties de son ouvrage).- La Théorie Générale s'attaque à la Loi de Say "L'offre crée sa demande" (qui supposeimplicitement que le système économique fonctionne à pleine capacité) et au rôle stabilisateur desmarchés. Une telle théorie serait incapable d'étudier les problèmes se rapportant au chômage(involontaire) et au cycle économique. Les crises économiques (surproduction, chômage,..) sontsynonymes d’une défaillance des marchés et de la loi de l’offre et la demande. Une solution au 24problème serait une intervention de l’Etat, c’est-à-dire une substitution du public au prix (on passede l’Etat Gendarme à l’Etat Providence). Cette intervention de l’Etat s’effectue au travers depolitiques économiques.- La théorie générale a pour vocation de présenter le fonctionnement du système économique prisdans son ensemble. En considérant les revenus globaux, les profits globaux, la production globale,l'emploi global, l'épargne et l'investissement global, bien plus que les revenus, la production,l'emploi..., d'industries, d'entreprises ou d'individus considérés isolément. Ainsi l'égalité de l'épargneet de l'investissement qui est nécessairement vérifiée dans l'ensemble du système, ne l'est nullementdans le cas de l'individu isolé. L’analyse keynésienne est donc avant tout une approchemacroéconomique.- La théorie générale a également pour vocation de démontrer que le volume réel de la productionet de l'emploi dépend, non de la capacité de production ou du niveau préexistant des revenus, maisdes décisions courantes de produire, lesquelles dépendent à leur tour des décisions d'investir et del'estimation actuelle des montants de la consommation courante et future. Dès que l'on connaît lapropension à consommer et à épargner, on peut calculer le niveau des revenus et partant le niveaude la production et de l'e...

« décisions d'investir et del'estimation actuelle des montants de la consommation courante et future.

Dès que l'on connaît lapropension à consommer et à épargner, on peut calculer le niveau des revenus et partant le niveaude la production et de l'emploi qui assurent l'équilibre du profit lorsque l'investissement nouveau estd'un montant donné.Fig 7 : Détermination du volume réel de l'emploi- La théorie générale insiste sur le rôle joué par l'investissement.

On peut ainsi penser que celui-ciconstitue le remède spécifique au chômage involontaire (tout du moins à court terme).

Maisl'analyse de court terme ne doit pas être confondue avec la thérapeutie de long terme.

Le remèdespécifique au chômage, c'est l'accroissement de la consommation laquelle est la fin de l'activitééconomique, et non l'augmentation de l'investissement qui n'en est que le moyen (Chapitre 22,section IV).L'investissement est par nature instable : il résulte en effet des prévisions sur la rentabilité ducapital, plus précisément de l'efficacité marginale du capital (comportement des entrepreneurs) etdu niveau de l'intérêt qui dépend en partie du comportement des ménages (demande de monnaie).- La théorie générale est une théorie de la monnaie (la monnaie de crédit).

La théorie générale del'emploi et la monnaie sont étroitement liées :Fig 8 : Le rôle de la monnaieLa quantité de monnaie est la variable indépendante la plus importante de toutes puisqu'elle estcommandée par les autorités.

Keynes dénonce le fait que « de nombreux économistes ont soutenuque le montant de l'épargne courante déterminé l'offre de capital frais, que le montant del'investissement courant en gouvernait la demande et que le taux d'intérêt était le facteur d'équilibreHausse de lamonnaieBaisse du tauxd'intérêtHausse del'investissementHausse de lademande globaleHaussede l'emploiPropension à consommerPropension à épargnerEstimation des montants de laconsommation courante et futureDécisions courantes deproductionDécisions d'investirVolume réel de la productionVolume réel de l'emploi25ou le prix déterminé par le point d'intersection de la courbe d'offre d'épargne et de la courbe dedemande d'investissement ».

Le rôle du taux d'intérêt est de maintenir en équilibre, non la demandeet l'offre de biens de capital nouveaux, mais la demande et l'offre de monnaie, c'est-à-dire lademande d'argent liquide et les moyens d'y satisfaire.

Keynes insiste d'ailleurs dans la préface de lapremière édition anglaise sur le rôle primordial joué par la monnaie.

Il définit ainsi ce qu'il appelleune économie monétaire : « Une économie monétaire est une économie où la variation des vuessur l'avenir peut influer sur le volume actuel de l'emploi et non sur sa seule orientation ».

SelonKeynes, ce n'est pas le taux d'intérêt, mais le niveau des revenus qui. »

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