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Le département du Léman

Publié le 27/02/2008

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Genève et Napoléon Ier. La Révolution française et la Convention tentent à plusieurs reprises, mais en vain, d'annexer Genève où des Jacobins locaux font même régner la Terreur. Mais l'esprit d'indépendance de la ville résiste jusqu'au 15 avril 1798, jour où une troupe de hussards, commandée par le général Girard, pénètre à Genève. Les habitants, lassés des dissensions internes, ne réagissent pas, et le Directoire, à sa grande surprise, se trouve maître de la petite République. Le Conseil des Cinq-Cents décide donc la création du département du Léman. Celui-ci est divisé en trois arrondissements: Genève, qui comprend dix cantons, Thonon, qui en a quatre, et Bonneville, qui en compte neuf. Le nouveau département comprend 173167 habitants. Une administration centrale représente le pouvoir français et fait fonction de préfecture.

« Le departement du Leman Geneve et Napoleon Pr La Revolution francaise et Ia Conven- tion tentent a plusieurs reprises, mais en vain, d'annexer Geneve ou des Jacobins locaux font mime rigner la Terreur. Mais ('esprit d'independance de la ville resiste jusqu'au 15 avril 1798, jour ou une troupe de hussards, commandee par le general Girard, penetre a Geneve.

Les habitants, lasses des dissensions inter- nes, ne reagissent pas, et le Directoire, sa grande surprise, se trouve maitre de la petite Republique. Le Conseil des Cinq-Cents decide done la creation du departement du Leman. Celui-ci est divise en trois arrondisse- ments: Geneve, qui comprend dix can- tons, Thonon, qui en a quatre, et Bonne- ville, qui en compte neuf.

Le nouveau departement comprend 173 167 habi- tants.

Uneadministration centrale represente le pouvoir francais et fait fonction de prefecture.

Les adminis- trateurs, charges notamment des affai- res militaires et economiques, se heur- tent tres vite a ('opposition des Genevois qui fomentent troubles et emeutes et qui refusent le recrutement militaire. Apres le 18-Brumaire, un prefet vient remplacer l'administration centrale.

De 1800 a 1803, le poste est occupe par Ange-Marie d'Aymar.

Son successeur est l'ecrivain Barante qui agit avec auto- rite et bienveillance.

II compte de nom- breux amis a Geneve, en particulier Mme de Stael, opposee pourtant Napoleon.

L'Academie fondee par Jean Calvin est transformee en Universite imperiale.

Mais la crise economique sur- vient: les commercants, soumis aux dures contraintes des lois francaises, ne 1798-1813 peuvent plus ecouler leurs produits hor- logers et leurs textiles, en particulier la calibre toilepeinte; de nombreuses fabriques font faillite, ce qui accroit le mecontentement. En 1811, suspect d'avoir trop de sym- pathie pour les Genevois, Barante est rappele et remplace par le baron Ca- pelle.

En octobre 1813, Geneve saisit l'occasion de ('occupation autrichienne pour negocier sa liberte.

Le 28 decem. bre, le baron Capelle quitte Ia vile, imite le 30 decembre par Ia garnison francai- se.

Le 31 dacembre 1813, la Republi- que independante de Geneve est rota- blie.

Elle est confffmee par le traite de Paris de mai 1814 et par le traite de Vienne de 1815; le departement du Le- man disparait. L'HISTOIRE VIVANTE Sous !'Empire, Barante krit d son ministre de l'Interieur un rapport sur l'etat d'esprit des Genevois: eLes hommes mimes, qui avatent en apparence renond le plus sincerement leurs regrets eta leurs souvenirs, ne peuvent, aussit6t van entrevolent une possibilite quel- conque d'ivenements qui rendraient Geneve son indipendance, se ddfendre de quelque espirance de retour vers un ordre des chases qui convenait mina a leurs interets...

Ii est toujours arrive en consequence et dans quelle lutte que ce soit que les vceux des Genevois ont ate contre leur nouvelle patrie (le departement du Leman). Le département du Léman Genève et Napoléon 1er 1798-1813 La Révolution française et la Conven­ tion tentent à plusieurs reprises, mais en vain, d'annexer Genève où des Jacobins locaux font même régner la Terreur.

Mais l'esprit d'indépendance de la ville résiste jusqu'au 15 avril 1798, jour où une troupe de hussards, commandée par le général Girard, pénètre à Genève.

Les habitants, lassés des dissensions inter­ nes, ne réagissent pas, et le Directoire, à sa grande surprise, se trouve maître de la petite République.

Le Conseil des Cinq-Cents décide donc la création du département du Léman.

Celui-ci est divisé en trois arrondisse­ ments: Genève, qui comprend dix can­ tons, Thonon, qui en a quatre, et Bonne­ ville, qui en compte neuf.

Le nouveau département comprend 173167 habi­ tants.

Une administration centrale représente le pouvoir français et fait fonction de préfecture.

Les adminis­ trateurs, chargés notamment des affai­ res militaires et économiques, se heur­ tent très vite à l'opposition des Genevois qui fomentent troubles et émeutes et qui refusent le recrutement militaire.

Après le 18-Brumaire, un préfet vient remplacer l'administration centrale.

De 1800 à 1803, le poste est occupé par Ange-Marie d'Aymar.

Son successeur est l'écrivain Barante qui agit avec auto­ rité et bienveillance.

Il compte de nom­ breux amis à Genève, en particulier Mme de Staël, · opposée pourtant à Napoléon.

L'Académie fondée par Jean Calvin est transformée en Université impériale.

Mais la crise économique sur­ vient: les commerçants, soumis aux dures contraintes des lois françaises, ne peuvent plus écouler leurs produits hor­ logers et leurs textiles, en particulier la célèbre toile peinte; de nombreuses fabriques font faillite, ce qui accroît le mécontentement.

En 1811, suspect d'avoir trop de sym­ pathie pour les Genevois, Barante est rappelé et remplacé par le baron Ca­ pelle.

En octobre 1813, Genève saisit l'occasion de l'occupation autrichienne pour négocier sa liberté.

Le 28 décem­ bre, le baron Capelle quitte la ville, imité le 30 décembre par la garnison françai­ se.

Le 31 décembre 1813, la Républi­ que indépendante de Genève est réta­ blie.

Elle est confrrmée par le traité de Paris de mai 1814 et par le traité de Vienne de 181 S; le département du Lé­ man disparaît.

L'HISTOIRE VIVANTE Scnu I'Emplrr, Barante krit d 10n mlnl.strr de 1'1 ntérieur un rapport sur l'état d'esprit des Genevots: •Les hommes mimes, qui avalent en apparence renoncé le plus sincèrement d leurs ngrets et à leurs souvenirs, ne peuvent, aussit8t qu'ils entrevoient une possibilité quel­ conque d'événements qui rendraient Genille d son Indépendance, se difendrr de quelque espérance de retour vers un ordre des choses qui convenait mieux à leurs lntérlts ...

Il est toujours a"ivé en conséquence et dans quelle lutte que ce 10/t quetes vœux des Genevol.s ont été contre leur nouvelle potrie (le dJpartement du Léman).•. »

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