Le dernier voyage de Marie de Médicis
Publié le 26/08/2013
Extrait du document
Fin août, à Douvres, Marie de Médicis fait ses adieux à sa fille et embarque pour le continent. Elle est accompagnée par une suite, aussi modeste et réduite que ses moyens financiers, réunissant son confesseur, le père Suffren, A l'arrivée à Flessinge, au sud de la Zélande, le père Suffren, âgé de soixante-seize ans, meurt . subitement. Marie de Médicis est navrée de perdre ce vieux compagnon, qui l'a suivie pendant des années. Après avoir fait rapatrier le corps du défunt en France, elle reprend la route. Elle poursuit son périple en remontant le Rhin en bateau, et le 12 octobre, atteint Cologne.
«
et conseiller de Marie de Mé
dicis, demande que la reine
mère puisse jouir des revenus
de son douaire qui , selon son
contrat de mariage, devaient
lui revenir à son veuvage.
Face
au
cardinal , la mère de Louis
XIII n'a d 'autre choix que de se
soumettre .
son
médecin, Jean Riolan, sa
femme de chambre,
la fidèle
Catarina Salvagia, et le vicom
te de Fabroni.
La maison
de Rubens
A l'arrivée à Flessinge , au sud
de la Zélande , le père Suffren,
âgé
de soixante-seize ans,
meurt subitement.
Marie de
Médicis est navrée de perdre
ce vieux compagnon, qui l 'a
suivie pendant des années.
Après avoir fait rapatrier le
corps du défunt en France, elle
reprend la route .
Elle poursuit
son périple en remontant le
Rhin en bateau, et le 12 octo
bre, atteint Cologne .
Cette ville libre, gouvernée
-..
par !'Électeur archevêque Fer
dinand de Bavière, un parent
de sa mère l'a rchiduchesse
Jeanne d'A utriche , lui fait bon
accueil.
Elle réside d'abord
dans une maison ayant appar
tenu à Pierre Paul Rubens .
Avec
émotion, elle se souvient
du grand peintre flamand, dis
paru en mai de l'année précé
dente , à qui elle a commandé
quelque vingt ans auparavant
vingt .et un magnifiques ta
bleaux destinés à la galerie
de l'Ouest de son palais du
Luxembourg .
La
reine mère emménage
ensuite dans un hôtel plus
Fin août, à Douvres, Marie de
Médicis fait ses adieux à sa
fille et embarque pour le conti
nent .
Elle est accompagnée
par une suite, aussi modeste
et réduite que ses moyens
financiers, réuni-ssant son
confesseur,
le père Suffren , .
confortable, où elle est l'invi
tée du comte de Gronsfeld .
Mais
elle a toujours de graves
soucis financiers .
Pour pouvoir
subsister décemment, elle se
résout à se séparer de quel
ques bribes et souvenirs de
son passé, des bijoux, des
pièces de sa vaisselle d'or et
d'argent, des tapis persans,
des tableaux religieux.
Ce
n'est même pas suffisant pour
payer les gages de ses servi
teurs ! Réduite à limiter ses
dépenses au strict minimum,
elle envoie cependant, en
·s'excusant de la simplicité de
ftBll~ E Dl TIONS ~ ATLAS
PARTIR MALGRÉ
LA
MALADIE
Depuis dix ans, Marie
de Médicis n'a eu aucun
problème de santé .
Pourtant, son médecin, Jean
Riolan, en qui elle n 'a guère confiance -il lui a été
imposé par Louis XIII, et
c'est l'informateur secret du
cardinal de Richelieu -,
se montre inquiet .
La reine
mère · souffre d 'hydropisie et
de fluxion oculaire.
Mais les
ordres du cardinal sont
stricts : elle doit repartir vers
Florence ! C'est ce que
Riolan conseille à sa
patiente, malgré son état.
De basses raisons matérielles
s'en mêlent.
Le vicomte de
Fabroni, qui a la mauvaise habitude de prélever pour
son propre compte une
partie des sommes versées
par Richelieu, est lui aussi
favorable au départ.
Si la souveraine meurt en chemin, il récupérera l'argent
avancé pour la suite du
voyage ! « Il veut avoir en son
pouvoir la bourse, le corps,
la vie et l'âme de la reine »,
rapporte Riolan au
père Carré, supérieur des dominicains de la rue Saint-Jacques, qui est à Paris
son intermédiaire auprès de Richelieu.Marie de Médicis
n'est pas dupe de ces
manœuvres.
« On veut que j'aille en Italie ( .
..
), qu'on me ferait des ponts d'or ( ...
).
Quand je serai là,
ils me laisseront mourir de
faim », note-t-elle dans sa
correspondance .
ce don, une chapelle en bois
argenté à ses protégées, les
religieuses
des Filles du Cal
vaire, qui lui ont adressé un
émouvant message de récon
fort.
A ces difficultés viennent
s'ajouter des problèmes de
santé, qui vont aller en s'aggra
vant et l'empêcher de repartir.
La
reine mère ne sait pas
encore que Cologne sera sa
dernière étape..
»
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