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Le " Grand Hiver " de 1709 (histoire)

Publié le 30/08/2013

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histoire

Entre le 5 et le 6 janvier 1709, au cours de la nuit des Rois, les Français déjà très affaiblis doivent affronter l'offensive d'un hiver exceptionnel. A Pa¬ris, la température du mois de janvier est voisine de - 20 °. Les boutiques et les ateliers ferment les uns après les autres. Au château de Ver¬sailles, la vie de la cour est paralysée par le froid et Saint-Simon se plaint que le vin gè¬le rien qu'à traverser une anti¬chambre. Les mendiants et vagabonds se multiplient et ne sont pas loin de représen¬ter, selon Vauban, plus d'un Français sur dix. Dans les campagnes la situation est pi¬re. Les observateurs notent qu'en Anjou "on y voit tomber les crêtes des volailles et que les arbres se fendent". Dans le Midi, les oliviers, la vigne et les arbres fruitiers sont per¬dus pour plusieurs années, la terre gelée sur plus d'un mètre de profondeur et les blés détruits. La famine me¬nace alors le royaume car les mauvaises récoltes précé¬dentes et les besoins accrus de l'armée ont empêché la re¬constitution des stocks. Les prix s'envolent tel celui du se¬tier de blé qui vaut, en sep¬tembre 1709, huit fois plus cher qu'en mars 1708.

histoire

« avec les hivers les plus rigou­ reux.

Ce dérèglement des sai­ sons anéantit les récoltes, provoque des famines et en­ traîne de meurtrières épidé­ mies .

Les malheurs du temps Entre le 5 et le 6 janvier 170 9, au cours de la nuit des Rois , les Français déjà très affaiblis doivent affronter l'offensive d'un hiver exceptionnel.

A Pa­ ris, la température du mois de janvier est voisine de -20 °.

Les boutiques et les ateliers ferment les uns après les autres.

Au château de Ver­ sailles, la vie de la cour est paralysée par le froid et Saint­ Simon se plaint que le vin gè­ le rien qu'à traverser une anti­ chambre .

Les mendiants et vagabonds se multiplient et ne sont pas loin de représen­ ter , selon Vauban, plus d'un Français sur dix .

Dans les campagnes la s ituation est pi­ re.

Les observateurs notent qu'en Anjou "on y voit tomber les crêtes des volailles et que les arbres se fendent".

Dans le Midi, les oliviers, la vigne et les arbres fruitiers sont per­ dus pour plusieurs années , la terre gelée sur plus d'un mètre de profondeur et les blés détruits .

La famine me­ nace alors le royaume car les mauvaises récoltes précé­ dentes et les besoins accrus de l'armée ont empêché lare­ constitution des stocks.

Les prix s'envolent tel celui du se­ tier de blé qui vaut, en sep­ tembre 1709, huit fois plus cher qu 'en mars 1708.

La révolte du ventre Le désespoir auquel sont ac­ culés les plus humbles se tra­ duit par des soulèvements populaires et des pillages .

Les dépôts de blé destinés LA PIRATERIE AU SECOURS DU ROYAUME Pour affaiblir l'ennemi portugais et anglais mais aussi pour pallier la désastreuse conjoncture économique française, Louis XIV n'hésite pas à encourager la piraterie .

L'expédition la plus audacieuse est celle menée par Duguay-Trouin à Rio de Janeiro.

L'homme est réputé pour avoir déjà capturé 16 navires de guerre et plus de 300 vaisseaux de marchandises.

Depuis 1705, il est capitaine des vaisseaux du roi.

L'objectif est d'in­ tercepter la flotte qui apporte chaque année les métaux précieux du Brésil vers le Portugal.

Louis XIV fournit 6000 marins, 500 soldats et 15 navires .

Le 12 septembre 1711 l'armada française se présente devant Rio et .détruit 66 navires.

Pris en chasse lors de son retour, la flotte de Duguay-Trouin échappe aux Anglais.

Seuls deux bateaux ne rentrent pas, victimes de la tempête .

Le butin astronomique de 1300 kilos d' or procure un "sensible plaisir à sa Majesté" .

(Ci-dessus , portrait de Duguay-Trouin par Sergent) aux armées sont dévalisés .

Au mois d'avril, des bateliers s'at­ taquent au marché de Saint­ Germain-des - Prés et n 'hési­ tent pas à affronter la troupe .

A Paris, pour parer à toute éventualité, les vagabonds sont regroupés dans des ate­ liers publics.

Mais vouloir par­ quer cette population s'avère être une erreur.

En effet, dès le 12 août, une émeute de plus de dix mille personnes oblige les gardes françaises à ouvrir le feu, causant la mort de plu­ sieurs dizaines d'émeutiers .

Le roi et ses sujets Louis XIV, tout entier tourné vers la succession d'Espagne, cherche par tous les moyens à rétablir le calme dans le royaume, autrement dit à évi­ ter la disette , source de toutes les émotions populaires.

Ain­ si, se voulant exemplaire , il envoie à l'Hôtel des Mon- naies, pour y être fondu, tout son service en or et invite les courtisans à en faire autant.

Les dons n'affluant pas, le roi décide alors de se faire com­ muniquer les noms des dona­ teurs.

Comme par miracle, les courtisans se pressent alors chez M.

de Launay, orfèvre de sa majesté .

Tout le clergé fran­ çais en appelle à la charité et à l'aumône .

De s processions sont organisées et la châsse de Sainte-Geneviève est prome­ née dans les rues de Paris.

La piraterie est aussi une façon de se procurer du blé .

Jacques Cassard ramène ainsi à Mar­ seille et à Toulon des dizaines de navires céréaliers malgré le barrage des vaisseaux anglais.

Le royaume est finalement épargné d'une famine généra­ le mais devra encore patienter jusqu 'en 1713 et la fin de la guerre de succession d'Es­ pagne pour retrouver une cer­ taine prospérité .. »

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