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Grand oral du bac : Histoire de LA DÉMOCRATIE

Publié le 02/02/2019

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histoire

Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev. Leur entente mit fin à quarante ans de guerre froide.

 

Conséquemment, les pays enfermés dans l’ancien Bloc de l’est eurent enfin le droit à l’indépendance.

 

par Mao Zedong et par l’aile dure du parti communiste chinois promoteur de la « révolution culturelle prolétarienne». En outre, les mouvements autonomistes (corse, basque, breton, tyrolien, flamand) ou indépendantistes (irlandais) firent entendre leur voix et quelques éléments radicaux constituèrent des groupes armés hostiles soit à la «colonisation culturelle», soit à l’impérialisme américain et à la société de consommation (Brigades rouges en Italie, Rote Armee Fraktion en RFA, mais aussi, en France, Front national de libération de la Corse et Front de libération de la Bretagne). Selon les pays, ils se livrèrent à des attentats, plasticages ou mitraillages, voire à des assassinats à forte portée symbolique.

 

Les années 1960 et 1970 se caractérisent par une fracture idéologique au sein des opinions publiques, entre une gauche se réclamant de toutes les tendances du marxisme et une droite conservatrice traditionnelle.

 

Les nouvelles démocraties européennes

 

Au cours des années 1970, trois pays européens accédèrent à la démocratie à la suite de la chute d’une dictature militaire.

 

En Grèce, la junte militaire dite des «colonels» avait pris le pouvoir grâce à un coup d’État en

 

1967. Elle s’effondra en 1974 à la suite de l’avortement d’une tentative d’annexion de file partiellement hellénophone de Chypre.

 

La situation était toute différente dans la péninsule ibérique où, en Espagne comme au Portugal, deux dictateurs tenaient en main les rênes de leur pays respectif depuis plusieurs décennies. Au Portugal, Antonio Salazar (1889-1970) était au pouvoir depuis 1928. En 1968, après 40 ans de domination autocratique il fut remplacé par Marcelo Caetano, qui ne montra aucun signe de libéralisation du régime. Un groupe de jeunes officiers décidèrent de renverser la dictature. Le 25 avril 1974, ils fomentèrent un coup d’État et réussirent à renverser Caetano. Cet événement fut baptisé «révolution des œillets», du nom des fleurs que les militaires avaient accrochées au bout de leurs fusils. Après une période politiquement agitée marquée par diverses sécessions au sein du gouvernement insurrectionnel, des élections législatives libres furent organisées le 25 avril 1976, les premières depuis cinquante ans, qui virent la victoire des partis de gauche. Après une nouvelle période d’agitation politique, Mario Soares (né en 1924) devint Premier ministre en avril 1976 et parvint à stabiliser la situation dans son pays, qui s’engagea dès lors sur une voie démocratique.

 

En Espagne, le général Francisco Franco exerçait une dictature impitoyable depuis la fin de la guerre civile espagnole (1936-1939). Lorsqu’il mourut en 1975, il désigna comme successeur le roi d’Espagne Juan Carlos de Bourbon, qui décida, très rapidement et avec énergie, de restaurer la démocratie parlementaire dans son pays. Une décision confirmée par le référendum de 1978.

L’effondrement du communisme

 

En 1945, au fur et à mesure de l’avancée de l’Armée rouge en lutte contre la Wehrmacht, la partie orientale de l’Europe était passée sous domination soviétique. Dès 1948, avec le blocus de la partie occidentale de Berlin, un « rideau de fer» avait coupé l’Europe en deux, les différents pays de la zone d’occupation soviétique attribuée à Yalta optant, de gré ou de force, pour une économie planifiée de type socialiste, chaque pays étant érigé en démocratie populaire à parti unique. En 1989, l’ouverture de la frontière entre la RDA et l’Autriche causa, après une migration massive de population, la chute du régime est-allemand et, par «contagion», l’effondrement du Bloc de l’Est. En 1989, les Allemagne orientale et occidentale furent réunifiées grâce au chancelier Helmut Kohl. La fin du communisme en Europe de l’Est et la désagrégation finale de l’URSS (1991) semblent marquer le triomphe de la démocratie parlementaire en Europe, berceau historique de ce régime politique.

 

La démocratisation post-coloniale

 

En 1918, la plupart des peuples d’Afrique, d’Océanie et de vastes parties de l’Asie étaient dominées par des puissances coloniales européennes. Cinquante ans plus tard, ces empires coloniaux avaient presque entièrement disparu, sous les coups de boutoir de mouvements indépendantistes et anticolonialistes, souvent dirigés par des élites indigènes.

 

La majorité des chefs d’État des nouvelles démocraties se sont d’abord imprégnés des idéaux occidentaux de démocratie et ont souhaité la même liberté, la même égalité pour leurs peuples respectifs.

 

La décolonisation britannique a été plus rapide que celle des Français car ces derniers postulaient que tous les peuples de l’Empire étaient égaux, une réalité en droit qui ne l’était pas de fait. Ainsi, la France dut faire face à deux guerres de libération en Indochine (1946-1954) et en Algérie (1954-1962).

 

Si le démantèlement des empires coloniaux a permis le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, les expériences démocratiques des États indépendants n’en ont pas moins été difficiles. Pour contenir les revendications de la multitude de communautés qui font de l’Afrique, en particulier, une si belle mosaïque (il n’existe pas moins de mille ethnies dans 51 pays africains), de nombreux régimes dérivèrent vers l’autoritarisme.

 

Dans d’autres États, tels le Nigeria, l’ancien Congo belge et plus récemment le Rwanda, le Burundi, la Sierra Leone et l’ex-Zaïre, des guerres civiles ont éclaté, des populations ont été déplacées, frappées par des catastrophes telles les famines et les épidémies (le virus Ebola tua au Soudan et dans l’ex-Zaïre).

 

Quoiqu’il en soit, on note une tendance à la démocratisation, à l’instar de l’Afrique du Sud. Les Africains, en particulier les Sub-sahariens, considèrent désormais que les coups d’État sont des comportements d’un autre temps. Au Botswana, au Mozambique, au Tchad, au Kenya ou encore au Zimbabwe, les conflits sont réglés. Ailleurs, les contestations politiques donnent lieu, la plupart du temps, à des changements de chefs d’État, grâce aux élections.

 

Lasse des dinosaures au pouvoir, l’Afrique s’affermit pour entamer un xxie siècle qu’elle souhaite pleinement démocratique.

L’après-guerre

 

En 1945, après la défaite de l’Allemagne nazie, les Alliés (Américains, Soviétiques, Britanniques et Français) étaient déterminés à ne pas rééditer les erreurs du traité de Versailles de 1919 qui fut une des raisons du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Or, en 1945, l’Allemagne était presque complètement détruite, et il était possible aux Alliés de lui imposer à nouveau des exigences draconiennes. L’ancien Reich fut divisé en quatre zones d’occupation militaire, et le pays de facto coupé entre une zone soviétique et une zone occidentale. L’instauration de ce qu’on a appelé la «guerre froide» entre les anciens alliés à partir de 1946-1947 aboutit à la création par Konrad Adenauer en 1949 de la République fédérale d’Allemagne. La même année, en réponse, les Soviétiques poussèrent à la création de la République démocratique allemande, construite sur le modèle socialiste.

 

Fbur conforter le triomphe de leurs idéologies respectives - démocratie parlementaire et libre-échangisme d’une part, démocratie populaire à économie planifiée d’autre part-, les deux grands, États-Unis et URSS, favorisèrent la création d’organisations internationales entre les pays appartenant à leurs zones d’influence respectives. Après la création de 1945 à 1948 de l’Organisation des Nations Unies, de la Banque mondiale, de l’Unesco et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) - qui étaient destinées à resserrer les liens entres les nations victorieuses des dictatures nazie et fasciste-, l’Europe entra dans l’ère des blocs.

Le principe du vote comme instrument de désignation des dirigeants d’une communauté émergea dans le monde grec vers le Ve siècle. À cette époque, marquée par une importante croissance économique, les cités grecques étaient le théâtre de luttes féroces entre l’aristocratie et le peuple sur la question de la possession des terres. Un nombre croissant de fermiers (locataires de leur terre), par le seul mérite de leur travail, parvenaient en effet à un certain degré de prospérité, et aspiraient à un traitement politique proportionné à leur nouvelle importance économique. Ainsi, à Sparte, cette nouvelle classe sociale obtint de l’aristocratie le droit d’acquérir à ses frais des armes pour participer à la défense de la cité, condition préliminaire à une pleine reconnaissance civique. C’est ainsi que naquit la « phalange des hoplites», groupe de citoyens enrichis combattant ensemble au sein d’un corps d’infanterie caractérisé par le port d’une armure et l’emploi de longues lances. Toutefois, la cavalerie demeura l’arme privilégiée de l’aristocratie. L’importance militaire de la phalange des hoplites s’avéra bientôt décisive, et ses membres purent justifier leurs nouvelles ambitions politiques après avoir remporté de nombreuses victoires successives.

À Frise représentant des sénateurs romains drapés dans leur toge à bord pourpre.

 

Moins ouverte que la démocratie athénienne, la classe politique romaine n’en était pas moins extrêmement vivante.

 

Parallèlement à cette évolution, une fraction de l’aristocratie Spartiate, parmi laquelle l’un des deux rois de la cité, décida d’éliminer ses opposants en s’appuyant sur les revendications des paysans-hoplites.

 

La réforme politique de Sparte

 

Un nouveau système de gouvernement fut alors mis en place à Sparte. Il permit à la frange la plus riche de la population de fermiers de former une assemblée. Celle-ci avait le droit d’approuver ou de contester les mesures gouvernementales, ainsi que de proposer de nouvelles lois, prérogative qu’elle partageait désormais avec le Conseil, composé de nobles. Inversement, chaque loi proposée par le Conseil devait être approuvée par l’assemblée pour être validée.

 

Quant au pouvoir exécutif, il restait entre les mains du roi et de l’aristocratie. Une autre évolution de l’organisation politique de Sparte conduisit à la création de la fonction d’éphore (du grec ephoros, surveiller). Les éphores, au nombre de cinq, veillaient à ce que le roi lui-même agisse en accord avec les lois de la cité et n’oublie pas d’exercer son droit de juger certaines affaires judi

histoire

« La démocratie ciair es en appel.

Sur ce dernier plan, le Conseil était seul souverain pour les affair es criminelle s.

La première constitution athénienne Le concept de démocratie demeure historique­ ment associé à l'h istoire de la principale cité de la Grèce antique, Athènes.

Athènes connut une grave crise politique qui aboutit à la rédaction d'une constitution .

La noble sse athénienne fut contrainte d'accepter la promulgation de cette constitution en raison du montant considérable des dettes qu'elle avait contractées envers la pay­ sannerie aisée et les milieux commer çants, extrê­ mement actifs.

La principale figure historique des début s de la démocratie athénienne est Solon (v.

640- v.

558 av.

1.-C.), dont les œuvres complétè­ re nt celle d'un premier réformate ur, Dracon (vue siècle av.

1.-c.).

En 594, l'Aréopage, conseil Au cours ......

des siècles, Athènes établit un corpus législatif qui garantissait les droits du peuple.

Ci-contre la "gra nde inscription des lois "• (vr siècle .

av.

J.-C.).

' La colline de la Pnyx, à Athènes, où se tenaie nt les réunions de /'ecclésia et de la boulê, organes repr ésent atifs des citoye ns athéniens, seuls habilités à prendre les décisio ns engag eant la cité.

aristocratique qui gouvernait la cité (assisté d'une as semblée sans pouvoir représentant le peuple, l'ecclésia) choisit Solon comme principal archon­ te (sorte de mini stre délégué) pour réviser les lois d'Athènes, en tenant compte de la crise financ iè­ re.

Loin d'expédier au plus vite ce dossier épi­ neux, Solon établit des solutions sur le long terme.

Solon l'architecte Il mit au point une organisation politique capable de préve nir à l'a venir des diffic ultés similair es.

Pui s, il divisa le peuple athénien en quatre classes, sur des critèr es financi ers (les pentacosio­ médimnes, les chevaliers, les zeugites et les thètes) pour abolir tout privilège lié à la seule naissance.

Les prérogatives et les resp onsabli tés polit iques de chaque classe devinrent complémentair es et strictement définies.

Solon créa également une as semblée de quatre cents memb res chargée de seconder l'ecclésia et qui fut dotée de nouvelles attributions.

Seules les deux catégories les plus riches avaient le pouvoir de gouverner , mais le nombr e de "citoyens » responsables augmenta considér ablement.

Solon réforma également l'a ppareil judiciair e.

Il créa une assem blée com­ posée de membr es issus de toutes les classes sociales, l'héliée, qui jugeait en appel les affai res pénales.

Il autorisa chaque Athénien à entamer une procédure en justice en son nom ou au nom d'un tiers.

Ces changements structurels permirent un véritable contrôle populaire, parfois au terme de déba ts véhéments, entre les citoyens et les ins­ titutions politiques qui régissa ient traditionnelle­ ment la vie de la cité, dont l'Aréopage.

Ainsi, les mesures de Solon jetèrent des bases solides pour un ensemble de révisions politiques et législa tives plus vaste, qui perdura pendant plus d'un siècle après sa mort.

A l'issue de cette période de réformes insti tutionnel les, la cit é passa d'un régime aristocratique à un système auquel Hérodote donna le nom de démocratie (du grec dêmos, peuple): un plus grand nombre de gens (environ 100000 sur les 400000 habitant s d'Athènes à l'ap ogée de sa puissa nce), les «c itoyens », décidaient par leur vote de l'élection et du maintien de leur s dirigeants.

Démocratie et tyrans En 561, un aristocrate apparenté à la nièce de Solon, Pisistrate (v.

600 -v.

527 av.

1.-C.), s'empara par la force du pouvoir à Athènes.

Loin de léser. »

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