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Le marché international du blé dans les années 1980 (géographie)

Publié le 30/09/2012

Extrait du document

• Les États-Unis ont cherché à utiliser leur pouvoir alimentaire pour faire pression sur l'U.R.S.S. Le blé constituerait-il au même titre que les armes nucléaires, une arme dissuasive dans la compétition qui oppose les deux grandes puissances rivales ? En 1980, lorsque l'U.R.S.S. intervint militairement en Afghanistan, le président des Etats-Unis, Carter, frappa d'embargo les exportations américaines dè céréales vers l'Union soviétique. Les effets de cette mesure ne furent pas concluants. L'U.R.S.S. fit appel à d'autres fournisseurs (Argentine, Canada, Australie ... ) empressés de relayer le fournisseur américain défaillant. Un an après, le président Reagan, sensible à la pression des fermiers de l'Ouest lésés par la perte de ce gros marché, leva l'embargo!

« • Près de 20% de la production totale font l'objet d'un négoce international ; le reste est autoconsommé.

Les échanges sont déterminés par la disparité internationale entre consommation et production.

Marché instable, soumis à de fortes variations de cours.

D'autre part, les échanges de blé soulignent, comme d'autres domaines, l'inégalité entre les pays riches détenteurs du « pouvoir alimentaire » et· les pays du Tiers :monde pour lesquels l'accès au marché du blé est une question de survie.

1.

Une production et une consommation importantes et inégales 1.

Le blé : une plante conquérante, une consommation accrue • Céréale de la zone tempérée, le blé donne Heu à d'importants échanges commerciaux, depuis l'extension de son aire de culture vers les plaines du Nouveau Monde.

L'utilisation de semences sélectionnées, adaptées aux conditions climatiques régionales, explique l'augmentation récente de la production : 486,2 Mt en 1982, année record il est vrai, contre 318 Mt en 1970, malgré la faible augmentation des superficies emblavées : 210 millions d'hectares en 1970, 229 millions en 1982.

Cela révèle la très forte augmentation des rendements et l'apparition de besoins nouveaux qui amplifient la demande : augmentation de la population mondiale, néo-consommateurs en Asie, forte utilisa­ tion du blé dans l'alimentation du bétail.

2.

Un marché de plus de 100 millions de tonnes (107 Mt en 1982) • Peu de pays exportateurs.

La plupart des grands produc_teurs sont situés dans l'hémisphère Nord.

Mais quatre pays, Etats­ Unis, Canada, France, Australie livrent à eux seuls plus de 80% du blé commercialisé dans le monde.

• Une offre fortement concentrée.

Pour l'essentiel (86% en 1982) les exportations de b!é sont assurées par les cinq premiers vendeurs mondiaux.

Les Etats-Unis, dominant de très loin le marché, sont en position de force.

En 1982, ils ont commercia­ lisé 59% de leur récolte, assurant ainsi près de la moitié des exportations mondiales.

Cette capacité repose sur l'énormité de leur récolte, son faible prix de revient, l'aide indirecte du gouvernement aux exportations, sur l'utilisation d'autres plantes que le blé (le soja, par exemple) pour la nourriture du bétail.. »

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